«Le président de la République a, si j'ose dire, secoué le cocotier sur pas mal de points dont le foncier, le rôle des banques, le logement, l'investissement, la politique et tant d'autres. «Le président de la République a, si j'ose dire, secoué le cocotier sur pas mal de points dont le foncier, le rôle des banques, le logement, l'investissement, la politique et tant d'autres. Et justement nous ne pouvons dissocier la politique de l'économie, puisque ce sont les politiques qui prennent les décisions», a déclaré Mohamed-Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) à La Nouvelle République. La batterie de mesures annoncées par le président de la République lors de son dernier discours a trouvé un bon écho auprès de la CNPA. C'est ce que démontre la déclaration adressée à notre rédaction où la CNPA fait état des «nombreuses insuffisances des institutions du pays, de son administration, de l'écrasante bureaucratie et de la corruption» et qui menacent, selon lui, en l'absence de changement du mode de gouvernance, de mettre un frein au développement socio-politico-économique du pays. La CNPA applaudit les instructions données par le chef de l'Etat à propos «des conditions optimales pour libérer les initiatives à travers l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et plus généralement l'instauration d'un climat propice aux affaires et à l'investissement», entre autres, l'élaboration «d'un programme national d'investissement destiné aux entreprises économiques tous secteurs confondus en concertation avec tous les opérateurs économiques et sociaux sans distinction aucune entre entreprises publiques et privées». Selon la CNPA, il appartient au gouvernement de «lever les contraintes» qui empêchent la bonne marche des relations entre les entreprises et les institutions et administrations du pays. A ce sujet, le président de la CNPA dira que «ce qui est à craindre est l'application réelle des mesures énoncées par le Président sur le terrain. Dans certains secteurs d'activités, la mise en œuvre pose problème au niveau des administrations en relation avec les entreprises. Soit les textes sont compliqués, soit il y a une volonté de nuisance ou d'incompétence des employés de ces administrations». Concernant le dialogue social et la concertation, la confédération juge que sa relance «constitue un aspect pour réhabiliter la confiance gouvernés-gouvernants et favoriser la relance de l'investissement». La mise en œuvre des dernières mesures gouvernementales du 22 février, avec la concertation de tous les opérateurs économiques, favorisera «le solide ancrage» d'une croissance économique basée sur la diversité. Kahina Bencheikh El-Hocine