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La politique du pire
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 01 - 2016

L'Arabie saoudite savait que l'exécution d'un dignitaire chiite allait provoquer la colère de l'Iran et mettre en péril les fragiles négociations pour un cessez-le-feu au Yémen et en Syrie qui doivent reprendre prochainement à Genève.
L'exécution du Cheikh Nimr Baqr al-Nimr procède d'un calcul bien pesé mais hautement risqué, sans doute précipité par la mort il y a quelques jours du chef rebelle syrien Zahran Alloush. C'est ce qu'affirme Georges Malbrunot, journaliste au Figaro et spécialiste du Moyen-Orient. L'élimination de l'homme qui dirigeait «l'armée de l'islam» soutenue par Riyad a sonné la sortie de l'Arabie saoudite du jeu syrien. Un revers de plus. Peut-être le revers de trop. «Les Saoudiens paniquent parce qu'ils sont entourés de pays où les chiites dominent», explique Marcel Boisard, ancien sous-secrétaire général de l'ONU. Menacé à ses frontières, effrayé à l'idée de voir l'Iran chiite dicter sa loi, le clan des Saoud, déjà en quasi guerre avec l'Iran au Yémen, serait tenté par la politique du pire. C'est l'analyse du politologue Antoine Sfeir, fondateur des Cahiers de l'Orient, qui voit également dans les derniers événements une sorte de sursaut d'orgueil des Saoudiens. «L'Arabie saoudite, qui se voyait en Vatican du sunisme, se radicalise pour essayer de conserver sa place», explique Antoine Sfeir. Le 2 janvier, l'Arabie saoudite n'a pas seulement exécuté un cheikh chiite, elle a aussi procédé à une exécution de masse – la plus importante depuis 1980 – en éliminant d'un coup 46 opposants, pour la plupart proches d'Al-Qaïda. Un exemple qui vaut avertissement. «La monarchie se sent trahie par l'Etat islamique qu'elle a nourri dans son sein et qui tente de se retourner contre elle», relève Antoine Sfeir. Les coups de menton de l'Arabie saoudite révèlent ses faiblesses et ses angoisses. La décision de procéder à l'exécution d'un leader religieux chiite et de dizaines d'opposants doit être analysée à l'aune des rivalités de pouvoir au sein de la monarchie. Pour Richard Labévière, le roi Salmane et surtout son fils Mohammed ben Salman, en conflit larvé avec le ministre de l'Intérieur Mohammed ben Nayef pour la succession, «font de la surenchère pour asseoir leur pouvoir». Une compétition qui ressemble de plus en plus à une course contre la montre, la baisse des cours du pétrole et des revenus du royaume augmentant le risque de soulèvements au sein de la population. Reste à savoir qui va tirer profit de cette situation de crise ouverte entre l'Iran et l'Arabie saoudite. «Au final, il risque de n'y avoir qu'un gagnant : l'Etat islamique», redoute Marcel Boisard. Une crainte que partage Richard Labévière, pour qui ces événements «tombent au plus mauvais moment».

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