Sarkozy, plus avocat des hommes d'affaires que président de tous les Français, vient d'être chassé au kärcher par les urnes. L'UMP va probablement imploser pour n'avoir pas su mériter la confiance des Français. Si Sarkozy a gouverné la France en véritable souverain en travestissant les valeurs républicaines de la France , pour avoir fait sienne les thèses des partis d'extrême droite, il a dans le même temps radicalement changé la politique extérieure du fondateur de la Ve république, le général de Gaulle, qui a redynamisé l'économie de son pays en menant une politique au niveau international complètement indépendante des deux blocs de l'époque : l'Union soviétique et les Etats-Unis. Si de Gaulle était pour une Europe libre, Sarkozy l'a alignée sur l'Otan et sur les points de vue géostratégiques des USA et du sionisme. Le rôle du pompier pyromane qu'il a joué en coulisses sur la question de la reconnaissance par l'ONU d'un Etat palestinien, sa participation en chef de file pour déclarer la guerre à la Libye, un Etat souverain, en violation de la Charte des Nations unies, puis, comme protagoniste dans la destitution du président de la Côte d'Ivoire par l'emploi de la force «Licorne» stationnée en Afrique de l'Ouest, ont dévoilé plutôt qu'un président œuvrant pour les intérêts français, un pantin au service des marchés financiers et des banques. Au moment où l'Allemagne avançait en véritable conquérante pour conquérir des marchés extérieurs, Sarkozy avait encouragé les délocalisations, en un mot la désindustrialisation de la France , ce qui aura pour conséquence la marginalisation de pans entiers de la population active. Le chômage a atteint des cimes jusque-là inégalées ; plus de 9 millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté. La dette publique a doublé durant l'exercice d'un président qui refuse d'assumer son bilan. Celui qui a dépensé l'argent des contribuables français sans compter a demandé à ces mêmes Français de serrer la ceinture jusqu'aux vertèbres. Fustigeant et accusant une partie de la population française comme étant «les profiteurs du bas», Sarkozy n'a pas cessé de mentir. Au lieu d'apporter les solutions aux problèmes des Français, il a contribué à aggraver la crise, bien entendu en n'assumant rien de sa gestion catastrophique des affaires publiques. La presse française cite les 200 milliards d'euros gâchés en erreurs et cadeaux. Sarkozy s'en va en laissant une France divisée. Sarko a endommagé certainement un modèle de société. Etre Français ça se mérite, n'est-ce pas monsieur Sarkozy ? Cette sentence vous renvoyant de l'Elysée au kärcher par l'électorat français et par François Hollande est une revanche de ceux qui vous avez voulu humilier.