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L'empreinte des ancêtres… dans les fleurs de Lotus
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Dans une exposition réalisée à la galerie Lotus d'Oran, qui s'est tenue à partir du 28 avril 2011 jusqu'à la mi-mai, Saïd Chender, homme taciturne mais artiste prolixe, a laissé ses «empreintes» dans une sorte de jeu de piste coloré qui nous a brûlé les yeux par la qualité un peu fauve de ses peintures.
Sur un parcours de quelques peintures dont il nous a été donné d'apprécier une vingtaine, Saïd Chender reste toujours ce personnage aux silences éloquents. La timidité qui le caractérise laisse toujours des moments en suspension. Quand la glace se brise, il laisse un sourire lumineux couler des brèches de sa personnalité, le résultat se déguste comme une bonne bouteille d'élixir amical donnée en offrande. Il est facile de se faire une idée de Chender, quand il était à l'atelier de Choukri Mesli au sein de l'Esba, il était l'un des rares à se vouer totalement à son art et à la quête des techniques les plus pointues d'expression. Il lui arrive, aujourd'hui, de se réfugier dans son espace de travail au sein de l'école des beaux-arts de Mostaganem, de fermer à double tour son atelier et d'aller y inventer, telle ou telle pièce de feu qui illustre ses peintures. Oui ! Exactement, des pièces de feu que l'on croirait sorties de quelques forges mythiques dont aurait hérité Saïd de quelques Vulcains, partageurs… Ce qui a été présenté dernièrement à la galerie Lotus nous laisse rêveurs car, en effet, on assiste à un travail de précision, sur près de vingt toiles qui dépassent rarement le format de quatre-vingt dix-centimètres. Le plasticien nous montre la voie des ancêtres, une concentration de talent réalisée avec de l'acrylique, des techniques mixtes et autres mixtures colorées puisées dans son inspiration secrète. Le reste est entamé comme un voyage, comme cette «Gassaâ» qui dans, ses 31 sur 39 cm, laisse de l'or dans les yeux du regardeur ; soit quelques femmes dessinées qui se fixent sur un support fantomatique en suspens, ces femmes font un repas… enfin peut-être !? Le feu revient, avec Rivalité (31 sur 48 cm), le peintre entame le chemin dans ce monde indicible du féminin. Souk enssa sans nul doute est réalisée sur du feu liquide, une composition sur trois plans déclinés en arrière plan, et des silhouettes dégingandées sur le côté. Tandis qu'au milieu, un rouge orangé fulminant de couleur est posé avec des notes bleutées décoratives, la mariée ou la plus belle se trouve entourée de quelques viragos jalouses. Saïd Chender nous semble quelque peu porter un regard misogyne, probablement plus tendre que cela, nous dirons plutôt masculin, sur un monde féminin qui le fascine semble-t-il toujours autant. Nous ne paraphrasons pas Benamar Médiene dans ses envolées lyriques citant Klimt, Césanne ou Renoir. Saïd Chender possède son style propre, ses femmes ne ressemblent pas à celles des autres ; elles ressemblent à ce que sont les femmes de l'Oranie, elles appartiennent à ce cru prolifique en belles images et à la poésie un peu épicée de Aïn-Teddles et Achâacha, le soleil qui rougeoie dans les peintures de Chender rendrait jaloux tous les Klimt et Césanne réunis parce qu'il est «volé» aux rayons du Dahra au couchant. Entre Confession (31 sur 48 cm) et Patio (31 sur 48 cm), les compositions prennent un tour fabuleux, rejoignant la légende par le bout du pinceau qui court, compose, colore et allume la passion sur des notes abstraites accompagnant souvent le sujet qui est essentiellement, pour cette fois, dédié aux femmes entre tradition immortelle et modernité inévitable qui se trouve inscrite dans les délicates volutes de peinture disposées savamment par cet inspiré personnage à la force tranquille et au sourire en biais, portant en soi cette bonhomie que seuls les amis savent apprécier. La bohème est un excellent exercice de style composé dans une étrange grâce qui, de par son caractère insolite, laisse un délicat malaise dans le regard. Satin, Osselets, Souk, Flânerie, Ziarat, Tebraz» ou Silhouette sont autant de peintures qui, entre les autres, nous sortent de notre torpeur des premières esquisses du peintre, nous sommes ici dans Empreintes son thème générique face à une œuvre résolument flamboyante, éclairée qui porte en soi les stigmates d'un travail fougueux, appliqué et sans cesse en éveil. Saïd Chender nous a donné à voir un très bon condensé de son art de manipuler la lumière et de l'inscrire dans des formats inhabituels. Autant de lumière dans de si petits espaces, nous font demander à quel alchimiste cet artiste a demandé ses conseils ou ses recettes secrètes. Ce magicien de la forme continue de produire du sens dans son fabuleux «Souk» de peintures rayonnantes qui refusent les éclipses de la feuille blanche. L'artiste est à la galerie Lotus email : [email protected] site : http://www.espace.lotus.sitew.com

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