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Eviter les effets de la crise de 1986
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 12 - 2014

Gouverner c'est prévoir. Souvenons-nous des discours triomphants d'un ex-Premier ministre qui clamait haut et fort que la crise de 1986 ne touchait pas l'Algérie, discours repris par certains responsables au lendemain de la crise de 2008.
Or les des impacts de la chute des cours du pétrole (le prix du gaz étant indexé sur celui du pétrole) en 1986 sur la société algérienne sont connus : crise financière, crise économique, crise sociale (révolte de 1988) et crise politique l'Etat providence ne pouvant plus distribuer des revenus sans contreparties productives pour calmer le front social avec un point culminant, cessation de paiement fin 1993 et rééchelonnement en 1994. Quel système de communication afin d'éviter l'information informelle, la rumeur, dévastatrice dont l'origine est le manque de transparence renvoyant d'ailleurs à la démocratisation de la société dans son ensemble où l'Algérie doit profiter de cette crise pour se diversifier, objet de cette contribution scindée en deux parties, l'urgence d'une information transparente et deuxièmement avoir une vision stratégique du développement. I- Urgence d'une information transparente, facteur de mobilisation de la société - Nous sommes à l'ère de la mondialisation. Comme le note mon ami le docteur Emile H. Malet, président du Forum mondial du développement durable dans son dernier ouvrage «Défendre la civilisation face à la mondialisation (Paris- 2014), le monde est en pleine décomposition et l'univers s'apparente de plus en plus à un cirque économique qui s'est affranchi de la culture des anciens et des valeurs universelles Il est temps de redémarrer sur des bases neuves, d'oser la culture du risque, d'établir une justice sociale, vivre le cosmopolitisme culturel pour un devenir solidaire et défendre les valeurs de notre civilisation oubliées, concilier le présent qui doit être scruté aux lumières du passé, en fait concilier la modernité et les traditions qui recèlent des trésors culturels qui pourraient nous permettre de vivre mieux ensemble en favorisant une société participative et citoyenne. En ce monde turbulent et incertain, sous réserve d'une gouvernance renouvelée, l'Algérie, malgré la chute du cours des hydrocarbures, a l'ambition de ses choix. La majorité des responsables algériens ne savent pas communiquer provoquant parfois des dégâts tant au niveau national qu'international sans compter les coûts financiers. Certains responsables à intervalles réguliers, sur de sujets stratégiques qui engagent l'avenir de la nation, se contredisent dans leurs discours, assistant également à des discours contradictoires d'un département ministériel à un autre. La crédibilité du pays est ainsi remise en cause, laquelle doit reposer sur la constance des positions mais également devant être adaptée aux nouvelles réalités mondiales. D'où l'importance d'une bonne communication se fondant sur un système d'information cohérent, un discours de vérité, où avec la révolution du système des télécommunications, le monde est devenu une maison en verre. Les discours et le système de communication doivent mettre en relief les insuffisances mais également les efforts considérables fournis durant la période 1963/2O14 dans le domaine socio-économique, international du pays et les atouts quant à son immunité et sa crédibilité face aux puissances de ce siècle. Le concept de crise que traverse notre pays doit se hisser au niveau de la crise du monde et ne pas rester une crise de société bloquée et sous-développée. Le monde entier est aujourd'hui traversé par une crise des pouvoirs, d'identité, et de savoir. Le décalage entre ce que nous pouvons faire dans ces domaines et ce que nous ne pouvons pas faire, doit traverser, frapper les esprits et créer une dynamique qui impliquerait tous les citoyens, afin d'en faire de vrais acteurs : sans adhésion se fondant sur une société participative, il est impossible de rétablir la confiance et de relever les défis d'un processus de développement multidimensionnel : la méthode étant persuasion et simplification. Cela renvoie à l'Etat de droit et à la bonne gouvernance. Un pays qui veut se développer doit préparer les choix importants qui doivent indiquer : comment se pose le problème, quelles sont les contraintes techniques, quels sont les choix possibles et les ensembles de choix cohérents et quelles sont les conséquences probables de ces choix ? Les études technico-économiques permettent rarement de prévoir de façon absolue les conséquences d'un choix. La plupart des décisions économiques se présentent comme des paris et les études ne sont finalement, que «des réducteurs d'incertitude» Les facteurs technico-économiques ne sont d'ailleurs pas les seuls à influencer les responsables. Des considérations humaines et politiques et géostratégiques sont souvent déterminantes. Ainsi, après étude d'un problème, les responsables politiques peuvent être amenés à ne pas choisir la solution la plus économique, pour des raisons politiques ou géostratégiques. Mais il importe que ces décisions soient prises par des responsables informés des données technico-économiques. II- Quelles sont les recommandations globales d'une communication active se fondant sur un discours de réalisme et de vérité ? Premièrement, il s'agit de préparer l'opinion médiatiquement et organiquement aux ajustements structurels et sociaux entre 2015/ 2020 par le biais d'une communication active, afin de redonner «confiance». C'est une condition incontournable pour impliquer la population qui a besoin, de croire que les réalisations futures sont à sa portée. L'objectif est le redressement national au profit de la collectivité nationale. Dans ce cas il faut que des gens soient crédibles et on revient à la «Morale». Deuxièmement, les Algériens souhaitent que leurs responsables leur ressemblent, ces derniers devant éviter cette vision de mépris que c'est au peuple de leur ressembler. Troisièmement, la prise en charge des demandes exprimées par une couche sociales ne doit pas perdre de vue le fait qu'on peut dans certaines situations s'opposer pour des raisons tant économiques que de sécurité nationale, comme c'est le cas avec la chute du cours du pétrole ne pouvant continuer à verser des salaires sans contreparties productives (suicide collectif) mais l'austérité doit être partagée. L'exploitation de la crise peut apporter gros si elle est perçue comme un demi-mal si elle permet d'approfondir les réformes structurelles, la réhabilitation du travail et d'intelligence. Quatrièmement, il faut que les discours se présentent sans démagogie avec la modestie qu'exigent l'imaginaire et le mental algérien. Cinquièmement, les Algériens sont angoissés et même très angoissés par les assauts de la nature, par la violence humaine et les déchéances sociales et économiques. Le discours doit trouver des réponses réelles qui répondent en priorités à ces angoisses. Sixièmement, la société algérienne comme toutes les sociétés humaines est structurée en fonction de plusieurs paramètres sociologiques : catégories d'âge, profession, sexes, statut social, statut religieux, statut politique. Pour ce faire, l'inventaire de ces catégories est essentiel pour le ciblage médiatique et surtout convaincre. Septièmement, l'opinion publique nationale se ligue normalement autour de discours rassembleurs capables de lui réaliser un certain accomplissement. Huitièmement, le discours doit s'imprégner de choses banales tirées du quotidien et éviter la langue de bois et des discours pompeux incompréhensibles du peuple. Neuvièmement, la communication moderne doit utiliser les nouvelles technologies, l'information étant donnée au temps réel à travers Internet, et reste une affaire de terrain, de travaux d'enquêtes, d'une information crédible, système qui s'est effrité et donc non de bureaux climatisés. Et enfin, dixièmement, les discours doivent éviter le soufflement et la monotonie, innover sur le plan de la forme et du contenu, éviter tant la sinistrose que l'autosatisfaction destructrice. III- Avoir une vision stratégique d'adaptation aux nouvelles mutations 1. Il s'agit de faire un bilan sans passion, ni sinistrose, ni autosatisfaction mais d'être réaliste. Environ 97/98% des exportations relèvent des hydrocarbures et important près de 70% de nos besoins ; le secteur industriel représente moins de 5% du produit intérieur brut, et sur ces 5%, environ 95% étant des PMI-PME peu initiées au management stratégique ; la superficie économique globale est représentée par 83% de petits commerce-services et la sphère informelle plus de 50% de la superficie économique. Ainsi, 70% de la valeur de la monnaie et du pouvoir d'achat des Algériens sont corrélés aux recettes des hydrocarbures. Mais l'Algérie a des atouts : stabilisation macro-économique, faible taux d'inflation mais compressé par les subventions qui faussent le taux d'inflation réel ; la dette extérieure par rapport au niveau du PIB est relativement faible contrairement aux années 1986/1990 ; le niveau des réserves de change est appréciable, environ 200 milliards de dollars avec les 173 tonnes d'or permettant à l'Algérie de résister aux chocs pendant 4 à 5 années et n'oubliant pas que même avec un cours à 70 dollars, Sonatrach a des recettes annuelles d'environ 48/50 milliards de dollars annuellement, le prix du gaz étant indexé sur celui du pétrole et à un cours de 60 dollars environ 40 milliards de dollars sous réserve d'une stabilisation des exportations en volume et enfin une prise de conscience des impacts négatifs de la crise de 1986. Mais ne devant pas également oublier que les impacts de la crise de 1986 qui a eu un impact quatre à cinq années après, que les besoins de la population algérienne se sont énormément accrus entre temps, comme en témoignent les fréquentes révoltes sociales. Aussi, la solution doit être structurelle et durable et non des palliatifs conjoncturels, pas seulement économique mais également politique. Il est temps de placer l'intérêt de l'économie algérienne au-dessus des intérêts des groupes d'intérêt rentiers spéculatifs. Il y a lieu de prévoir plusieurs scénarios et en prenant le plus pessimiste, 40/50 dollars, 50/60 dollars, 70/80 dollars et 80/90 dollars. Dans ce cadre, il s'agit
de dresser sur les dix dernières années par ordre décroissant de la balance commerciale, la valeur et les quantités importées à travers une vision globale rentrant dans le cadre de la politique socio-économique avec pour but de favoriser le maximum de substitution à l'importation. Ainsi pour 2013, selon les statistiques douanières, l'Algérie a importé 9,58 milliards de dollars de biens alimentaires, 4,34 milliards énergie-lubrifiants, produit bruts 1,8 milliard - demi-produits 11,22- biens d'équipement 16,6 milliards de dollars -biens de consommation 11,2 milliards, donnant au total presque 55 milliards de dollars, sans compter les services et les transferts légaux de capitaux. Uniquement pour 2014, la facture importation de blé et de médicaments risque de dépasser les 4 milliards de dollars. Certaines rubriques sont inquiétantes. L'Algérie a importé en 2013 pour 2,22 milliards de dollars de gasoil, 1,25 milliard d'essence super, 1,21 milliard pour les turbines de gaz et 5,94 milliards de dollars en voitures de tourisme/transport de marchandises et 643 millions de dollars de bois. Mais il faut être réaliste, les hydrocarbures continueront encore longtemps d'être notre principale ressource financière. (A suivre)


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