Lors de la Commission mixte algéro-russe, soulignant les convergences surtout politiques et l'effort de la Russie et de l'Algérie pour stabiliser le cours du pétrole, un appel a été lancé pour un élargissement de la coopération fondé sur un partenariat gagnant/gagnant entre les deux pays qui sont dérisoires. Les secteurs concernés sont notamment les secteurs de la formation professionnelle, de la recherche scientifique et technique, de l'industrie, des transports, du nucléaire civil et de l'énergie. Lors de la Foire internationale d'Alger en mai dernier, dont la Russie a été l'invité d'honneur la délégation a fait savoir que trois (3) sociétés russes sont prêtes à investir en Algérie à travers un partenariat à long terme dans des domaines tels que l'énergie verte, le traitement des déchets industriels et ménagers et la gestion des ressources en eau. Concernant la coopération dans les énergies renouvelables, le ministre russe avait mis en exergue l'intérêt qui porte son pays au vaste programme d'énergies renouvelables lancé par l'Algérie pour arriver à une capacité de 4.500 mégawatts jusqu'à l'année 2030. Trois entreprises, Ouralvagonzavod, PAO NPK OVK et ZAO Transmachholding sont intéressées à réaliser des projets avec des partenaires algériens à travers des usines mixtes d'assemblage de matériel roulant, la création de centres de services dans le secteur ferroviaire et la production de moissonneuses-batteuses. En outre, la société russe PAO KAMAZ, le plus grand producteur de véhicules poids lourds en Russie, serait prête à faire des propositions en matière de partenariat dans le domaine de l'industrie des véhicules. Les lois économiques sont insensibles aux slogans politiques. Qu'en est-il des échanges entre l'Algérie et la Russie deux économies concurrente dans le domaine du gaz et du pétrole ? Deux pays qui connaissent des tensions budgétaires caractérisées par une baisse importante de leurs réserves de change et la d'évaluation de leur monnaie, encore qu'il aille ne pas etre utopique devant comparerez le comparable, la Russie étant une grande puissance économique et militaire. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Russie, hors armement, était de 175 millions de dollars en 2002, ont atteint 530 millions de dollars en 2014. La balance était clairement en défaveur de l'Algérie, surtout lorsqu'on sait que 523 millions de dollars des 530 millions représentent des produits importés par l'Algérie auprès des fournisseurs russes. Le reste soit sept millions de dollars, représente l'infime valeur des exportations algériennes, dont trois millions de dollars en produits alimentaires à destination de la Russie. Nous assistons à une progression timide puisque le volume des échanges commerciaux bilatéraux hors armement a atteint 885 millions de dollars en 2015. Pour 2016 selon les statistiques officielles citées par l'APS, nous avons une hausse de 65,3%, environ deux (2) milliards de dollars, dont 1,4 milliard de dollars sous le chapitre de l'armement ou pour rééquilibre les échanges des créneaux d'industrie avec le Ministère de la défense nationale comme je viens de le souligner le 20 septembre 2017 dans une interview à une télévision privée peuvent être développés. Il ne reste que 600 millions de dollars hors armement donc une baisse par rapport à 2015. Ainsi les importations militaires en provenance de la Russie sont importantes, les russes pour équilibrer la balance commerciale devant contribuer à asseoir en Algérie une industrie militaire dans le cadre de la substitution d'importation. Les échanges entre la Russie et l'Algérie sont dérisoires par rapport aux importations/ exportations tant russe qu'algérien. Les transactions commerciales entre l'Algérie et la Russie qui, selon la Banque d'Algérie, devraient s'effectuer en rouble permettront-elles de dynamiser les échanges ? Et qu'offrent les entreprises algériennes publiques et privées en contrepartie à la Russie surtout que l'Algérie où 97/98% des exportations directement et indirectement (50% hors hydrocarbures provenant des dérivées d'hydrocarbures), connait actuellement des tensions budgétaires. En bref, le déséquilibre commercial est en défaveur de l'Algérie. Mais pour la Russie, il ne faut donc attendre un flux important d'argent frais du fait de sa difficulté financière mais éventuellement l'apport en termes de transfert technologique et managérial. Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international