Les marchés de détail renouent avec la flambée des prix des fruits et légumes, depuis le début du mois sacré de Ramadhan, en dépit des prix de référence, fixés par les pouvoirs publics. Les commerçants n'ont pas manqué d'augmenter de manière considérable leurs prix, par rapport à ceux de référence, dépassant parfois les 70 dinars pour certains produits, à l'exemple des bananes (320 DA), refusant ainsi d'appliquer la mesure de plafonner les prix, annoncée à l'occasion du mois de Ramadhan. Lors d'une virée effectuée, au troisième jour du jeûne, par l'APS au niveau de quelques marchés de détail de la ville, notamment aux cités «Point du jour» et «Ibn Rochd», ainsi qu'au marché de la rue des Aurès, au centre-ville, où l'affichage des prix est quasiment absent, un grand écart entre les prix de référence et les prix pratiqués a été constaté, ces derniers frôlant parfois le double, à l'image de l'ail fraiche (100 DA), les courgettes et la laitue (120 DA), les tomates (160 DA). D'autre part, la viande bovine importée est quasiment absente des étals des boucheries dans ces marchés où seules les viandes locales fraîches sont disponibles, mais à des prix variant entre 1.450 et 1.800 DA le kilo. Le mois de Ramadhan est devenu l'occasion pour les commerçants occasionnels de faire leur apparition. Ils proposent leurs marchandises dans les cités où garent leurs véhicules chargés de produits agricoles sur les bas-côtés des routes, notamment dans la périphérie de la ville d'Oran, pratiquant des prix qui ne diffèrent guère de ceux en cours dans les marchés. La flambée des prix, en ce mois de piété, a provoqué le mécontentement des consommateurs pour qui ce phénomène est dû essentiellement à l'avidité des commerçants, qui attendent l'avènement du mois de Ramadhan pour augmenter les prix au détriment des citoyens, et en l'absence des contrôleurs pour faire face aux spéculateurs.