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«La maison des images» de Leïla Nekkache
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 08 - 2014

Aujourd'hui, mon libraire tout enthousiaste m'a présenté un livre surprenant, je m'interrogeais comment ce guide expérimenté pouvait se diriger entre les rayonnages efficacement pour trouver des petits trésors littéraires dans la foison de nouveaux titres qui émergeaient pour notre plus grand bonheur.
Au départ, «La Maison des Images» offre une description d'une flopée de personnages anonymes, qui courent dans une maison située sur les hauteurs d'Alger. On envoie l'une des petites filles acheter du thé de Ceylan, l'histoire commence par des anecdotes triviales, à la normalité qui fait bailler. Leïla Nekkache, journaliste expérimentée avec plusieurs heures d'écriture à son actif, coure le risque de nous ennuyer par l'absence quasi-totale d'incipit ; l'auteure du premier roman «Sais-tu si les chemins d'épines mènent au paradis ?», paru aux éditions Enag et de son recueil de nouvelles «Les Oies sauvages», enchaîne avec un recueil de poèmes, intitulé candidement «Petit brin d'herbes, ciel espoir» édité à l'Enal. Pour cette fois, elle édite aux éditions Rafar «La Maison des Images» avec une succession de personnages qui font pléthore pour un roman, ou plutôt une saga familiale assez originale qui débute comme dit plus haut, sur les hauteurs d'une ville de la Méditerranée. Soit donc une suite effrénée de descriptions languissantes d'un intérieur coquet au caractère fondamentalement cossu dont on croit deviner la provenance, ennuyante litanie de dessins écrits avec des personnages comme Titem, Meriem, Aziza, Brahem et les autres, qui suivent quelques descriptions et – c'est le premier reproche fait à ce livre – qui nous expliquent les origines des choses, d'une manière didactique, réflexe journalistique inutile pour materner le lecteur. Qu'à cela ne tienne, Leïla Nekkache coure le risque de nous ennuyer au début de son ouvrage par une situation de faits dans un espace petit bourgeois, que l'on estimera inutile a priori, cependant, la régente des lieux, l'adorable arrière grand-mère, maîtresse attendrissante des lieux, Mani Saâdia provoque la question de savoir comment elle est arrivée dans ces lieux, faire fortune et catalyser un empire familial où il fait bon vivre. Le mot magique est lancé, la phrase-anathème de femme volage est le début d'une saga qui commence alors à peu près à la 44e page, et là, la magie opère, l'histoire prend un autre tour et nous sommes plongés dans un récit haletant qui donne toute sa puissance dans un talent de narration dont fait montre la sereine Leïla Nekkache que l'on a connue anciennement sous le nom de Nekkachtali. On se demande alors pourquoi l'écrivaine a attendu trois chapitres pour nous intégrer dans une formidable saga de personnages, qui peuvent sembler ordinaires, mais qui sont inscrit dans un destin extraordinaire en se demandant s'ils ont existé ou pas ? Si c'est autobiographique ou pas ? «La Maison des Images» se lance donc dans un flashback passionnant à la lecture, émouvant autour de Si Velaïd et de ses enfants, Saâdia et Hend, dans les alentours de la maison du pasteur Ted, de sa femme et ses filles. Tout cela dans l'ancienne Roma, ville mythique empruntant à l'immense empire pour des raisons que le lecteur trouvera dans les lignes. Il y a tout un univers décrit, décortiqué et présenté au lecteur dans une force tranquille qui ressemble à celle qui a écrit ce livre. Nous avons affaire aux révoltes kabyles des hauteurs d'Azzefoun et autres, la tradition massive et son poids insupportable, les luttes acharnées intestines, les rapports anglais-français qui étaient révélateurs, la pensée maraboutique, soufie qui accompagnait cette histoire fondamentale, et enfin le destin magnifique d'une grande dame qui rappelle un peu la saga de Fadhma n'Soumer, la lutte en moins. C'est ainsi que nous saurons au final, l'ultime vérité, et la réponse au mythe de l'ancienne Roma, douar qui a emprunté son nom à la grande Rome Antique. Leïla Nekkache aura réussi le pari improbable de nous attirer dans les rets d'une saga familiale qui mérite franchement une adaptation filmique tant elle possède une grande charge de rebondissements et d'émotions qui, au-delà du caractère sans doute fictif ou romancé, n'en garde pas moins de puissance romanesque. «La Maison des Images» donne une leçon des choses, avec cette phrase de fin qui traduit l'esprit général du livre dont on ne sait si c'est un roman ou autre chose, nous limitant à parcourir une très belle histoire, l'histoire de dame Saâdia, la matriarche au regard serein et à la destinée riche en évènements, ressemblant de manière troublante à cette sensationnelle... Algérie. A lire et à relire impérativement, juste pour le plaisir des sens... «La Maison des Images» de Leïla Nekkache, 168 pages, éditions Rafar, Alger 2014, prix constaté 450 da. Avec le soutien du ministère de la Culture algérien.

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