Après leur consécration continentale vendredi soir contre le Sénégal (1-0) en Egypte, les champions d'Afrique rentrent au bercail avec leur trophée à la main. Après l'effort vient le réconfort. Un accueil chaleureux et triomphal leur a été réservé par leurs fervents supporters qui ont passé la nuit du vendredi au samedi dans la joie et la bonne humeur. La même ambiance a marqué la journée du samedi où une marée humaine en vert, blanc et rouge les attendaient à l'extérieur de l'aéroport international Houari Boumediene pour leur rendre hommage. Après le sacre de vendredi soir les Guerriers du Désert rentrent au pays célébrer leur victoire avec le peuple qui les a accompagné et soutenu tout au long de leur parcours, durant la CAN. Une force qui les a poussé à la victoire, et a aidé à arracher la coupe d'Afrique pour la deuxième fois, après 29 ans d'attente. Un salut spécial dédié à la foule qui rêvait de remporter ce trophée depuis des années. Soulagés, les supporters des Verts ont enchaîné leur moments de joie et ont attendu pendant des heures l'arrivée des Fennecs sur le sol algerien. Une belle distinction pour une passionnante aventure. 10h00 du matin, les dispositifs de la police limitent l'accès au centre d'Alger en prévision de la parade des Verts et pour éviter un débordement éventuel de la foule des supporters surexcités à l'idée de se rapprocher ou d'apercevoir leur favoris même de loin. Toutes les allées de la capitale étaient pleine à craquer, même les bordures des routes étaient saturées à un point inquiétant pour la sécurité des supporters qui se bousculaient pour saluer les nouveaux héros de l'équipe nationale, qui l'ont ressuscité de ses cendres. Les joueurs s'apprêtent à marquer une nouvelle page de l'histoire du football algérien. Atterri à 14h00, les Fennecs sont accueillis par le Premier ministre, Noureddine Bédoui et par le premier de la Jeunesse et des Sports, Nacer Bernaoui, au tarmac de l'aéroport avant de rejoindre leur bus aménagé et personnalisé en leur honneur afin de sillonner les rues de la capitale en toute tranquillité et confort pour partager leur joie avec leurs supporters qui se sont déplacés des quatre coins du pays. Le défilé commence. Les Guerriers du Désert ont le vent en poupe, ovationnés et salués par leurs supporters qui jubilaient de joie et agitaient le drapeaux national et criaient «One, two, three Viva l'Algérie !». C'est devant cette foule hystérique que les Verts hissaient leur coupe d'Afrique, dans une ambiance mythique. Le bus roule doucement et difficilement devant la foule qui se jetait sur lui. De Bab Ezzouar à Alger, il a fallu des heures pour parvenir à la place du 1er Mai, lieu de la fin de la parade. Du sommet de leur bus, les joueurs chantaient leur joie : «Nous sommes les champions, nous sommes les champions et vive l'Algérie». A quelques mètres, une marée humaine, une centaine de milliers de supporters suivaient leur cortège et scandaient « Équipe algérienne la fierté de l'Afrique», «One two, three, Viva l'Algérie», agitaient leur drapeau dans les airs, sous un soleil de plomb. Ils ont fait tout le trajet autoroutier à pied, jusqu'à atteindre la destination finale des Verts. Le centre d'Alger a été secoué par un séisme humain en liesse indicible. Hommes, femmes et enfants explosent de joie et envahissent la rue, frappaient sur des tambours et dansaient au rythme de leurs fanfares et réalisaient des acrobaties spectaculaires. Les rues regorgeaient de partout, et s'est devenu vite impossible d'y circuler. Arrivés à la place du 1er Mai, les Fennecs sont célébrés comme les rois de l'Afrique. Tout à leur honneur. Cris et larmes de joie au rendez-vous. La parade se poursuit vers le Palais du peuple ou une grande cérémonie est organisée à leur effigie. Désormais la joie des Algériens a un nom : la coupe d'Afrique.