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«Les producteurs veulent plus !»
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 03 - 2012

La pomme de terre, légume national, est pour la énième fois sous la mainmise d'une bande d'intouchables, qui refait surface au vu et au su de tous dans la wilaya de Mascara.
Il est déplorable de voir que ce sont les mêmes qui font et défont la cotation des fruits et légumes, trompant le consommateur sur la marchandise. Dernièrement, les prix subissent des hausses vertigineuses à l'exemple de la pomme de terre. La wilaya de Mascara, qui dispose sur son territoire de quelques 101 chambres froides — 200 000 m3 de chambres «positives» touchant les fruits et légumes et environ 4 500 m3 de chambres dites «négatives» affectées aux viandes rouges et blanches —n'arrive plus à maîtriser leur métier. L'objectif premier de ces frigos industriels, disposés, rappelons-le, par l'Etat-providence, est de réguler le marché de la pomme de terre. L'Etat, lui, a perdu complètement son droit de regard sur ces fameuses chambres froides, qui se sont transformées en véritables succursales de rétention de stocks et autres pénuries maquillées. La création de plusieurs Epic, sous la tutelle du ministre de l'Agriculture tels que Proda, Magoran, Magmos..., agréés d'acquérir la pomme de terre auprès des agriculteurs pour la placer dans des chambres froides disséminées à travers le territoire de la wilaya, pour la déstocker par la suite en phase ou la pomme de terre est réduite sur le marché. La crise serait-elle cernée ? Il est encore trop tôt pour le confirmer haut et fort, comme l'aime à le souligner les responsables à chaque flambée des prix. D'autant que plusieurs manèges entrent en ligne et où la plupart des prédicateurs, communément appelés «grosses patates», connus sur la place publique activent totalement l'opposé de la ligne directrice proposée par le ministère de l'Agriculture. En un mot, il faudrait s'attendre, selon le baromètre mercuriale, à une autre hausse programmée du tubercule. Une hausse devenue une tradition. De très mauvaise saveur, sont prix pourrait atteindre la barre des 120 dinars le kilo (!?). «Le prix de 80 dinars le kilo, concédé actuellement sur le marché de gros, suffit à peine pour notre marge bénéficiaire ; notre travail étant des plus pénibles [prix fluctuants des engrais, main-d'œuvre agricole introuvable, trop onéreuse et autres problèmes climatiques et bureaucratiques, dont nous sommes victimes, recouvrent à peine nos dépenses qui se chiffrent a des centaines de millions», explique un gros fellah de la région de Mascara. Les prétextes climatiques : pénuries, fisc, désengagement de l'Etat vis-à-vis de ces nouveaux riches (?). Les seules victimes sont les consommateurs et autres ménagères dont le salaire de misère ne fait plus recette. Une dangerosité réelle, de l'avis de plusieurs personnes averties, qui voient dans la mercantilisation de ce juteux secteur de la patate une mauvaise passe, qui n'est pas loin de porter préjudice à l'agriculture, et ce, contrairement à ce qui se réalise dans les autres pays voisins. Ce qui est le plus dangereux dans ce jeu, c'est que la plupart des propriétaires de chambres froides se préoccupent de cette nouvelle manne de l'Etat-providence au détriment d'une population résignée, qui demeure pour le moment silencieuse devant ce volumineux permis de voler à outrance. Un point de vue que partage un économiste de l'université de Mascara, qui dira-t-il : «Vu ce grand dérapage qui est dû à un lobby agricole puissant soutenu par des voyoucraties en cols blancs, domine le marché et remonte les uns contre les autres où le seul perdant est l'Algérie, car l'élément spéculatif prend le dessus sans que l'Etat, qui pourtant distribue cette manne financière à outrance n'intervienne plus pour mettre de l'ordre !» Néanmoins, enchaîne-t-il, le marché souffre de l'absence de règles définissant les rapports entre ce qu'on appelle communément l'offre et la demande. C'est tout le système d'intermédiation qui s'est complètement englouti dans les textes et autres arrêtés qui entravent l'épanouissement du secteur de l'agriculteur. La distribution des richesses aux seules producteurs et autres gros fellahs via une manne financière des plus ahurissantes n'a pas eu l'effet escompté ni le pnda, pndra et autre solution qui contribue à favoriser l'intégration de l'économie nationale à partir de ces interactions. Devant cette hémorragie des deniers publics, se rendant compte que le soutien de l'Etat prévu pour la régularisation du marché de la pomme de terre ne profite qu'à un clan précis gavé par un argent fou jeté par les guichets des banques, le ministère de l'Agriculture, qui fait à sa manière des erreurs monumentales, en créant dernièrement une autre institution pour la «validation» des volumes stockés ou déstockés, pour que les différents détenteurs puissent jouir de la prime de l'Etat via des anciens contrôleurs qui faisaient partie de la direction des services agricoles. Dans cette affaire, selon des fonctionnaires de la Dsa de la wilaya de Mascara rencontrés, vu que le problème réside précisément dans ce volet, où les milliards réservés à la location des chambres froides, ainsi que les différentes primes allouées par l'Etat aux différents intermédiaires sont peu ou prou respectées. Dans cette optique, s'agissant de la manipulation d'argent, l'agriculteur, qui est toujours gagnant, vend son produit qui reste toujours dans les locaux, dites «chambres froides», appuyé par la manne de l'Etat réconfort. Loin de faire un thème de propagande, les responsables centraux du ministère de l'Agriculture, savent incontestablement, que l'agriculture algérienne est encore loin des espérances avancées et s'avère une faillite. A l'heure actuelle, aucun bilan n'est venu confirmer ou infirmer si une quelconque politique agricole au niveau de la wilaya tient la route, comme aiment à déclarer certains officiels devant les médias lourds. La question est de savoir à qui exactement reviennent les profits de ces cercles très fermés ? Pour plus de preuve : la pomme de terre est cédée à 100 dinars, les fèves à 80 DA, les artichauts à 60 DA, la salade verte à 70 DA, les oignons à 50 DA, les poivrons d'une qualité douteuse à 120 DA. Les viandes rouges, intouchables, se monnayent aux alentours de 1 300 DA/le kilo. Les abats de poulet sont bradés à 500 DA/kg. Les produits halieutiques, comme la sardine, qui était le baromètre des pauvres est cédée au prix fort de 500 DA/le kg au niveau du marché couvert du chef-lieu, à l'exemple des autres régions de la wilaya. Les poissons blancs, quant à eux, demeurent hors de portée des bourses moyennes. La liste est longue, et même des pages entières de notre journal ne pourraient contenir les abus et autres excès des prix enregistrés dernièrement sur les produits de première nécessité qui ont accusé une flambée destructrice, à l'exemple des légumes secs, du sucre, du café ou certains grossistes se sont permis de faire augmenter le prix des différents huiles mis sur le marché en toute impunité. Pourtant, il paraît que la loi face à ce phénomène persistant de spéculation est claire, ce qui donne droit aux responsables concernés d'intervenir, lorsqu'il est constaté des hausses injustifiées. L'exercice du droit de regard de l'Etat, devant cette situation dans le marché des fruits et légumes est vivement souhaité par une population qui ne peut plus joindre les deux bouts et qui, depuis un certain temps, n'accède plus à la patate et autres légumes, dont les prix se sont complètement envolés.

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