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Il faut se préparer pour l'après-pétrole
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 09 - 2014

L'actualité socioéconomique revient au premier plan dans un environnement dominé par des mouvements de protestation politique et sociale et la tripartite qui s'est tenue le 18 septembre 2014, qui a réuni le gouvernement avec ses partenaires, à savoir le patronat et l'UGTA.
En effet, combien de ministres et de PDG sont passés aux commandes de l'économie sans que cela ait apporté un quelconque redressement économique, sans pour autant on ait évalué les ressources humaines en tant que capital, puisque tout pays ou toute entreprise doit se bâtir sur des hommes de compétences et du savoir capables de créer la richesse, l'emploi et d'ouvrir de grandes perspectives pour les jeunes ou les futurs générations, il est préférable d'avoir aujourd'hui entre les mains la technologie et le savoir-faire (know-how) que l'argent. Pourquoi ? Parce qu'on a détruit les motivations de notre élite intellectuelle, nos cadres et travailleurs. Oui, on n'a pas développé une politique de commerce extérieur dont notamment des milliers d'importateurs ont vu le jour sur la base d'un simple registre de commerce et de facilités bancaires aux dépens du processus de l'industrialisation du pays des années 1960-1970, qui a été bloqué au milieu des années 1980, et qui occupe à ce jour une place importante dans de nombreux secteurs notamment dans la mécanique, la sidérurgie, la pharmacie, l'électronique, le ciment, le plastique, la pétrochimie et l'énergie et l'agro-alimentaire. Ainsi, l'Algérie vient de perdre ses meilleurs cadres et artisans du développement national qui ont su concevoir et développer une expérience et d'expertise profitables et par lesquelles, ils ont été au devant de la scène de l'Algérie future de l'horizon 1980 «H 80» . En effet, cette expérience a permis rapidement de faire fonctionner les institutions, les sites pétrolier, gazier, minier, les grandes sociétés nationales, qui ont contribué dans le passé à réaliser une croissance entre 18% et 25% contre 5% actuellement, voire la réalisation de grands projets oléoduc par les cadres et travailleurs Sonatrach et l'emploi s'est vu multiplié par cinq, l'émergence d'une classe moyenne dominante et productive dont notamment l'Algérie était économiquement, socialement et culturellement plus avancée qu'aujourd'hui et qui allait être le moteur de notre développement économique futur. Oui, l'Algérie s'est classée après l'Espagne et l'un des premiers pays industriels du continent africain. L'université algérienne était classée parmi les plus performantes dans les pays du tiers monde et permettait la formation de cadres de haut niveau, voire même des cadres de la nation des Etats d'Afrique et de multiplier des effectifs dans toutes les spécialités pour notre développement national. Nous avons aujourd'hui à travers le monde, les meilleurs chercheurs, les meilleurs médecins, les meilleurs professeurs, les meilleurs économistes, les meilleurs journalistes, les meilleurs financiers, les meilleurs ingénieurs, les meilleurs littéraires. Le résultat aujourd'hui on connaît : le chômage et l'emploi précaire, la pression grandissante des besoins sociaux, importations de plus de 70% de nos besoins, faible taux d'investissements en IDE, la part de la production industrielle représente moins de 5% du PIB et un taux d'intégration à moins de 20%, les exportations ne dépassent guère 2% du PIB, une monnaie fortement dévaluée sur le marché avec un cours de change 150 da pour 1 euro, le financement de l'économie dont 90% des crédits proviennent des banques publiques, près de 45% de la masse monétaire est dans les circuits de l'informel, la chute chaque année de près de 10% du pouvoir d'achat, une démographie et un marché du travail en augmentation constante et plus poussé vers nos villes où le taux d'urbanisation a atteint près de 65% et près de 70% de la population algérienne vit aujourd'hui de la rente. La fiscalité ordinaire et l'exportation hors hydrocarbures qui posent de sérieux problèmes et suscitent des inquiétudes en matière de consolidation et de perspectives budgétaires à moyen terme, une explosion sociale persistante (grèves, émeutes, violence sociale...) et enfin, nous demeurons donc toujours dans une gestion économique provisoire et coûteuse à la charge du budget de l'Etat pour ne pas dire du contribuable où le niveau d'équilibre budgétaire par référence au prix du baril se situe à un seuil préoccupant, notamment passant de 37 dollars à 75 dollars pour atteindre près de 100 dollars dont les performances restent encore faibles à l'égard des besoins d'une économie de marché dont l'Algérie est faiblement intégrée dans la division internationale du travail. Ces ratios nous renseignent que la consommation intérieure est importante à même d'absorber la croissance de 7%, dont s'est engagé notamment le gouvernement dans le plan d'action 2015-2019. Malgré ce constat amer, on continue à perdre de vue que le développement économique a pour fondements : le marché, l'initiative économique, la liberté d'action, les idées et l'homme à valeur H. L'entrée future de l'Algérie à L'OMC, la tripartite doit tenir compte de cet ensemble d'éléments notamment d'entamer le plus rapidement que possible, une réforme profonde de l'entreprise face à son marché dont notamment, les stratégies des entreprises seront plus élaborées sur les règles de jeu de l'économie de marché et plus adaptées aux exigences de la mondialisation de l'économie et de la finance. En effet, notre économie ne sera plus protégée par une politique protectionniste et l'Etat ne peut plus continuer à subventionner et assainir à répétition, le secteur public économique dont les capitaux sont aujourd'hui marchands et enfin à tolérer encore et pour toujours, une économie de rente aux dépens du travail, de la production et de l'initiative économique au moment où le marché local est pourtant porteur et important pour une évolution de nos entreprises. C'est la raison pour laquelle, on n'arrive ni à développer l'offre, ni à produire suffisamment, ni parvenir à créer suffisamment de richesses et d'emplois durables. S'agit-il d'un manque de culture économique ou de compétence des hommes ? Le gouvernement et les partenaires économiques et sociaux sont aujourd'hui plus que jamais amenés à prendre en compte la rente pétro-gazière comme une source de production et de technologie aux grands enjeux de la stratégie d'ouverture sur le monde afin de conquérir les espaces géoéconomiques susceptibles de garantir l'avenir du pays et de ses enfants ainsi des générations futures. En effet, il faudra créer et accroître la contribution de l'économie réelle centrée sur des entreprises d'excellence pour consolider l'indépendance économique de l'Algérie pour plus d'intégration économique et commerciale au moment où le gouvernement actuel affirme son intention de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Notre pays a accumulé beaucoup de retard et de ratages dans la construction d'une économie productive et compétitive où dans pratiquement tous les secteurs, il y a des surcouts et des manques à gagner qui sont subis quotidiennement par le pays avec un déséquilibre intersectoriel qui ont rendu notre pays sa dépendance des recettes de la rente pétro-gazière à 98%, et on reste sur une croissance dépendante excessivement de la dépense publique et du marché international. Ce qui requiert l'urgence de développer une politique micro-économique quasi-inexistante, car un plan d'action ou un plan de relance quel que soit son sens, ses objectifs et ses lois, a besoin d'une culture économique indispensable dans la pratique avec une vision partagée et harmonisée techniquement, économiquement et socialement pour parer vite aux contraintes relatives à la bonne gouvernance économique au respect des règles et mécanismes de l'économie de marché pour donner une grande place à l'investisseur et à l'entreprise en étant les acteurs principaux de la création de la richesse, de l'emploi, du progrès social et technologique. Dans une économie de marché, le rôle de l'Etat est de réguler et d'encadrer l'économie où émergeront les projets d'entreprises en tant que moyens stratégique et structurel les plus efficaces à mettre en œuvre pour restructurer ou réaménager économiquement au mieux le plan d'action pour qu'il marquera le plus le visage du développement national de l'Algérie, c'est encore mieux et nécessaire pour établir de véritables paramètres qui plaident «l'économie, c'est l'entreprise et le marché, c'est l'entreprise» en bonne constitution technologique pour en finir avec une économie de rente. Et grâce à cela, nous aurons toutes les chances d'affronter la crise socio-économique actuelle et notre transition vers l'économie de marché consacrée justement par la loi fondamentale qui est la Constitution. C'est dire, on doit éviter les amalgames à l'exemple de la Chine connue pour son idéologie nationaliste, mais à forte économie de marché devenue aujourd'hui la plus grande usine au monde. A ce propos justement, l'économie n'est que le reflet fidèle de l'entreprise qui constitue le marché et la bonne gouvernance d'un pays. Autrement dit, quand l'entreprise va, tout va. Ceci dit, l'Etat ne touche en rien à l'autonomie des entreprises, car l'entreprise doit ressentir son pouvoir économique en conformité du droit commercial et du droit civil avec une forte démocratie de gestion et d'un Etat de droit pour donner une grande place à l'investisseur, à l'actionnaire, à l'entreprise, aux compétences et aux travailleurs qui sont les acteurs principaux de la création de la richesse, de l'emploi, du progrès social et technologique. Cela permettra aux dirigeants d'entreprises de prendre leurs responsabilités dans l'économie réelle afin de développer et promouvoir un système économique performant, transparent, concurrentiel et moins de corruption. Nos réformes économiques ont peu évolué dans le contexte des lois de l'économie de marché mondial dont notamment, l'Algérie reste aujourd'hui, un pays avec une législation économique et financière surchargée et instable notamment, tantôt de droit public, tantôt de droit privé. Il va sans dire que la règle 51/49, le code des marchés publics et la pénalisation de l'acte de gestion appliqués aux entreprises constituées en sociétés commerciales n'ont pas
apporté de valeurs ajoutées importantes à l'économie nationale aux plans de la création d'une économie de production et de technologies, alors que la dépense publique a été énorme environ trois fois le PIB avec une croissance deux fois moins et des déficits budgétaires dépassant la norme européenne qui est de 3%. Dès lors sera-t-il question à la lumière de ces imperfections et ces déficiences de revoir dans la logique des lois du marché ou des règles et mécanismes de l'économie pour les réformes de l'entreprise et du mode de fonctionnement de l'économie nationale et de l'administration pour engager désormais une politique de croissance positive, se basant sur le droit des sociétés universel dont les organes sociaux sont civilement et pénalement responsables devant le contrôle légal (le commissariat aux comptes) et par conséquent, le tribunal de commerce spécialisé en droit des affaires qui plaide pour un nouveau modèle économique par croissance interne et externe en libérant nos entreprises en conformité du code du commerce et du code civil qui implique notamment, la réhabilitation des valeurs de l'entreprise qui se fondent sur l'initiative, le professionnalisme, l'obligation de résultat, l'efficacité économique et la protection juridique de droit des sociétés, l'ouverture sur les investissements directs nationaux et étrangers et enfin, une plus grande relation de management avec les décisions, l'efficience et l'efficacité de l'économie d'entreprise. En somme conduire à valoriser le rôle et le statut des dirigeants et cadres d'entreprise pour mieux amorcer l'ouverture internationale de l'entreprise algérienne. Aussi accroître le rôle et l'intérêt des conseils d'administration pour fructifier le capital des entreprises dans la réalisation des objectifs de la politique économique du pays en matière de croissance, de l'emploi et de pouvoir d'achat. Il reste qu'il est nécessaire d'avoir un vaste plan d'investissement humain et la mise en place d'une bourse des cadres sur la base des critères d'excellence. On sait qu'aujourd'hui, que d'importants programmes nationaux conséquents sont engagés par l'Etat ces dernières années au profit des entreprises algériennes (publiques/privées) dont notamment des mesures d'appui : dotations en fonds d'investissement, en fonds de roulement, de mise à niveau des PME/PMI, de facilitations de crédits à l'investissement avec un taux d'intérêt bonifié et dont une période de grâce ou de différé allant de 3 à 5 ans, de rééchelonnement de l'endettement, d'exonérations d'impôts, de taxes et d'abandon des pénalités de retards sur recouvrement dû. C'est un moment propice pour notamment consolider et favoriser le développement d'une économie d'entreprise seule pouvant assurer la grande croissance. On espère à cet effet, voir nos entreprises occuper l'espace médiatique en organisant des rendez-vous économiques, voire des rencontres avec le monde de la presse. Notamment de commencer dés cette rentrée sociale à présenter leurs bilans financiers et comptables 2013 et leurs perspectives économiques et financières dans ce quinquennat 2015-2019. Une nécessité qui s'impose, car elle répond aux besoins de la nouvelle économie qui marque le futur de l'Algérie pour sortir du piège de la rente pétrolière, car il n'est plus possible aujourd'hui, que l'Etat qui édifie l'économie, crée de l'emploi et assure le financement de l'économie nationale. Les grandes questions qui se posent à cette énième tripartite est donc de savoir : si l'argent de la rente pétro-gazière continuera à nous hanter ? Car tous les pays ayant atteint un haut niveau de développement, ont reconnu la nécessité et l'intérêt grandissant d'une économie de marché. L'entreprise algérienne peut-elle s'inventer avec ce pacte de croissance ? (Suite et fin)


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