Le football algérien a possédé les meilleurs joueurs de tous les temps durant la période 1962 – 1980, des footballeurs de talent qui possédaient toutes les particularités d'être des joueurs complets, des génies qui ont fait vibrer les foules. Des monuments du football algérien à l'état pur. Combien de fois n'avons-nous pas assisté à des scènes footballistiques de très haut niveau avec des dribbles courts, des courses avec des services millimétrés ou encore des frappes sèches et précises qui ont plongé dans la souffrance bien des défenses adverses et émerveillé deux générations entières de la balle ronde. Si actuellement notre football n'est plus le même, l'histoire est là pour nous faire revivre les plus belles pages de la balle ronde algérienne, car l'histoire demeure une noble science, elle présente beaucoup d'aspects utiles, proposant d'atteindre un fait afin de connaître les conditions propres aux nations et aux personnes, telles qu'elles se traduisent par leur caractère : elle nous transmet leur biographie, leur chronique, leur stratégie... ainsi, celui qui le désire, peut obtenir un heureux résultat en imitant ces modèles historiques. D'ailleurs, les générations sportives des années 1960, 1970 et 1980, ont beaucoup de respect aux anciennes gloires d'avant et dans leurs esprits, ces talentueux joueurs sont immortalisés à jamais car, pour eux, c'est des génies, des légendes dans le domaine du sport et sur ce sujet, le docteur Nechadi qui était président de l'APW de Boumerdès nous a fait l'honneur d'apposer sa plume en guise de reconnaissance à Hacène Lalmas dont il est l'un des plus grand supporters, depuis son jeune âge, qu'il considère comme étant un géant du football algérien dont la renommée a dépassé nos frontières, bien au-delà du Maghreb et même de l'Europe et du continent africain. Un joueur ordinaire certes, mais qui a fait des choses extraordinaires. Parler de Lalmas, Hadefi, Bourouba, des frères Salhi, Khalem, des frères Sid-Ali, Meziani Abderrahmane, Aouadj Zoubir, Melaksou Hamma, Fréha, Pons, Belbekri, Abdi Djillali, Mattem, Kolli Driss, Karamani Smaïl, Boualem Amirouche, des frères Aït-Cheggou, Hadj-Zoubir, Meziani Abdelkader, des frères Tahir et des centaines d'autres qui ont pris une dimension universelle qui va bien au-delà de nos frontières, des footballeurs qui avaient acquis compétence et expérience tout en étant conscients de leurs responsabilités, mais comparativement à Lalmas Hacène et malgré les progrès importants qui ont été accomplis, beaucoup d'insuffisances subsistaient dans l'organigramme et la prise de conscience. Cependant, la réforme sportive est arrivée au moment où la majorité de ses joueurs prenaient de l'âge. Nechadi a tenu à nous divulguer un poème qu'il a toujours gardé et qu'il voudrait partager : «Abrouk le numéro un de son club et du onze algérien, en défense Slimani, l'impérial, Amar l'accrocheur intraitable, les deux demis Meziane, Hamiti pleins de technique, le pivot Moha forment une défense magnifique, l'attaque menée par Lalmas, le virtuose du sport-roi, de droite à gauche fait la loi, Boudjenoune le jeune ailier droit, a maintes fois laissé les gardiens pantois, le tandem Khalem Selmi avec sa classe, à chaque match fait souffrir la défense adverse, L'ailier gauche, c'est Achour avec ses canons meurtriers et sa vitesse.» C'était la belle époque, c'était le temps où le joueur de football était pétri de qualités, des joueurs qui auraient pu réussir une carrière professionnelle dans leur temps s'ils avaient accepté les offres alléchantes de divers clubs européens, ils auraient été couvert de gloires et... d'argent, malheureusement, l'Etat ne le permettait pas, il était formellement interdit d'aller jouer ailleurs, à moins d'avoir dépassé les 29 ans, c'est-à-dire l'âge requis pour une fin de carrière. Aujourd'hui, les clubs ne produisent plus de grands talents et on se demande comment ces joueurs sont monnayés à des sommes colossales variant de 2 000 000 DA à 4 000 000 DA alors qu'ils sont tout juste moyen : la preuve le résultat de Algérie-Libye est là pour nous le confirmer.
