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«Nous défendions le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes»
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 10 - 2011

La NR : Qu'évoque pour vous le 17 Octobre 1961 ? Mohamed Bensaddok : Cette journée restera gravée à jamais dans la mémoire collective algérienne.
Des dizaines de milliers d'Algériens sont sortis pour manifester pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l'égalité, leur droit à l'indépendance et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d'entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines, victimes d'une violence et d'une brutalité extrêmes, perdirent la vie aux mains des forces de police, suivant les ordres de leurs supérieurs. La répression policière fut terrible et brutale. Il y eut de nombreux morts. Combien ? On ne le saura jamais exactement… Plusieurs centaines, sans aucun doute. Certains furent précipités et noyés dans la Seine, d'autres jamais identifiés, disparus jamais retrouvés… Parlez-nous, en quelques mots, de votre première prise de conscience politique... C'est en 1947, à l'âge de 16 ans, que j'ai vraiment découvert le nationalisme et l'Algérie. C'était à l'occasion du jamboree mondial qui s'était déroulé en France. Avant de partir, on nous avait expliqué les thèmes du drapeau algérien. Sur le bateau, nous avons, aussitôt, jeté à la mer les drapeaux français avec lesquels nous devions défiler. Nous avons assisté en 1947 à un évènement qui nous a marqué à vie et qui a contribué à nous forger une conscience politique. C'était l'indépendance de l'Inde et du Pakistan. Comment vous êtes-vous retrouvé en France métropolitaine ? En 1955, il y eut une période de flottement qui laissait à penser que la Révolution algérienne battait de l'aile. Je suis alors parti en France poursuivre des études d'ingéniorat. Arrivé à Strasbourg, j'ai trouvé le FLN qui m'attendait de pied ferme. Là, on m'a dit que la révolution avait besoin de gens cultivés et expérimentés dans le mouvement associatif. Ma première mission a consisté à commenter des articles de presse, une tâche que je trouvais, peu exaltante, moi, qui voulait en découdre avec les forces coloniales Racontez-nous en quelques mots votre action au stade de Colombes six ou sept minutes avant le sifflet final de la partie. Je suis sorti du stade. Mais là, je me suis rendu compte que les portes de sortie étaient fermées. Un dispositif de sécurité très courant, destiné à permettre aux officiels de quitter les lieux avant le public. A un moment donné et vu les circonstances, j'ai cru comprendre que l'opération était annulée puisqu'il m'était quasiment impossible d'approcher le cortège du président René Coty, qui a vite quitté le stade de Colombes laissant Ali Chekkal en compagnie du préfet de police. Signe du destin, Ali Chekkal s'est présenté à moi. Il était à deux mètres à peine de moi. Petit, trapu, avec une chéchia sur la tête et portant des lunettes sur le nez. Le responsable chargé de couvrir l'opération m'a fait alors un signe de la tête. J'ai tiré aussitôt à travers la poche. Je n'ai même pas sorti l'arme, j'ai tiré à travers l'étoffe du vêtement. L'arme que j'ai utilisée, un revolver automatique 7.65, n'appartenait pas au FLN. Pour vous dire, nous n'étions pas bien équipés. La seule balle que j'ai tirée l'a touché en plein cœur. Je n'aurais, d'ailleurs, jamais pu tirer une autre balle puisque la culasse du revolver s'est coincée dans ma poche.

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