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Les trafiquants de corail activent dans la discrétion à l'Est
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

A en croire des sources crédibles, les éléments de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'El Taref ont réussi grâce à des renseignements fiables à neutraliser un vaste réseau de trafiquants de corail qui opéraient dans les localités de Ben M'Hidi et Oued Bettah, relevant de la zone frontalière algéro- tunisienne.
L'opération qui a été menée ces dernières 24 heures de main de maître par le commandement de l'état-major a nécessité trois jours d'investigations qui ont conduit à une importante saisie de 100 kilos de corail rouge, 30 combinaisons de plongée sous-marine , 10 embarcations bien équipées pour ce fructueux trafic discret, ainsi que des bouteilles d'oxygène. La valeur de cette grosse prise a été évaluée à 10 milliards de centimes, avons-nous appris auprès de ces services . Le corail est une classe d'invertébrés marins ayant pour caractéristique commune un squelette externe calcaire ou corné et protecteur appelé corail. Les vrais coraux sécrètent du carbonate de calcium, et les récifs coralliens sont surexploités par les pêcheurs. Dans ce volet il faut savoir qu'on pêche les coraux dans le but de les vendre pour en faire des bijoux de valeur. En outre , on se sert des coraux extraits des récifs afin de construire des maisons, des routes mais aussi de la chaux. Par ailleurs, il convient d'indiquer que ce produit noble contient un écran solaire naturel, soit un acide aminé rare. Or, ce dernier existe particulièrement dans les profondeurs du littoral de la zone très riche de la wilaya d'El Taref «El-Kala». A cet effet, l'on indique que les matières nobles, à savoir le corail et la bruyère, sont exploitées et transformées en de multiples produits artisanaux. Cette matière précieuse est notamment localisée tout le long du littoral calois et sa réputation a largement dépassé nos frontières. Ainsi, la ville d'El Kala est appelée la capitale du corail. La matière est transformée localement par la Société méditerranéenne de pêche et de transformation du corail en parures, colliers, bracelets, boucles d'oreilles, bagues, cornes. Cette société exporte ses produits vers l'Italie et vers les pays du Gol-fe. La deuxième matière précieuse qui est la bruyère, nommée localement Bouhaddad, est exploitée par la SARL Essbassa, une société privée qui était une ex-unité étatique connue mondialement par une variété de 164 modèles exportés en Italie, Etats-Unis, Espagne et la France. La seconde coopérative « Arts et Traditions » est spécialisée dans la sculpture sur la bruyère. A titre illustratif, nous citerons le socle, le poudrier, le plumier. Selon toute vraisemblance, la mer d'El Kala renferme d'importants gisements coralliens. D'après les indications de la direction de la pêche de la wilaya d'El Taref, l'extraction remonte au début de l'année 1970 jusqu'au mois d'octobre 2000 où elle avait été officiellement interdite par le gouvernement algérien. En tout état de cause, le corail au large d'El Kala avait subi une exploitation réellement forcenée de plusieurs amateurs aveuglés par le gain rapide et facile en étroite collaboration avec des pêcheurs étrangers, à savoir des Tunisiens et des italiens exerçant d'ores et déjà clandestinement sur les côtes algériennes. Devant cet état de fait, la garde côtière avait été renforcée ces dernières années pour protéger cette grande richesse naturelle de ces redoutables exploitants décidés à aller jusqu'au bout de leur trafic. De ce fait, de nombreuses arrestations avaient eu lieu durant ces derniers mois dans ce vaste littoralt grâce à la vigilance des brigades de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'El Taref, de Ben M'hidi et de Berrihane. Selon certains armateurs questionnés à ce sujet, l'on apprend que le trafic de corail n'a jamais cessé dans le milieu des trafiquants qui activent toujours avec une totale discrétion et dans l'ombre. Il va sans dire que les barons du corail qui avaient pu se constituer des fortunes en détruisant le patrimoine national utilisent encore des réseaux mafieux dotés de moyens sophistiqués pour l'extraction , le transit ainsi que l'écoulement de la matière précieuse. Il faut savoir que le kilo de corail brut vaut plus de 100 millions de centimes selon la qualité, souligne-t-on. Une minutieuse et profonde enquête avait été menée dernièrement par les éléments de la police judiciaire de la ville d'El Kala grâce à des renseignements fiables récoltés sur ce trafic qui prend des proportions alarmantes et dans laquelle les investigations des enquêteurs avaient, grâce à un mandat de perquisition délivré par la justice, conduit à une importante saisie de 42 kilos de corail dissimulée dans la cité de Jilassa à El Kala, avons-nous appris de sources policières. Selon nos informations, le présumé auteur est un des trafiquants qui était versé dans ce créneau très renta-ble. La marchandise récupérée est, indique-t-on, estimée à 500 millions de centimes. Connu depuis la préhistoire, le corail était déjà utilisé par les Egyptiens , les Grecs et les Romains pour l'utiliser dans des objets et des bijoux . Au Moyen-Age, ce précieux produit était aussi un objet considéré comme une croyance pour les Tibétains et les Indiens d'Amérique pour lesquels c'était une pierre sacrée qui symbolisait l'énergie de la force vitale, celle qui protège du mauvais œil. Or, les coraux sont parfois solitaires mais très souvent ils forment des colonies. Ainsi, les récifs coralliens naissent de l'accumulation des madrépores, et certains sont vieux de 5 000 ans. Ils se développent généralement dans les zones peu profondes des mers chaudes. Le corail meurt en dessous de 29° et en dessous de 18°. Il faut savoir aussi qu'il existe aujourd'hui 80 pays dits coralliens dont la France et l'Australie, où se trouve le plus long massif corallien de la planète : la grande barrière de coraux d'une longueur de 2 000 kilomètres et d'une largeur maximale de 72 kilomètres. Ce récif est situé au nord-est de ce pays. Le principal ennemi du corail reste l'homme. Ainsi, c'est lui, par ses activités, qui est à l'origine de la destruction du plus grand nombre de récifs coralliens dans le monde. Des estimations font état de 70% des récifs qui seront détruits par les activités humaines dans les années à venir. Des essais nucléaires avaient été réalisés en 1997 par la France dans le Pacifique et qui, apprend-on, avaient endommagé l'écosystème et les coraux. En effet les trafiquants professionnels choisissent toujours des lieux loin des regards humains afin de procéder à l'exploitation de cette richesse en payant une main-d'œuvre algérienne apte pour les opérations. Dans cette optique ,il y a lieu d'indiquer que les braconniers étrangers « tunisiens et italiens » ont vraisemblablement réussi à créer une vaste organisation composée de trafiquants algériens ayant pour mission de faire parvenir le corail en Italie puisque les côtes françaises, tunisiennes et italiennes sont dépourvues de cette précieuse matière. A ce sujet, il est impératif de souligner que le décret exécutif n°9/5-323 du 10/95 stipule que « les zones d'exploitation des ressources coralliennes ne doivent pas être exploitées plus de cinq ans consécutifs. Après ce délai , elles sont interdites à l'exploitation pour une période de quinze années pour permettre leur régénération naturel-le». C'est depuis 1997, année au cours de laquelle les italiens furent obligés de cesser leurs activités d'exploitation après l'interdiction promulguée par la loi algérienne en 200 . Les nombreux réseaux de trafiquants ont alors activé dans l'extraction clandestine la plus discrète qui soit en procédant aux échanges en pleine nuit pour échapper aux contrôles des garde- côtes . D'après les derniers échos communiqués tout récemment par les services de sécurité, il a été découvert un atelier de fabrication de corail à El Kala appartenant à une personne d'origine italienne résidant depuis dix ans sur le territoire algérien. Les services de sécurité ont saisi 80 kilos de produit brut avec 100 millions de centimes, apprend-on de sources sécuritaires. De toute évidence le commerce juteux du précieux produit continue à être exporté vers l'Europe par des réseaux maffieux spécialisés dans le domaine. Dans ce chapitre il est à rappeler qu'au début du mois de mars 2010 , un contrebandier d'origine italienne connu sous le sobriquet de Salvador, âgé de 53 ans, avait été arrêté par les services de sécurité en possession d'une valise contenant 45 kilos de corail brut qu'il s'apprêtait à faire sortir illégalement du pays par la frontière tunisienne. C'était durant la nuit que les policiers avaient reçu l'information faisant état de passeurs en activité dans la région d'El Kala . Arrivés dans la zone indiquée, les éléments de la police avaient appréhendé le suspect qui était en contact avec des trafiquants de corail. Les enquêteurs ontt indiqué que le mis en cause avait étét présenté devant la justice pour être enfermé derrière les barreaux. Le mois suivant, en avril 2010, la police judiciaire de la daïra d'El Kala qui était munie d'un mandat de perquisition avaient découvert dans une maison isolée, pas loin du lac Tonga, une quantité de 3 kilos de corail soigneusement cachée dans un sachet en plastique. Le mis en cause, un certain K.A., 35 ans, avait été arrêté aussitôt puis déféré devant le parquet d'El Kala pour trafic de corail. Une autre opération s'est soldée par la neutralisation de quatre personnes dont l'identité n'a pas été révélée par la police des frontières de la région Est. Informés par des indicateurs, les garde-côtes avaient réussi à faire tomber dans leur filet les suspects qui étaient en possession illégale d'une quantité de 4,40 kilos de corail brut, dont la valeur est estimée à plus de 80 millions de centimes, précise-t-on de mêmes sources.

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