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Football et samba : un mariage brésilien
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 02 - 2014

Football et samba : ce mariage colle à la peau du Brésil, qui va vibrer ces prochains jours aux tambours du carnaval, dernière grand messe avant le retour du Mondial au «pays du futebol».
Au-delà du cliché exotique, il incarne depuis bientôt un siècle un pilier fondamental de l'identité populaire brésilienne. Question : à quand remontent les noces ? Réponse : La samba, à la fois chant et danse, héritée des esclaves africains, a des racines bien plus anciennes que le football. Mais tous deux deviennent des phénomènes de masse dans les années 30 au Brésil, avec l'industrialisation des grandes villes du sud-est, Rio et Sao Paulo, qui attirent une grande main d'œuvre d'anciens esclaves noirs des plantations. C'est l'époque où le prolétariat noir de Rio fonde les écoles de Samba qui organisent le carnaval sous sa forme actuelle. Et que le football, à l'origine purement amateur et réservé à l'élite blanche, intègre lentement les Noirs. «Football, samba et Malandro (figure populaire du filou débrouillard, Ndlr), ont constitué la matrice culturelle des classes populaires au Brésil», résume l'universitaire Antonio Jorge Soares, co-auteur de l'«Invention des pays du football ?» «Au cours du XXe siècle (...), le prestige de la musique populaire et les victoires du Brésil à la Coupe du monde jouent comme une espèce de contre-poids au profond discrédit des institutions politiques (...), avec une «incidence directe sur le renforcement de l'auto-estime d'une majorité de la population», abonde l'historien Bernardo Borges Buarque de Hollanda. Football et samba, opiums du peuple ? La politique récupère vite ces deux passions populaires. Le régime populiste de Getulio Vargas, accélère la professionnalisation du football dans les années 30. «Une façon de s'attirer le soutien des athlètes et des classes populaires» en faisant «croire qu'il existerait une sorte de démocratie raciale au Brésil», écrit Marcos Guterman dans «Le football explique le Brésil». Ce même régime inspiré du fascisme italien décide aussi que toutes les «samba enredos» (chansons des défilés du carnaval) devront exalter l'histoire et les valeurs nationales du Brésil. Des Gloria o Brasil «exploités pour répudier le communisme. La dictature militaire (1964-1985) accentuera le trait : écoles de samba étroitement surveillées, exaltation de chaque victoire de la «Seleçao» et de l'icône Pelé au Mondial mexicain de 1970 comme preuves des immenses possibilités du «géant». Pendant ce temps, on torture dans les casernes les militants de gauche. Le dribble, un pas de samba inventé par les Afro-brésiliens ? Les Anglais ont tiré les premiers en inventant le dribble avec le football. Mais les légendes, presque toutes noires, du football brésilien, ont érigé en art l'évitement balle au pied de l'adversaire direct. Passements de jambes, feintes de corps, accélérations... «Dans le football comme dans la politique, le métissage brésilien se démarque pour son goût pour la flexion, la surprise, l'ornement, qui rappelle les pas de danse et la Capoeira», à la fois art martial et danse de l'évitement, théorise dans les années 1940, le célèbre sociologue brésilien Gilberto Freyre. Mais pourquoi ? Mario Filho («Le Noir dans le football brésilien») explique que dans les années 1920 et 1930, les arbitres ne sanctionnaient pas les fautes commises par des joueurs blancs sur les noirs, mais punissaient sévèrement tout contact d'un joueur noir avec un blanc, qu'il faut donc à tout prix éviter. «Enfant, j'avais peur de jouer au football, parce que j'avais vu souvent un joueur noir se faire frapper sur le terrain pour une faute», témoigna Domingos da Guia, international dans les années 1930. «Mais j'étais très bon danseur et cela m'a aidé sur le terrain. J'ai inventé le dribble court en imitant le Muidinho, un genre de samba». Le football a-t-il inspiré la musique brésilienne ? D'Elza Soares, à Jorge Ben Jor en passant par Wilson Simonal, d'innombrables artistes brésiliens ont rendu hommage en chansons au football-samba. La plus célèbre, composée après la victoire du Brésil au Mondial de 1958 en Suède, proclame : «La coupe du monde est à nous. Contre le Brésilien, personne ne peut rien (...) Le Brésilien a montré le vrai football à l'étranger. Il a gagné la Coupe du monde en dansant la samba balle au pied».

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