Loin des discours alarmistes de ses prédécesseurs, le P-dg de Sonelgaz M. Mohamed Arkab se veut rassurant sur la santé financière du groupe qu'il dirige. Selon le même responsable, la compagnie se porte bien parce qu'elle est capable de réaliser ses investissements avec une meilleure maîtrise des coûts. Le patron de Sonelgaz a fait savoir dans ce sens que «tous les projets lancés se réalisent sans aucune difficulté». Le groupe compte donc poursuivre son plan d'investissement et ce, avec un montant de plus de 2.400 milliards de DA à l'horizon 2028. C'est ce qu'a indiqué le P-dg, Mohamed Arkab hier à Alger en marge de la cérémonie de signature d'une convention-cadre entre Sonelgaz et le groupe public mécanique AGM. «Nous avons tracé un plan d'investissements sur dix ans. Nous prévoyons de mobiliser, à l'horizon 2028, plus de 2.400 milliards de DA pour réaliser tous nos projets d'investissements, dont 380 milliards DA au titre de l'exercice 2019», a-t-il précisé. Selon lui, la Banque nationale d'Algérie (BNA) avait accordé au groupe plusieurs crédits à long terme accompagnés d'avantages, et ce, à l'effet de permettre à Sonelgaz de poursuivre ses investissements à l'horizon 2020, a-t-il souligné. Pour rappel, les investissements de ce groupe avaient atteint 311,5 milliards de DA en 2017 contre 26,96 milliards de DA en 2000. Le patron de la Sonelgaz a expliqué que ces investissements avaient été engagés pour assurer le service public en répondant à la demande en électricité et gaz de la population, et assurer le développement économique du pays. Il convient de rappeler que l'Algérie envisage de renforcer sa capacité de production d'énergie électrique en hybride dans le Sud du pays. Dans le même ordre d'idées, le président directeur général de SKTM, filiale de Sonelgaz chargée des énergies renouvelables, M. Chahar Boulakhras a déclaré avant-hier qu'une production de 50 mégawatts en énergie électrique hybride, selon une technologie qui associe énergies renouvelables (solaire, éolienne) et combustible fossile (gasoil), sera lancée prochainement dans le sud du pays. Pour sa part le secrétaire général auprès du ministère de l'Industrie et des mines Kheireddine Medjoubi a indiqué qu'un guide de l'industrie nationale verra le jour avant la fin du premier trimestre 2019. «Le ministère de l'Industrie et des mines travaille actuellement sur un guide de l'industrie nationale devant servir de base de données de tout le potentiel industriel national. Sa mise en place est prévue avant la fin du premier trimestre 2019», a expliqué M. Medjoubi, lors d'un point de presse tenu hier à la même occasion. A signaler que cette annonce intervient en réaction de la remarque faite par le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni qui déplorait le manque de guide industriel, alors que le pays mise beaucoup sur l'intégration industrielle nationale à l'effet de substituer la production locale à l'importation. «On est en train d'importer des pièces alors qu'elles sont produites localement. Chose qui n'est pas normale. Il faut qu'il y ait un guide détaillé et mis à jour régulièrement sur tout ce qui se réalise en Algérie dans le domaine industriel», a souligné M. Guitouni. Devant servir de «pièce maitresse» pour réussir la politique nationale visant la promotion de la production nationale, ce guide, selon le ministre, devra être vulgarisé et mis au service des acteurs économiques locaux. Enfin ce genre d'investissement permettra d'accroître le capital de la compagnie et d'atteindre ses objectifs.
