Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l'Etat et de la décentralisation, a annoncé vendredi 1er novembre sur Europe 1 craindre la présence de militants extrémistes à la manifestation organisée samedi à Quimper contre l'écotaxe. «On a des retours nous disant qu'un certain nombre de groupes sont déjà sur place, et ont l'intention de faire de cette manifestation quelque chose d'un peu plus violent qu'on ne pourrait malheureusement l'espérer. On nous a parlé de groupes [anti-]mariage pour tous, extrêmes, etc.», a déclaré la ministre, bretonne elle-même. «J'espère que ceux qui ont appelé à la manifestation [...] sauront les éviter et prévenir si jamais ce genre de groupe faisait autre chose que manifester [...]. J'espère surtout qu'il n'y aura pas de violences», a-t-elle souligné, alors que plusieurs manifestants ont été blessés, dont un a eu la main arrachée, lors d'une action contre le portique écotaxe de Pont-de-Buis (Finistère) samedi dernier. Si le gouvernement a décidé mardi la suspension de l'écotaxe, Jean-Marc Ayrault a, néanmoins souligné, que l'application de cette dernière était nécessaire, notamment d'un point de vue financier. En effet, elle devrait rapporter environ 1,2 milliard d'euros chaque année, répartis entre l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (780 millions), Ecomouv (230 millions) et les collectivités locales (160 millions). Or, les manifestants de Quimper demandent sa suppression pure et simple pour défendre l'emploi en Bretagne. Florian Philippot, vice-président du FN, a d'ailleurs indiqué vendredi sur France 2 soutenir cette manifestation. Plusieurs organisations syndicales et le comité régional des pêches maritimes de Bretagne se sont, en revanche, désolidarisés de l'appel.