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«La maison fantomatique»
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 02 - 2016

Sur la route du front de mer, entre Bologhine et Raïs Hamidou, au lieu-dit «les Deux moulins», se trouve la fameuse maison hantée. L'histoire raconte que cette belle bâtisse, tombée depuis en ruines et nichée sur un rocher sur la côte ouest d'Alger n'a jamais été la propriété d'une Duchesse française du XIXe siècle, comme le prétendaient certaines langues, pas au fait de son véritable passé. Elle a été construite dans les années 1930 par un certain Grandval, dans un style florentin pour en faire une maison de convalescence. C'est pourquoi, on y admire le grand nombre de fenêtres, installées avec art et intelligence pour permettre au soleil et a ses rayons d'y pénétrer généreusement et, partant, bénéficier aux personnes notamment celles sous soins pulmonaires. Grandval décéda peu de temps après la fin du chantier à l'âge de 57 ans. La bâtisse a tout naturellement pris le nom de villa Florentine ou encore le château Grandval.
Les Algérois connaissent bien l'histoire de la célèbre maison hantée de Rais Hamidou, surplombant la mer, plusieurs familles algériennes ont essayé d'habiter cette belle bâtisse algéroise, abandonnée après le départ des pieds-noirs en 1962. Mais aucune n'a pu y rester, à chaque fois qu'une famille a tenté de s'y établir, elle a eu affaire à de redoutables et très hostiles «fantômes» qui ont poussés les gens à quitter les lieux. En effet, selon les témoins, «dès la nuit tombée, les chaises volaient, une force surhumaine semblait cogner contre les murs et les vêtements des habitants voltigeaient dans les pièces comme dans un film d'horreur», ça fait froid dans le dos! «Les nouveaux habitants étaient terrorisés et ne parvenaient jamais à rester longtemps dans la maison. On comprend pourquoi ! Au fil des années, la maison hantée ne fut ni entretenue, ni démolie. C'est devenu un vestige de l'époque coloniale et nul ne semble vouloir y habiter ni même y toucher, de peur, sans doute, d'être frappé par la malédiction ! Tant mieux, car, tant qu'on les laisse tranquilles, les étranges fantômes de la maison hantée ne nuisent à personne», cette anecdote n'est qu'un exemple parmi tant d'autres des nombreuses rumeurs qui circulent sur le château de Raïs Hamidou. Pour vous rapporter la vraie histoire de cette belle et mystérieuse demeure, La Nouvelle République s'est déplacée sur le lieu plus exactement chez H. Abdelkader. L'ancien directeur et enseignant au CEM «Mohamed Rassem», nous a bien accueilli dans sa belle petite maison qui se trouve juste en face de château. Ami Abdelkader nous a raconté le secret de ce château cassé, vu qu'il a consommé son enfance, et il a, même, grandi dans ce quartier. «Pendant la guerre 1939-1945 le château fut occupé par les troupes alliées puis acquis par la Mairie de saint Eugène pour en faire une école primaire mixte», a-t-il dit, tout en précisant «c'était mon école primaire, j'ai fait mes études dans cette école jusqu'à la cinquième année». Selon lui, le directeur de l'école Mr Séguret vivait dans l'école avec sa famille au dernier étage ou se trouvait l'appartement. L'école comptait aussi une cours du côté de la route nationale et une deuxième cours du côté de la mer, «en été on descendait après la fin des cours pour nager», nous a raconté ami Abdelkader avec un large sourire sur le visage en se souvenant de la belle époque. Il poursuit, malheureusement, un jour de l'année 1962, quelque temps avant l'indépendance, L'école a été plastiquée par l'OAS pendant la nuit, cependant, La charge de plastic déposée par l'Organisation armée secrète a provoqué une explosion qui n'a abîmé qu'une partie du bâtiment ce qui explique que plusieurs familles s'y soient installées 10 ans plus tard. C'est à cette époque-là que la bâtisse a commencé à se dégrader. A cause de l'usure, du non-entretien mais surtout des actes de vandalisme. «Il serait bien dommage qu'une bâtisse aussi emblématique s'effondre et emporte un pan de notre mémoire urbaine», a-t-il regretté. Toujours concernant les rumeurs qui courent sur le bâtiment et ses fantômes proviennent surtout d'une tragique histoire de suicide d'un malade mental qui est venu se pendre dans la maison, ami H. Abdelkader nous a dit que «la vraie histoire, celle qui est proche de l'esprit humain et qui paraît vraisemblable, c'est que cette légende tient plutôt du fait que des buveurs invétérés fréquentaient assidument les lieux. Ils s'adonnaient à toutes les formes de beuveries face à la mer et bien éloignés des regards indiscrets. Mais à chaque fois qu'ils sont dérangés dans leurs beuveries par des instruis, ils poussaient des cris pour faire croire à la présence d'esprits maléfiques. Bien évidemment, les intrus en question prenaient la poudre d'escampette et racontaient tout bonnement ces boniments «fantomatiques»». Le château «même hanté» intéressera toujours les artistes En été 2009, le journaliste écrivain Mustapha Benfodil a choisi cette bâtisse coloniale, anciennement « Ecole des Deux moulins» pour lire des extraits de sa dernière pièce Les Borgnes ou le colonialisme intérieur brut, devant un public nombreux pour un espace aussi incongru, dans le cadre d'une action libre, baptisée «Pièces détachées-Lectures sauvages» qui s'est tenue, par ailleurs, dans d'autres espaces dont le théâtre antique de Tipaza, la Place des Martyrs ou encore le parking souterrain de Riadh El Feth. Il insiste que cette bâtisse, dans laquelle le célèbre groupe de rock algérien T34 avait tourné un de ses clips durant les années 1990 et à laquelle l'artiste Zineb Sedira avait consacré un important travail photographique, est "absolument magnifique et elle se prête parfaitement à des activités culturelles. L'initiative vise à explorer et exploiter des espaces nouveaux pour porter le texte là où on ne l'attend pas et jeter le théâtre dans la rue. La physionomie de la «Maison hantée», sa magie, son aspect surréel, son caractère «clandestin» confèrent à l'opération un petit côté underground qui laisse le public tantôt charmé, tantôt intrigué. Que vont-ils faire du château cassé en cours de réhabilitation ? Cette portion du littoral qui s'étend sur une superficie de 3 000 m2, est devenue une carcasse fantomatique au milieu de fenêtres défoncées, de murs éventrés et de gravats jonchant le sol. Contre toute attente, le château n'est plus hanté ! N'est plus «impossible» à réhabiliter. Aujourd'hui l'échafaudage orne la «marine» bâtisse ! Dans le cadre du projet d'expansion touristique qui englobe toute la façade maritime de cette partie de la côte. L'objectif principal est de transformer tout l'espace côtier en complexe touristique comportant plusieurs structures, dont des hôtels, des piscines, des restaurants, des parkings et des aires de plaisance.

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