L'ethnomusicologue et chercheur en musique, Abdelmalek Merouani, a estimé mardi, à Constantine, «impératif de donner une base académique à la musique Malouf», afin de mieux transmettre cet héritage aux générations futures. Animant une conférence sur «le lien entre la musique Malouf et la musique andalouse» à la Bibliothèque principale de lecture publique «Mustapha Natour» de Constantine, M. Merouani a souligné «la nécessité de codifier cette musique savante» pour mieux la transmettre aux générations montantes. «Les jeunes nous ont toujours reprochés l'inexistence de partitions pour le Malouf alors qu'ils arrivent à trouver facilement celles de la musique classique européenne», a-t-il affirmé, avant de soutenir que «le malouf ne peut plus continuer à être transmis qu'avec l'ouïe uniquement» et qu'il faut «absolument que celui-ci soit porté en partition». C'est dans ce même ordre d'idées que ce chercheur a déploré «l'absence de recherches universitaires traitant ce genre musical». Et d'ajouter : «Il est inconcevable que des universités européennes s'intéressent à la musique andalouse en général et au malouf en particulier, pendant que les nôtres délaissent complétement ce qui est censé être l'âme de notre patrimoine musical».