On a presque tout dit sur notre football. Il ne reste plus rien à ajouter sinon quelques détails un peu loufoques et drôles sur les bords. Risible est devenu notre ballon rond, ce sport roi détrôné par des pratiques à la limite du ridicule, voire du rocambolesque. Sinon comment expliquer tous ces chamboulements ineptes. Un arbitre dégommé de la tête de l'arbitrage et remplacé par un ancien joueur, profane en la matière. Une ineptie à placer dans le registre de toutes ces étrangetés ambiantes dans notre football, comme par exemple l'intronisation des «beggara» à la tête de plusieurs clubs ou encore l'émergence d'une race d'entraîneurs incultes en la matière mais, providence aidant, propulsés sur les devants de la scène footballistique. On a presque tout dit sur cette discipline mais des comportements si bizarres laissent croire qu'on est sur une planète, autre que celle où se déroule le vrai football. Un monde tout aussi étrange où il est interdit d'émettre la moindre critique sous peine d'être accusé de crime de lèse-majesté, lourdement sanctionné. Des entraîneurs connus pour leur compétence, comme Boualem Charef et Djamel Menad en connaissent un bout autant que certains présidents, qui n'ont pas la langue dans la poche et qui ont commis le pire des «crimes». Celui de dénoncer la gabegie, l'anarchie et la corruption. Ils ont franchi la ligne rouge et se se sont retrouvés sur la touche comme des damnés ou des pestiférés. Ce qui veut dire qu'il faut se taire et laisser faire. Laisser le football dans l'état où il est, sinon encore pire puisque la descente en enfer est savamment programmée. Que faut-il donc entreprendre pour sauver les meubles ? Tout le monde doit se taire et applaudir cette mort programmée. Pour toute consolation, il y a le Brésil et on se dit que peut-être nos émigrés ont plus de sang algérien dans les veines pour se battre comme des lions et honorer les couleurs nationales. Sinon, il ne faut plus rien espérer du football local.