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Codifier dans la Constitution la corruption comme crime contre l'économie nationale
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 05 - 2014

La nouvelle monture de la Constitution transmise aux différents partis , organisations et personnalités nationales le 15 mai 2014, inscrit la lutte contre la corruption comme une priorité nationale. Qu'en sera-t-il en réalité? C'est l'objet de cette contribution.
5.- Etablir un audit sur la gestion des réserves de change d'environ 194 milliards de dollars début janvier 2014, non compris les 173 tonnes d'or, 86% étant placées à l'étranger devant préciser la nature, en bons du Trésor, en obligations européennes ou dans des banques internationales privées, dans quel pays et à quel taux d'intérêt avant et après la crise de 2008. 6.- Un audit sur le fonds de la régulation des recettes, devant le différencier des fonds souverains qui a montré son inefficacité. Nous assistons périodiquement à des lois de finances complémentaires, le gouverneur de la Banque d'Algérie ayant affirmé récemment que l'Algérie fonctionne sur la base d'un cours de 110 dollars le baril alors que les lois de finances entre 2000/2011 ont été établies sur la base de calcul au départ de 19 dollars et ensuite à 35 dollars. Ce fonds est géré d'une manière occulte, à l'instar des différents comptes spéciaux, qu'il convient de supprimer après l'audit, devant établir chaque année la loi de fiances sur la base du cours du marché quitte à placer l'excédent dans un fonds pour les générations futures. 7.- Un audit sur les impacts de la dépense publique, entre 2000/2013 mettant en relief à la fois la dépense monétaire et les réalisations physiques, avec des comparaisons internationales pour des projets et pays similaires. Et particulièrement son impact sur le taux de croissance, notamment l'émergence d'entreprises compétitives, sur le taux de chômage non artificiellement gonflé mais le réel, sur le social notamment sur le niveau de l'inflation et sur le pouvoir d'achat de la majorité de la population en spécifiant la répartition du revenu national et du modèle de consommation entre les différentes couches sociales. 8.- Un audit sur la balance services renvoyant à une quantification de la perte due à l'exode des cerveaux et la marginalisation des compétences locales et donc du pourquoi le passage d'un montant de 2 milliards de dollars en 2002 à plus de 12 milliards de dollars fin 2012 ? 9. Elargir le contrôle parlementaire en rendant exécutoires ses audits, uniformiser les institutions de contrôle évitant qu'elles dépendent de l'exécutif, rendre opérationnelles les prérogatives de la Cour des comp-tes étant déjà inscrites dans la Constitution actuelle, en mentionnant que tout acte de corruption menace la sécurité nationale et est antinational. Ce sont là les neuf questions fondamentales auxquelles le pouvoir algérien doit répondre en urgence, s'il veut crédibiliser son action et non reporter les problèmes afin de pérenniser le système rentier qui a atteint ses limites. Les promesses sans lendemain seront lourdes de conséquences, car n'existe pas d'oubli dans la conscience populaire et comme l'ont montré les psychanalystes avec des refoulements qui peuvent conduire à des violences. Que l'on évite d'incomber la responsabilité à l'extérieur alors que le mal profond est en nous, ou à des forces occultes internes, personne ne pouvant se targuer d'être plus nationaliste qu'un autre. Ainsi, sans une réponse dans les actes claire et datée dans le temps à ces neuf questions, il est illusoire d'entrevoir l'efficacité de la révision constitutionnelle et par là une stratégie hors hydrocarbures entre 2014/2020, passant par la rénovation du système d'information qui s'est effrité. Evitons tant la sinistrose, l'Algérie ayant toutes les potentialités pour réussir face à cette mondialisation impitoyable où toute nation qui n'avance pas recule, mais également l'autosatisfaction à l'image de Narcisse : c'est moi qui ai raison et tout le reste est mensonge. La sécurité nationale étant posée, il y a urgence de redresser la situation de l'Algérie qui traverse une crise multidimensionnelle. Des débats contradictoires productifs, un dialogue serein et responsable loin de tout autoritarisme bureaucratique ère des années passées est le fondement de toute bonne gouvernance. Continuer dans l'actuelle voie où la société algérienne devient anomique (désintégration des normes sociales où la moralité devient absente, selon Ibn Khaldoun) est suicidaire pour le pays à l'image du Titanic où les gens dansaient pendant que le bateau coulait. L'économie algérienne est caractérisée par le syndrome hollandais (n'exportation que des hydrocarbures et important presque tout) où la crise est avant tout politique devant passer par la refondation de l'Etat pour asseoir un Etat de droit, sur des bases démocratiques tenant compte de notre anthropologie culturelle. Les fondateurs de l'économie et récemment les institutionnalistes, prix Nobel entre 2000/2013, ont nettement mis en relief que l'économie est avant tout politique et que les institutions suppléent à la déficience du marché. D'où l'importance d'institutions crédibles collant avec la société locale et mondiale, l'importance du dialogue permanent et des débats contradictoires productifs comme outil de la nouvelle gouvernance. Méditons cette phrase pleine de sagesse du grand philosophe Aristote : « Le doute est le commencement de la sagesse ». (suite et fin)

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