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Publié dans La Nouvelle République le 22 - 11 - 2011

La démission du gouvernement de Issam Charef, lundi soir, au troisième jour de l'occupation de la place Tahrir par des milliers de manifestants ponctuée par des affrontements avec les forces de l'ordre qui ont causé près de 33 victimes, n'a pas apaisé la situation.
La tension a même grimpé après l'appel des occupants de la place Tahrir et de certaines forces politiques à la tenue, hier, de manifestations, alors que le haut conseil supérieur des forces armées (CSFA), dirigé par Mouchir Tantaoui, a invité à une réunion de dialogue, pour la même journée, les partis politiques égyptiens. Le Parti de la liberté et de la justice, émanation des Frères musulmans, a accepté d'y prendre part après avoir annoncé sa non-participation aux manifestations d'hier. Le CSFA a, dans le communiqué appelant à la réunion de dialogue, reconnu que le pays était en «crise». Cela montre amplement que la gestion des affaires du pays durant la période transitoire par le CSFA n'a pas répondu aux attentes du mouvement populaire égyptien qui a poussé Moubarak vers la porte de sortie. La défection des Frères musulmans n'a pas été une surprise pour les milliers d'Egyptiens qui occupent la place Tahrir du Caire et d'autres à Alexandrie, Port-Saïd... car il en a été de même lorsqu'ils ont pris part au dialogue lancé par Omar Slimane, l'ex-vice président, à quelques jours de la fin du règne de Moubarak. Par ailleurs, le calendrier politico-électoral – des élections sont prévues fin novembre sous l'égide d'instances indépendantes – est à l'abri de tout éventuel report au lendemain de la démission du gouvernement d'Issam Charef. Des millions d'Egyptiens ont répondu hier, en occupant les rues et les places publiques, à l'appel lancé par les occupants de la place Tahrir, ce qui est un signe indéniable en direction du mouvement des Frères musulmans et du CSFA. Les manifestations nombreuses et importantes d'hier illustrent la détermination du peuple égyptien à peser sur le cours des évènements à venir, malgré l'appel du CSFA, et la position des Frères musulmans qui tantôt tirent à boulets rouges sur la gestion du CSFA, tantôt adoptent des positions politico-populistes. Bon nombre de responsables de ce mouvement ont exprimé individuellement leur soutien aux occupants de la place Tahrir. Par ailleurs, dans son appel à une réunion de dialogue, le CSFA a souligné «l'urgence» de sa tenue par les forces politiques en vue de l'examen «des moyens d'en sortir le plus rapidement possible de la crise», exprimant ainsi son inquiétude face aux risques qu'encourent les tractations politiques lancées après le départ forcé de Moubarak, en adéquation avec la position de Washington : dialoguer avec les partis islamistes qualifiés de «modérés». La journée vécue hier par les Egyptiens remet à la surface les questions de fond qui ont été à l'origine du départ du raïs, lequel n'a pas été suivi d'un assainissement significatif sur le plan socioéconomique et politico-médiatique. Le CSFA s'est manifesté par des lenteurs dans ses prises de décision sur des questions essentielles. A ce propos, la promulgation de la loi, lundi par Mouchir Tantaoui, mettant hors course les membres de l'ex-parti de Moubarak n'a pas été déterminante dans l'apaisement de la grogne des occupants de la place Tahrir, qui exigent la formation «dans les plus brefs délais» d'un conseil présidentiel civil ou d'un gouvernement de salut national, la libération des détenus et la poursuite en justice de ceux qui ont été à l'origine des victimes et des blessés de ces derniers jours, illustrant le mécontentement populaire et celui des forces politiques du pays vis-à-vis du rôle joué jusque-là par le Conseil supérieur des forces armées égyptiennes. La position géopolitique de l'Egypte étant au centre de la stratégie américaine, la Maison Blanche a vite réagi aux évènements en appelant, lundi, le Caire «à la retenue» dans son traitement des manifestations, exprimant aussi ses «craintes de voir les élections reportées», ce qui n'empêche pas son acceptation du report éventuel des élections si les ententes tacites entre Washington et certaines forces politiques venaient à être secouées par ces manifestations. Cela d'autant plus que les Frères musulmans ont entretenu le dialogue avec Washington par divers canaux et à divers niveaux. Par ailleurs, l'assemblée constituante doit avoir pour tâche, selon le discours politique entendu à la place Tahrir, l'élaboration d'une nouvelle Constitution basée sur le principe de la souveraineté nationale et garante de l'alternance dans le cadre d'un Etat moderne, démocratique et de justice sociale. L'Egypte est entrée dans sa «plus grave crise», selon des observateurs, depuis la chute de Moubarak, le 11 février dernier, à moins d'une semaine des élections législatives prévues le 28 novembre. La campagne électorale sera sûrement axée sur les questions de fond qui ont refait surface ces trois derniers jours. Un défi à relever par les forces vives du pays et un enjeu majeur, pour l'avenir de l'Egypte.

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