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Un consensus pour un sursaut national
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 04 - 2014

Sans verser dans la sinistrose ni dans l'autosatisfaction, l'objet de cette contribution est d'analyser les résultats des quatre scrutins de l'élection présidentielle d'avril 1999 à avril 2014 en référence aux sources officielles. Il est important de relativiser les résultats, d'éviter les discours triomphants et de se poser cette question stratégique : statu quo après l'élection présidentielle d'avril 2019 ou changement réel ? Car le candidat qui a été élu héritera d'une situation socio-économique très difficile entre 2014/2020 qui impliquera de profonds ajustements politiques, économiques et sociaux.
3. L'élection présidentielle permettra-t-elle une réelle transition politique et économique ? Nous ne pouvons pas ne pas reconnaître le décalage qui existe entre les potentialités que recèle l'Algérie, et elles sont énormes, et le niveau de développement proprement dérisoire que le pays a atteint après plusieurs décennies d'indépendance. Aussi, face au vieillissement des élites politiques issues de la guerre de Libération nationale, l'obsolescence du système politique où entre 2000/2013 peu de changement dans le personnel politique ayant abouti à l'immobilisme, sans compter les scandales financiers de certaines personnes devenues non crédibles qui font la Une de la presse nationale et internationale et les contraintes externes de plus en plus pesantes ont abouti à l'absence dramatique d'une véritable stratégie nationale d'adaptation au phénomène total et inexorable que sont les mutations tant internes que mondiales. Etant différées, douloureuses, d'où l'urgence d'une austérité partagée et d'une moralité sans faille de ceux qui auront à diriger la Cité, le pouvoir actuel engagera-t-il de véritables réformes structurelles non réalisées du fait des rapports de force contradictoires qui se neutralisent pour le partage de la rente des hydrocarbures ? Notamment les réformes du système politique, en autonomisant la rente des hydrocarbures, fondement du pouvoir et centre névralgique de la résistance au changement et à l'ouverture ? Réalisera-t-il la réforme de la justice par l'application et l'adaptation du droit, par la lutte contre la corruption qui se socialise, devenant un danger pour la sécurité nationale ? Les réformes du système éducatif, qui connaît une baisse alarmante du niveau centre d'élaboration et de diffusion de la culture et de l'idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays misant sur le nombre au détriment de la qualité ? Procédera-t-il aux réformes du secteur des hydrocarbures, source de rente et objet de toutes les convoitises, de l'agriculture par une nouvelle politique de la gestion de l'eau et du foncier, de l'investissement productif en réhabilitant l'entreprise et son fondement le savoir, par la débureaucratisation et l'adaptation des règles juridiques aux normes internationales, notamment de la règle des 49/51%? Facteur de cohésion sociale, quelle sera la nouvelle gestion des stratégies sociales et la mise en place de nouveaux mécanismes de régulations sociales devant revoir la gestion des caisses de retraite et de la sécurité sociale ? Quelles réformes du système financier qui est un préalable essentiel à la relance de l'investissement privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d'importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l'ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente, étant considérée, à juste titre, comme l'indice le plus probant de la volonté politique de l'Etat algérien d'ouvrir ou non l'économie nationale à la libre entreprise ? Comment intégrer la sphère informelle contrôlant 40% de la masse monétaire en circulation et 65% des segments des produits de première nécessité ? Et, enfin, quelle sera la place de l'Algérie dans la mondialisation, dont les impacts de l'Accord d'association avec l'Europe applicable depuis le 1er septembre 2005, tarif zéro horizon 2020 et son éventuelle adhésion à l'organisation mondiale du commerce (OMC), dans le Maghreb, pont entre l'Europe et l'Afri-que son espace social naturel ? L'Algérie est à la croisée des chemins. La transition politique et économique solidaire est inéluctable si l'on veut éviter des remous sociaux et politiques incontrôlables impliquant de profondes réformes structurelles qui seront douloureuses d'où l'importance d'un sacrifice partagé. Or l'expérience algérienne mon-tre un paradoxe : plus les recettes d'hydrocarbures sont élevées plus on freine les réformes micro-économiques et institutionnelles et plus les recettes sont en baisse plus on accélère les réformes structurelles qui sont fonction des rapports de force au niveau de la sphère du pouvoir. De retard en retard dans les réformes de fond, toujours différées par populisme, la situation est devenue complexe. Il faudra donc un minimum de consensus entre les différentes forces sociales, économiques et politiques, ce qui ne saurait signifier unanimisme signe de décadence de toute société. Il s'agira de combattre toute forme de xénophobie et d'intolérance. Selon la fameuse phrase de Voltaire : «Monsieur, je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai de toutes mes forces pour que vous puissiez le dire». Cela impliquera des réaménagements au niveau des structures du pouvoir, loin des aléas de la rente des hydrocarbures si l'on veut éviter une déflagration sociale avec des incidences de déstabilisation régionale. En résumé, l'Algérie, en raison de ses importantes potentialités, devant miser surtout sur la ressource humaine, peut surmonter la crise multidimensionnelle à laquelle elle est confrontée. Sauf aux sourds qui ne veulent pas entendre, un malaise social et économique règne en Algérie à travers tout le territoire national. Le désir de changement des deux tiers de la population en majorité jeune parabolée, avec l'ère des nouvelles technologies est devenu une réalité, et brandir les évènements tragiques entre 1990/2000 par la peur, pour préserver le statu quo n'est pas la solution car c'est reporter dans le temps les véritables problèmes. Un renouveau de la gouvernance par un dialogue fécond sans exclusive, s'impose pour des raisons de sécurité nationale passant par un Etat de droit par plus de moralité des dirigeants politiques chargés de la gestion de la cité. La crise est si profonde que les partis de la coalition présidentielle ne peuvent résoudre à eux seuls les problèmes complexes, d'autant plus que la campagne électorale a montré que certains représentants de partis, malgré leur activisme, ont été de peu d'utilité au président sortant candidat à sa propre succession, incapables de mobiliser la population même de leurs douars. L'après-hydrocarbure est à ce prix, avec cet épuisement inéluctable des réserves des hydrocarbures traditionnels dans 14/15 ans. Du fait des importants bouleversements géostratégiques mondiaux qui s'annoncent entre 2015/2020, l'Algérie qui traverse une phase cruciale de son histoire a besoin qu'un regard critique et juste soit posé sur sa situation, sur ce qui a déjà été accompli et sur ce qu'il s'agit d'accomplir encore au profit exclusif d'une patrie qui a besoin de se retrouver et de réunir tous ses enfants autour d'une même ambition et d'une même espérance: un développement harmonieux, conciliant efficacité économique et une profonde justice sociale. (suite et fin)

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