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Rania Kataf capte en photo les quartiers historiques de Damas
Pour aider à préserver le patrimoine architectural
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 12 - 2020

Calepin à la main, appareil photo en bandoulière, cette jeune femme syrienne de 35 ans arpente les rues de la vieille ville de Damas pour sensibiliser et documenter sur un patrimoine architectural menacé.
Parcourant les ruelles du vieux Damas, Rania Kataf cherche à immortaliser les quartiers historiques et les demeures traditionnelles. Munie de son appareil professionnel, elle prend des photos pour sensibiliser sur les réseaux sociaux à la préservation du patrimoine. Depuis des années, cette femme de 35 ans oeuvre à la création d'une archive digitale pour préserver la mémoire d'un Damas pluri-centenaires. «J'ai été inspirée par les photographes européens ayant documenté leurs villes durant la Deuxième guerre mondiale», confie Rania Kataf. «Des architectes avaient ensuite réussi à reconstruire, en partie grâce à ce travail».
Demeures endommagées
Dans un pays en guerre depuis 2011, la capitale syrienne Damas a été relativement épargnée par les combats dévastateurs, en comparaison avec d'autres métropoles, Alep, dans le nord, ou Homs dans le centre. Mais elle a été secouée par des attentats meurtriers à la voiturespiégée et par des tirs de roquettes, en provenance des bastions rebelles environnants reconquis ensuite par le pouvoir Certaines demeures traditionnelles, souvent organisées sur deux étages autour d'une cour intérieure, ont été endommagées ou abandonnées par leurs propriétaires pendant le conflit. Plusieurs familles déplacées par les combats s'y sont alors réfugiées, se partageant les vastes pièces et contraintes parfois de modifier la structure. Depuis 2016, Rania Kataf tient sur Facebook le groupe «Humans of Damascus», rassemblant désormais 22.000 utilisateurs férus de patrimoine, qui partagent des photos du vieux Damas voire de leurs propres intérieurs.
Engagement précieux
Son engagement s'avère précieux. Ses photos sont aujourd'hui utilisées pour la restauration d'un palais ottoman menée par les autorités et des partenaires privés pour en faire une institution culturelle. La demeure appartenait à la famille Qouwatli, qui a donné à la Syrie son premier président après l'indépendance. Des pans se sont effondrés en 2016 après des tirs de roquettes rebelles tombés aux abords de la maison. Le mauvais temps et son abandon auront fait le reste. Dans un hall de réception aux murs richement décorés de frises et de motifs géométriques, des ouvriers transportent des poutres rondes ornées de peintures vives, vert et or, pour les réinstaller au plafond. Calepin à la main, son appareil photo professionnel en bandoulière, Rania Kataf se déplace parmi eux, prenant un cliché, discutant des ornements d'une fenêtre. Nutritionniste de formation, diplômée de l'université américaine de Beyrouth, elle a suivi en 2017 une formation en Italie sur la préservation du patrimoine.
«Les bâtiments risquent de perdre leur identité»
C'est en voyant les ravages infligés par la guerre au patrimoine de son pays qu'elle s'est mobilisée. «Les vieilles villes de Homs et d'Alep ont été détruites, sans avoir été documentées», déplore-t-elle. «J'ai eu peur que le vieux Damas ne subisse un sort similaire». En 2013, l'Unesco a décidé d'ajouter les six sites du patrimoine mondial de la Syrie, y compris les vieilles villes de Damas et d'Alep et les ruines de l'ancienne Palmyre, à sa liste du patrimoine mondial en danger. Aujourd'hui les combats ont baissé en intensité dans une Syrie où le pouvoir de Bachar al-Assad a reconquis les environs de Damas et plus de 70% du territoire national. Mais d'autres dangers pèsent sur le Les bâtiments «risquent de perdre leur identité à cause des projets à but lucratif» mais aussi «l'abandon et l'oubli», craint Rania Kataf.
«J'ai le sentiment d'habiter un musée»
L'une des demeures photographiées par Rania Kataf dans le cadre de son projet de documentation, est la maison familiale de Raëd Jabri. Il y a deux décennies le propriétaire en a fait un restaurant, tout en préservant son cachet. Au milieu des arbres de la cour, les tables sont installées autour de la fontaine en pierre blanche. La maison «était sur le point de s'effondrer et nécessitait des sommes importantes pour sa restauration», justifie le sexagénaire. Les revenus du restaurant, très prisé des touristes avant la guerre, lui ont permis de faire les travaux. Psychologue reconverti dans le commerce, Samir Ghadban voue lui une passion dévorante à sa maison du XIXe siècle, dotée de sols en marbre, de luxueux lustres en cristal et de mobilier en bois incrusté de nacre. Rania Kataf est passée par là aussi. Dans un petit salon d'été ouvert sur une des deux cours intérieures, les murs sont décorés de frises sculptées reprenant des versets du Coran. Cela fait 12 ans qu'il habite avec son épouse dans cette maison où aurait vécu l'émir Abdelkader, héros de la résistance algérienne, exilé par les Français et réfugié en Syrie, raconte Samir Ghadban. «J'ai le sentiment d'habiter un musée et pas une maison».


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