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Quincy Jones peut mieux faire
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

On dit qu'au faîte de sa célébrité, Picasso faisait du n'importe quoi ! Il suffisait qu'il mette sa signature au bas de n'importe quel tableau pour que celui-ci se vende à des sommes astronomiques. En est-il de même pour Quincy Jones qui vient de gratifier mercredi soir le public de Mawazine d'un concert assez décousu et somme toute, difficile à décrypter ? Difficile d'évaluer en effet l'apport du maestro tant les interprètes et musiciens qu'il a ramenés étaient tous excellents.
En réalité, le spectacle a mis en scène des artistes tous très talentueux, de grosses individualités. Pour sa part, le public était essentiellement constitué de la «classe» marocaine, l'équivalent de la «high, high» tunisienne ou encore de la «tchi-tchi» algérienne. La soirée Quincy Jones, c'était là où il fallait être ! «Enfin du jazz !» s'était-on écrié aux premiers sons de la musique d'attente et aux premières gouttes de pluie. Mister Quincy Jones se faisant fortement désirer, le léger crachin a vite fait de faire sortir de ses gonds le public venu nombreux assister à ce qui promettait être «le concert» que l'on ne voit qu'une fois dans sa vie. Sous la pression des huées de la foule impatiente, Quincy Jones fait enfin son apparition sur scène pour rassurer le public et présenter le «Global Gumbo All Stars», des musiciens, hors-pair, qui font aussitôt leur entrée sous les applaudissements. Il expliquera au public de Mawazine qu'il va être gratifié par une primeur, une exclusivité et ce, bien avant le festival de Montreux où il doit se produire avec la même formation en juillet. D'entrée de jeu, les premières notes seront déclinées par l'istikhbar du oûd (luth arabe) de Bassam Saba, un musicien libanais dont il faut absolument retenir le nom. On comprendra dès lors que nous allions être gratifiés de belles pièces d'oriental jazz. Notre perspicacité s'en trouvera confortée par, pas moins, trois morceaux de ce style qui existe tout compte fait depuis les années 30 avec la célèbre mélodie «Caravan» composée par Juan Tizon et interprétée par Duke Ellington. Multi-instrumentiste, Bassam Saba passe alors allègrement de l'oud au nay avec entre-temps quelques phrasés de flûte traversière. Ensuite, la chanteuse pakistanaise, Rifaat Sultana, viendra entonner des chansons soufies. Il faut dire que jusque-là la présence sur scène du sémillant bassiste, le Camerounais, Richard Bona, le guitariste béninois, Lionel Loueke et le prodigieux percussionniste brésilien, Paulinho da Costa avait de quoi nous rassurer quant à la suite des évènements. Changement de registre, la chanteuse new-yorkaise, Patti Austin, viendra interpréter quelques classiques de vocal jazz comme «How high the moon». S'ensuit alors, le collectif Naturally Seven, un collectif de sept jeunes rappeurs new-yorkais qui chantent tantôt a cappela, tantôt en beatbox. La voix humaine remplace alors tous les instruments. Même le scratch de la platine du DJ est imité à la perfection. Il est à rappeler enfin que ce style, époustouflant au sens propre du terme, est né dans le Bronx dans le sillage du mouvement hip-hop. Le pot pourri qu'ils livreront au public est un peu à l'image du medley du maestro qui variera tous les styles. Vers la fin du concert, un documentaire sur le parcours et l'œuvre du grand compositeur est présenté au public. Tour à tour, apparaîtront à l'écran Frank Sinatra, Michael Jackson, Ella Fitzgerald, Duke Ellington, Count Basie, Ray Charles, Will Smith, Bono, Alicia Keys, Céline Dion, Bill Clinton, Barack Obama, etc, etc. A la fin, on l'aura compris : Mister Quincy est bien une légende vivante. A ce titre, le maître peut tout se permettre. Même faire jouer pour son propre compte les plus grands musiciens au monde !

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