Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a confirmé lundi 30 juillet sa compétence, contestée par la défense, pour juger les responsables de l'assassinat en 2005 de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, a annoncé le tribunal. La défense avait contesté en mai sa compétence, estimant que le Conseil de sécurité des Nations unies avait «abusé» de ses pouvoirs en créant le TSL, chargé de juger les responsables présumés de l'attentat ayant coûté la vie à Rafic Hariri et à 22 autres personnes, le 14 février 2005 à Beyrouth. «La chambre de première instance rejette toutes les exceptions soulevées par les conseils de la défense, qui affirmaient que le tribunal a été créé illégalement, qu'il viole la souveraineté libanaise, que sa compétence est sélective et qu'il ne garantit pas le droit des accusés à un procès équitable», a indiqué le TSL dans son communiqué. Les juges du TSL avaient ordonné le 1er février que les quatre auteurs présumés de l'attentat, des membres du Hezbollah, soient jugés par défaut, c'est-à-dire en leur absence. Huit avocats avaient été commis d'office et la date provisoire d'ouverture du procès a été fixée au 25 mars 2013.