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Incompétence, laisser-aller et assèchement des robinets
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 06 - 2017

La situation ne prête guère à la sérénité du côté de la wilaya de Annaba où des individus multiplient les tentatives de troubles à l'ordre public. L'argument qu'ils avancent est à prendre très au sérieux : «Pas d'eau potable depuis des semaines dans les robinets des ménages». L'absence de représentant habilité à les rassurer au niveau de l'une ou de l'autre des structures de l'entreprise (direction de zone- unité - centre de distribution - guichet de paiement des factures) n'est pas faite pour les calmer.
Ces derniers jours, avec la persistance de l'absence de l'eau potable, la situation a pris des contours véritablement inquiétants. Notamment à Sidi Salem, Boukhadra III, Belaïd Belkacem et bien d'autres quartiers et cités des communes à forte concentration de population. Bon nombre de citoyens ont fait le parallèle avec les 26 milliards DA investis dès 2011 par l'Etat pour l'amélioration de la distribution en eau potable des 700.000 habitants de Annaba. En vain, puisque la crise de l'eau en ces lieux perdure. Elle a même empiré pour être vécue quotidiennement dans la majorité des quartiers et cités anciens ou nouveaux. Notamment dans la commune chef-lieu El Bouni, El Hadjar, Sidi Amar, Berrahal. Il faut croire qu'à ce niveau, l'échec de la politique de l'eau est total. Sous le sigle Société des Eaux de Annaba et Tarf (Seata) aujourd'hui dissoute ou l'Algérienne Des Eaux (ADE) qui a pris la succession, les responsables ont montré la limite de leurs compétences. Pis, la situation s'est dégradée tant dans le domaine de la gestion des effectifs que dans celui des moyens. Cela s'est répercuté sur la distribution de l'eau potable de plus en plus rare. Et dire que le wali de l'époque Youcef Cherfa, aujourd'hui ministre de l'Habitat, claironnait à qui voulait l'entendre que «2017 Annaba sera la ville de l'eau». Force est d'affirmer qu'au 6ème mois de l'année, rien n'est venu étayer cet engagement. Pis, en matière de politique de l'eau, la wilaya de Annaba s'est transformée en capitale de la magouille et de l'incompétence. Il en a résulté des robinets toujours à sec. Signalée une multitude de fois à chacune des structures compétentes dont la direction de l'hydraulique, plusieurs importantes fuites d'eau potable persistent à l'image de celle des hauteurs du Pont Blancson qui se perd H/24 dans les égouts. Dans la commune El Bouni à 5 km du chef-lieu, les 370.000 habitants vivent quotidiennement le calvaire des robinets sans eau. Sidi Salem, Boukhadra III, les habitations individuelles par milliers des hauteurs d'El Bouni, les 600 logements et bien d'autres sites sont voués à l'incompétence et «au-je-m'en-foutisme» des responsables. Ce qui n'était pas le cas il y a quelques années où le directeur de l'hydraulique de l'époque Ali Hamam avait réussi à mettre un terme aux nombreuses fuites et au spectre des robinets domestiques constamment à sec. Il avait tout fait pour alimenter en eau potable la wilaya de Annaba à partir de celle voisine de Tarf. Celle-ci dispose de deux importants barrages «Chefia» et «Bougous» pour une capacité cumulée de plus de 120 millions de m3. La pose de 50 km de canalisations et mise en place des équipements ont permis d'améliorer la situation. Le départ de Ali Hamam a été suivi par le laisser-aller et la mauvaise gestion. La situation aléatoire qui a suivi dans la gestion de l'eau s'est répercutée sur l'alimentation des secteurs de l'agriculture, de l'industrie et autres socio-économiques. Lors de sa visite à Annaba inaugurée en 2007 par le président de la République, les projets d'adduction d'eau potable de Berrahal à Oued Ziad sur 45 km, d'El Eulma à Cheurfa à partir de Guerbas sur 60 km et du couloir Aïn Berda Guelaat Bousbaa (w. de Guelma) sur 55 km avaient permis la création de 12 nouveaux forages d'un débit de 80 litres/sec, le couloir Annaba-Seraïdi, une conduite de transfert sur un peu plus de 60 km et mise en service en 2008 ; le réseau de distribution a été réhabilité et rénové entièrement (15 km) La station de traitement de Chaïba, réalisée en 1969 a été rénovée à 100% et dotée d'un équipement moderne automatisé avec des analyses quotidiennes de l'eau pour s'assurer de sa qualité. Alors qu'on s'attendait à une meilleure maîtrise de la gestion de l'eau au regard du débit quotidien enregistré sous la gestion de Hamam soit 150 l/jour/ habitant et un taux de raccordement de presque 100% pour une disponibilité de l'eau courante de 80% en h/24, la mauvaise gestion générée par l'incompétence des cadres dirigeants actuels a faussé tous les calculs. Les nombreuses et importantes fuites d'eau potable, les détournements, la dégradation volontaire et les vols des équipements et matériels dénotent le laisser-aller qui prévaut dans cette entreprise étatique. Ce qui ne semble pas inciter le ministère en charge du secteur à réagir pour y mettre un terme. Entre-temps, la population de la wilaya de Annaba vit le calvaire d'un Ramadhan sans eau et demain, d'une saison estivale sans le précieux liquide dans les robinets avec tout ce que cela suppose comme impact négatif sur le secteur socio-économique.

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