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La bataille d'Alger
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 07 - 2012

8000 parachutistes représentant quatre régiments de la 10e division et autant de zouaves, la police, la gendarmerie formant un corps d'élite sont placés sous les ordres du général Massu dès le mois de janvier 1957.
Leur mission est le démantèlement des réseaux terroristes élaborés sous une forme pyramidale par le FLN pour protéger les chefs de guerre, ou leur donner l'occasion de se mettre hors de danger. L'armée française disposant de tous les pouvoirs ne fera pas dans la dentelle. Barrages fixes contrôlant les entrées et les sorties des quartiers algériens. Rafles, perquisitions à toutes les heures du jour ou de la nuit. Patrouille mobiles à pied ou en véhicule. Vexations en public, contrôles des identités, arrestations des suspects, embarquements vers des lieux d'interrogatoires musclés, et inconnus même par les représentants du ministère de la justice et ses auxiliaires. Les généraux Français sont la loi grâce aux pouvoirs spéciaux attribués au gouvernement de Guy Mollet par l'Assemblée à Paris avec 455 voix pour (communistes compris) contre 76. En Algérie, toute règle démocratique est désormais violée au nom de la lutte contre les poseurs de bombes. Des centaines de victimes périssent dans les geôles sous la torture. Les Français sans honte appliquent les mêmes méthodes de supplice que celles employées durant l'occupation de la France par les nazis, et usent des mêmes arguments que ceux des fascistes italiens pour justifier l'usurpation de l'identité et de la terre algériennes. Les paras obtiennent des résultats sur le terrain, mais à quel prix ? Les dénonciateurs sous la pression psychologique, les coups, l'isolement, les menaces, l'électrification des corps préalablement passés jusqu'à l'étouffement dans des baignoires d'eau nauséabondes, ou le viol en série finissaient par donner des noms, et encore des noms fussent-ils ceux du copain ou du voisin père de familles. Pour éliminer un membre de ce réseau FLN qui serait inspiré de la structure conçue par Jean Moulin pour la Résistance française sous l'occupation SS, l'armée tuait sans compter les cadavres, ou faisait interner à durée indéterminée dans des camps spéciaux des milliers d'Algériens. Le chef du FLN d'Alger, arrêté le 23 février 1957, Larbi Ben M'hidi est mort sous la torture. Les premiers condamnés à mort sont guillotinés à Serkaji. Les partisans de l'Algérie française jubilent. Certains pieds-noirs ahuris par l'atrocité des évènements décident de militer avec le FLN contre l'ordre colonial. Djamila Bouazza est arrêtée. Maurice Audin est assassiné par la police ou l'armée. Hassiba Ben Bouali meurt avec ses compagnons de combat qu'étaient Ali la Pointe et le petit Omar à la suite du plasticage de leur cache à la Casbah. Le djoundi Mérad revenu des djebels après son évasion d'une prison non loin d'Alger tombe en affrontant l'armée française au niveau du bois du Ravin de la femme sauvage ; son corps attaché à l'arrière d'une jeep est traînée et exposé au Clos Salembier, et au niveau de Bir Mourad Raïs. L'horreur ôta tout honneur aux bourreaux. Le colonel Trinquier, principal instigateur de ce dispositif, tente de faciliter les dénonciations, et limiter les candidats qui voudraient rejoindre le FLN ou l'ALN. Les poseurs de bombes étaient tous des jeunes hommes ou de jeunes femmes âgés entre 17 ans comme Danièle Minne ou Hassiba Ben Bouali, auteurs du posage des bombes à l'Otomatic et la Radiotélévision pour la première et pour la seconde au Milk-bar et au Cafétéria. Baya Hocine n'avait que 16 ans, co-actrice de l'attentat du stade d'El-Biar. Nombreuses ont été les femmes qui avaient milité activement avec le FLN pour mettre un terme à la colonisation. Si l'histoire retiendra que la bataille d'Alger a été perdue pour le FLN, l'histoire devra graver en même temps que cette bataille a permis aux Algériens de faire bloc avec les auteurs des revendications nationalistes comme l'a démontré le suivi par tous les habitants de la capitale de l'ordre de grève des 8 jours diffusé par les rescapés d'un FLN qui va renaître de ses cendres dans les années immédiates qui suivront cette tragédie.

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