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Des films pour raconter l'histoire
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 11 - 2011

La mémoire ne désigne pas seulement la faculté psychologique de nous souvenir des évènements passés, c'est-à-dire d'en conserver la trace et de la réactiver à volonté. Au sens philosophique du terme, la mémoire est garante de l'identité humaine à travers le temps et la succession des générations.
L'homme ne vit pas au présent, mais un pied dans le passé et un autre dans l'avenir, il est mémoire et projet. Pour être fidèle à ces valeurs, la maison de la culture Mouloud Kacem Nait Belkacem de Tissemsilt a accueilli, dimanche dernier et jusqu'au 16 du mois en cours, des «Journées du cinéma et la Révolution». Cette manifestation, la première du genre dans l'Ouarsenis à l'occasion de la célébration du 57e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, sera d'un apport considérable pour les jeunes de la région à double sens. En premier, comme cité ci-dessus, elle servira de rétroviseur de son passé pour témoigner de cette histoire en marche. Le point de départ de ces journées, selon les organisateurs, montrent des films réalisés sur la révolution et ceux qui l'annonçaient, avec en ligne de mire la volonté de donner la parole à de nouveaux langages. Et dans le second cas, elle permettra de vulgariser le 7e art dans cette région qui en a tant besoin. A l'occasion, pas moins de huit films traitant de la lutte du peuple algérien contre le colonialisme sont proposés. Il s'agit notamment de Cheikh Bouamama, réalisé par Benamar Bakhti, dont l'acteur principal du film est Athmane Ariouat, qui a joué le rôle du personnage de Cheikh Bouamama, de La Bataille d'Alger, film qui voit le jour en 1965, trois ans après la fin des hostilités en Algérie, lorsqu'un des chefs militaires du FLN à Alger, Yacef Saâdi, a proposé au réalisateur communiste italien l'idée d'un film basé sur son expérience dans l'ALN. Le film est tourné avec des non professionnels, à l'exception de Jean Martin, dans le rôle du colonel Mathieu à la tête des parachutistes français. C'est à travers le prisme de son histoire que l'Algérie est souvent représentée au cinéma. Longtemps restés tabous dans l'Hexagone, ces films, qui dénoncent les nombreuses exactions commises durant la colonisation, traitent aussi de la vision de ce conflit sur le sol français. La Bataille d'Alger (1966) de Gillo Pontecorvo interdit de diffusion en France pendant cinq ans, est sans conteste le film le plus connu. Il fut le premier à aborder le sujet de la guerre d'Algérie de manière aussi directe. Il en retrace un moment clé : l'affrontement sanglant opposant les parachutistes du colonel Massu aux troupes du FLN pour le contrôle de la Casbah d'Alger, en 1957. Le cinéaste René Vautier, dans Avoir vingt ans dans les Aurès (1971), s'intéresse plus particulièrement au sort d'un bataillon de Bretons pacifistes envoyés en Algérie et entraînés dans une spirale de violence. Ce thème de la transformation des êtres humains en experts calibrés pour tuer, on le retrouve dans RAS (1973) d'Yves Boisset. Le long-métrage suit le destin de trois soldats français devenus des professionnels de la traque et de l'exécution de fellaghas, ces Algériens qui résistaient au pouvoir français. Deux ans plus tard, la Palme d'Or revient à Chronique des années de braise (1975) de Mohamed Lakhdar Hamina qui retrace les différents événements qui ont conduit au soulèvement du peuple algérien. Et beaucoup plus récemment, Florent Emilo Siri s'est, quant à lui, interrogé sur les exactions commises dans les deux camps dans L'Ennemi Intime (2007). Porté à l'écran par Benoît Magimel et Albert Dupontel, le film met en scène deux hommes que tout oppose face à la réalité de ce conflit. Le vent des Aurès de Lakhdar Hamina, le film Mustapha Ben Boulaïd du cinéaste Ahmed Rachedi, sur la vie et le combat du chahid Mustapha Ben Boulaïd, avec pour acteur principal Hassen Khechache, dans le rôle du personnage de Mustapha Ben Boulaid. Le film Patrouille à l'Est, réalisé en 1974, est un des films cultes sur la guerre d'Algérie. Par ailleurs, Amar Laskri y a excellé tant sur le plan technique que dans le choix des acteurs dans son long-métrage. Pour rappel, Amar Laskri est né en 1942 à Annaba. Il a étudié le théâtre, la radio, la télévision et le cinéma à Belgrade. Après trois courts-métrages, il a contribué à la réalisation d'un épisode du film de fiction, L'Enfer à dix ans (1968). Parmi ses longs-métrages, il y a lieu de citer Patrouille à l'Est en (1968), Le communiqué (1968), Dawriyat nahwa echarq (1972), El Moufid (1978), Les Portes du Silence (1987) et Fleur de Lotus (1988). Amar Laskri a dirigé le CAAIC de 1996 à 1998, année de sa dissolution. Les portes du silence de Amar Laskri, dont l'acteur Hassan El-Hassani a tenu à jouer les dernières scènes sur son lit d'hôpital à Aïn Naadja et ce, quelques jours avant son décès le 25 décembre 1987. Le film L'Opium et le Bâton de Ahmed Rachedi. Pendant la guerre d'Algérie, le docteur Lazzak quitte Alger pour rejoindre son village natal, Thala. S'y affrontent maquisards et occupants, bouleversant la vie quotidienne des habitants. Chronique des années de braise est un film algérien réalisé par Mohamed Lakhdar Hamina, sorti en 1975. L'histoire du film commence en 1939 et se termine le 11 novembre 1954 et, à travers des repères historiques, démontre que le 1er novembre 1954 (date de déclenchement de la révolution algérienne) n'est pas un accident de l'histoire, mais l'aboutissement d'un long processus de souffrances, de combats d'abord politiques puis militaires, qu'entreprit le peuple algérien contre le fait accompli qu'est la colonisation française débutant par un débarquement à Sidi Fredj, le 14 juin 1830. Ce film a été tourné dans la ville de Laghouat, une oasis située dans le sud algérien, et qu'on découvre dans le film comme pleine de couleurs et de contrastes, et sur la place du marché, à Ghardaïa. Cette initiative vise à mettre la lumière sur le rôle joué par le cinéma algérien post-indépendance pour mettre en exergue les énormes sacrifices consentis par les chouhadas et les moudjahidine pour la libération du pays. Des noms célèbres du 7e art, dont les réalisateurs Amar Laskri, Ghaouti Bendeddouche et Ammar Rabia, ainsi que des acteurs tels que Mohamed Adjaimi, Bahia Rachedi, Amel Himeur, Hassen Benzerari, sont attendus à ce rendez-vous cinématographique. Le hall de la maison de la culture abritera, à cette occasion, une exposition de photos de stars du cinéma algérien, de l'histoire du 7e art dans notre pays ainsi que des affiches de films célèbres sur la révolution. Ces journées prévoient la mobilisation d'un ciné- bus itinérant devant sillonner les régions reculées pour la projection d'une série de productions cinématographiques, dont des longs-métrages et des courts-métrages traitant les prouesses de la révolution algérienne et les résistances et les soulèvements populaires.

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