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L'école, Benghebrit et les fossoyeurs de l'intelligence algérienne (I)
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 08 - 2015

La scène nationale ressasse ces jours-ci un débat que je considère stérile, suite à la décision de la ministre de l'Education d'introduire plutôt d'imposer le dialecte aux élèves du préscolaire et de la première année élémentaire et ce, pour un apprentissage graduel de la langue. La mesure ne plaît pas à certains fanatiques dont la réaction trop populiste illustre clairement leur cécité culturelle.
La ministre, en personne avertie, tente de briser les tabous qui ont fait de l'école un campement où pullule toute forme d'ânerie. Un pas que ces les applaudisseurs du chaos considèrent comme à l'accoutumée, tel un grave dérapage parce que la réforme de Benghebrit transformera bien l'Ecole nationale en performante. Cette réflexion est une réponse à tous ces rapaces qui ont pris la ministre pour cible, une réflexion qui démontre combien il est urgent de réagir face au naufrage qui peut faire disparaître notre entité en tant que nation. Une venimeuse campagne de dénigrement prend la forme d'un mouvement pour secouer la première responsable de ce secteur si sensible. Même si l'école demeure la question magistrale qui occupe le quotidien algérien, notre pouvoir vient de procéder à un bâclage sous forme d'une réforme tant attendue dans l'espoir de greffer un savoir loin de ces doctrines qui fanatisent nos enfants pour assurer un perpétuel engourdissement national, en éternisant une dictature unique dans sa damnation. Cette fuite intentionnelle du Président devant ses promesses de réviser des dossiers aussi sensibles nous fait croire à l'impossibilité d'une sortie salvatrice de ce gouffre dont les Baâthistes en sont les fossoyeurs. Un cauchemar saugrenu remplace le victorieux rêve du peuple, celui de satisfaire ses espérances. Le cycle obturé de l'injustice est capable de légitimer le mensonge implicitement inclus dans la Constitution. Le reniement ethnique a été longtemps un instrument coercitif de nos potentats. Ceux qui ont enduré les terreurs de la guerre ont bien sondé la valeur de la paix. Notre envergure de nation menacée d'abord par la négation identitaire ne cesse de s'émousser. Le phénomène du terrorisme dont l'âge dépasse celui de la révolution témoigne suffisamment de la précarité des fondements instaurés à l'aube de l'indépendance. Beaucoup d'encre a été versée, d'acerbes critiques sont faites à propos du système éducatif. Cette composante de la nation vouée à la défaite outrepasse le seuil du silence atteint l'apogée de la dangerosité. Sans coup férir, ce domaine dont le rôle est multidimensionnel demeure un projet qui n'inquiète personne, ni la tutelle censée être fournisseuse de savoir, ni le citoyen qui consomme en toute niaiserie les coups combien implacables. Ce qui a provoqué cette corrosion cérébrale au sein de nos étudiants, cet éclatant hébétement dans les rangs des écoliers. Des attestations d'agrégation, des certificats de licence sont fautivement distribués sans référence aucune, mettant nos jeunes au fourvoiement le plus atroce pour devenir la proie d'un dogme qui a affecté tous les autres secteurs. La société assiste à son autodestruction tout en applaudissant à une révolution scolaire qui s'approprie l'empreinte d'une continuité. L'actuel système éducatif est appelé à être reconsidéré après l'échec organisé de l'école que l'abêtissement a décimée et la sottise a envahie. Les programmes inoculés ne sont en fait qu'une chaîne de connaissances dont les anneaux sont entrecoupés de messages de violence, des appels à la dissidence sous forme de textes de lecture émaillés de valeurs religieuses au service d'une secte dont les adeptes s'entretuent prêchant l'intolérance. En leur abolissant les concepts réels de la civilisation, nos enfants vivent intellectuellement dans un monde médiéval avec tous les attributs de la rétrogression. Une vacance spirituelle véhicule affreusement des conduites biscornues qui tendent à colporter toute forme de trivialité. Une étrange haine pour les études accompagne ces élèves durant leur parcours scolaire, avec l'absence incessante de la pédagogie, cette science de l'éducation très nécessaire pour l'accomplissement de la pointilleuse besogne de l'enseignement. La question éducative de notre pays reste l'otage d'un obscurantisme sous l'effet destructeur de la religion. Le recours de notre Etat aux méthodes machiavéliques pour se pourvoir d'une longue pérennité dans le règne interprète cette infernale démarche à fructifier la bêtise sans la moindre réaction qui pourrait l'anéantir. La morbide conception des programmes scolaires algériens dissimule un danger en matière d'orientation spirituelle, chose qui rend les concepts de la civilisation prisonniers d'une combinaison dont les buts ne servent que les régimes en place. Le cas de l'école algérienne demeure un parangon fulgurant de la dérive multidimensionnelle de la nation, une école que la doctrine arabo-baâthiste a nécrosée de par son obédience immobiliste qui vise le noyau génésiaque de ce peuple. La teneur maladive des programmes de l'éducation islamique ainsi que son volume horaire qui outrepasse les limites de la raison élucide clairement cette volonté de circonvenir les masses estudiantines aux confins de l'extrémisme et qui reste le chantier patronné par nos décideurs échafaudant une menace certaine pour les générations innocentes de ce pays. L'école fait partie de ces moyens de réalisation des projets fanatiques pour juguler tout mouvement d'innovation, empêcher l'évolution culturelle du pays. Disserter sur l'école me paraît être un thème dont les maux réclament une urgence thérapeutique. La gravité qui menace notre éducation dépasse la solution de la réforme récemment entreprise par le président de la République. Le contenu culturel de ces programmes dénote nettement la conformité de la fabrication didactique des leçons avec les fins politiques du régime. Loin d'être optimiste, le cadre enseignant est poussé par les contraintes de la vie à devenir un fonctionnaire sous les auspices de tous les gouvernements infinis depuis la naissance interceptée de la démocratie. Une sorte de contradiction se manifeste entre la volonté de réformer l'école pour arrêter cette dérive massive de la nation et l'omission préméditée de l'Etat à assister l'instituteur sur les plans financier et pédagogique, tout en l'incitant à la création. Un besoin matériel manque énormément à cet enseignant, ce messager de toute l'humanité. Cette décision de réforme éclaircit parfaitement la faillite longtemps soutenue du fondamental comme seul procédé de bricolage qui a succédé à l'ancien système d'enseignement général adopté dès l'indépendance. Les cadres, produits de ces établissements, du premier palier à l'université, sont irréparablement réduits à des foules de handicapés ornés de diplômes de baccalauréat, de certificats de licence dont le niveau intellectuel laisse à désirer, des carences en matière de savoir résument bien l'incompatibilité de la connaissance imposée avec les exigences des temps modernes. La parfaite maîtrise des langues prescrites, à savoir l'arabe et le français, qui est certainement indispensable pour accéder à l'évolutif monde de la communication, est maculée de déficience, peinte de platitude, chose qui démontre incontestablement la grave panne tramée du mécanisme scolaire algérien. L'usage dominant de la langue arabe dont le volume horaire excède ses buts linguistiques soumet le pays au cataclysme périlleux de l'intégrisme, outre le caractère archaïque de cette langue qui oblige paradoxalement nos élèves à s'adapter avec les mentalités tribales, antiquement transmises par le canal ténébreux de l'ignorance. Notre vision des choses, maintenue par l'effusion profuse de l'erreur, rend impossible notre intégration à l'inéluctable projet de la mondialisation. Un fossé de chimère nous sépare éminemment d'autres nations scientifiquement prêtes à affronter toute fortuite métamorphose de la vie. La sensible gestion des écoles assignée aux directeurs dégénère en une tâche de plaisance. Des injonctions arbitraires sont intimées aux enseignants diligents de se mettre au diapason des paresseux. Un malaise autrefois localisé ne cesse de ronger nos laboratoires d'esprits. Les procédures d'inspection telles que remarquées dans quelques circonscriptions divulguent la partialité de quelques inspecteurs qui établissent une discrimination entre les enseignants en exécutant un certain népotisme en fonction des relations.

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