«Est considéré comme accident de travail tout accident ayant entraîné une lésion corporelle, imputable à une cause soudaine extérieure et survenue dans le cadre de la relation de travail .» Or, devant les plus critiques des drames, la Caisse nationale des assurances sociales a enregistré en moyenne annuelle pour une population salariée active déclarée au régime général près de trois millions de personnes . Soit 65 000 déclarations d'accidents de travail dont 50 000 cas avec arrêt de travail, 5 000 accidents graves ayant entraîné une incapacité permanente de travail et 1 200 décès. La branche du bâtiment et travaux publics reste la première source des drames les plus mortels, indique-t-on. Les exemples sont multiples, à savoir chute de hauteur, chute d'objets, chocs, heurts, manutention manuelle et autres cas. L'art 12 du code du travail et de la sécurité sociale stipule que la protection de la santé des travailleurs par la médecine du travail est partie intégrante de la politique nationale de santé. Dans le cadre des missions telles que définies par la législation en vigueur, la médecine de travail ,dont la double mission est préventive et curative ayant pour but de promouvoir et maintenir le plus haut degré de bien-être physique et mental des travailleurs dans toutes les professions, prévenir et protéger les travailleurs des risques pouvant engendrer des accidents ou des maladies professionnelles et de tout dommage causés à leur santé. Aussi identifier et surveiller en vue de réduire ou d'éliminer tous les facteurs qui sur les lieux de travail peuvent affecter la santé des travailleurs. Chaque jour qui passe, près de deux travailleurs sont victimes de ces douloureux drames, soit, révèle-t-on, 50 000 ouvriers nécessitent des soins chaque année suite à des accidents de travail. C'est majoritairement à cause des patrons d'entreprises publiques ou privées qui n'accordent pas d'importance aux règles de sécurité majeures pour protéger leurs ouvriers sur les chantiers. Partout, on voit des anomalies, où des maçons, des peintres et des vitriers sont perchés sur des constructions hautes sans la moindre sécurité possible et au risque de tomber dans le vide. Les inspections du travail certes sont bien loin dans leurs contrôles, oubliant surtout les sanctions contre certains responsables de gros œuvres et hésitant par peur de représailles de contraindre quelques gros bonnets dans le but d'améliorer les conditions de sécurité des travailleurs, a-t-on informé. Dans ce chapitre, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale avait confirmé que les accidents de travail dans le bâtiment et les travaux publics restent toujours un problème majeur dans notre pays et les dépenses engagées par la Sécurité sociale au titre de la couverture de ces nombreuses calamités et des maladies professionnelles étaient évaluées à 13 milliards de dinars par an. Or, les accidents du travail continuent de constituer un sujet de préoccupation majeur pour les travailleurs et de leurs familles. Au premier semestre 2010, l'Inspection du travail avait fait part de 600 accidents de travail survenus seulement à Alger dont 4 cas mortel, notamment dans l'industrie et le bâtiment, indique-t-on. Il est à souligner, en outre, le manque de suivi médical des travailleurs, dû à la négligence des employeurs et au non-respect des conventions signées avec les établissements médicaux chargés de la médecine du travail, une situation répandue dans de nombreuses entreprises algériennes. Parmi les maladies les plus fréquentes en milieu professionnel, il y a la surdité, les infections respiratoires et les dermatoses. Il a été recensé pendant les dernières années plus de 65 000 accidents survenus à l'intérieur du complexe sidérurgique d'El Hadjar d'Annaba. De réelles difficultés que ces drames avaient généré au niveau des entreprises publiques et privées, et des pertes dommageables à l'économie nationale. Plusieurs facteurs de risque sont à dénombrer. Il s'agit de l'exposition aux risques physiques, biologiques et chimiques. Une situation majoritairement imputée à l'ignorance du risque rencontré, souligne-t-on. Dans cette optique, il y a lieu d'indiquer que nombreux sont les ouvriers qui travaillent dans l'usine d'AcelorMittal qui ne portent pas de casques de sécurité, en plus de l'inexistence de contrôle dans des ateliers. A relever également que plusieurs accidents de travail ont occasionné un handicap physique à des travailleurs qui manquaient d'expérience et de professionnalisme dans l'exercice de leur fonction. En outre, de nombreuses maladies professionnelles ont été enregistrées. Il s'agit notamment de pneumoconioses, dermatoses, surdité, hygromas, scoliose, hépatite virale et pathologies ostéo-articulaires, révèle-t-on. Les sujets les plus exposés à ce type de pathologies sont les travailleurs de la métallurgie, des mines, des carrières, du textile et de la pétrochimie. Il faut savoir que l'Etat verse plus de cinq milliards de dinars aux victimes des accidents de travail et des maladies professionnelles au titre d'indemnités compensatoires. Le complexe d'El Hadjar possède de très grandes machines de production, dont la manipulation est à haut risque, notamment pour les ouvriers distraits. «Effectivement, nous disaient quelques travailleurs, le travail de la sidérurgie présente des risques et nous devons améliorer toutes les conditions de travail particulièrement pour ceux qui opèrent sur des grosses machines de 1 500 degrés.» A noter que la branche du bâtiment et des travaux publics reste le secteur qui enregistre le plus d'accidents de travail, souvent mortels. Un secteur où seuls les ouvriers expérimentés et possédant les qualités physiques et mentales requises peuvent être employés pour des travaux en hauteur. Onze personnes blessées dans l'explosion d'un convertisseur à ArcelorMittal A peine satisfait des résultats conclus entre le partenaire social et la direction générale de l'usine portant sur l'augmentation du salaire de base et autres avantages, les travailleurs ont été frappés par un cataclysme survenu hier lors d'une forte explosion d'un convertisseur au complexe sidérurgique, faisant onze blessés parmi les ouvriers de l'unité de la CO1, a-t-on appris de source fiable et sûre. Une grande panique c'est alors emparée des employés des autres unités qui ont porté secours à leurs collègues avant d'aviser la Protection civile qui a aussitôt évacué les victimes vers l'EPH d'El Hadjar, ajoute-t-on.
