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Le grand retour de l'Algérie sur la scène internationale
Diplomatie
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 06 - 2022

En fait, la décision d'admettre Israël au sein de l'Union africaine a constitué un contresens historique, pour trois raisons, en même temps qu'une insulte à la mémoire des millions d'esclaves africains ; une insulte à l'égard du comportement de l'Etat hébreu sur le continent noir.
Primo : Israël a été le partenaire de l'Afrique du Sud du temps de l'Apartheid et un des principaux meneurs de la guerre contre- révolutionnaire du temps de la décolonisation de l'Afrique, dans la décennie 1960-1980.
Deuxio : Israël est le plus important soutien des dictatures du tiers-monde. La garde prétorienne de tous les dictateurs francophones qui ont pillé l'Afrique. Tertio : Israël est l'un des grands pays colonisateurs de la planète, colonisant près de 20 fois la superficie de la Palestine. Pour ces trois raisons, il était malsain qu'Israël soit admis au sein de l'Union africaine, d'autant plus que l'Etat Hébreu ne se situe pas sur le continent noir et que son admission aurait équivalu à une absolution de toutes ses turpitudes. L'Afrique, qui a fait l'objet de la plus formidable dépossession, ne saurait se brader à bas prix aux forces qui lui sont hostiles. Ce «continent-martyr» se doit de forcer le respect du monde par une exigence rigoureuse de dignité et de morale.
De surcroît, circonstance aggravante, cette décision est lourde de sens par sa portée symbolique et psychologique en ce qu'elle a été prise à Addis-Abeba, capitale d'un pays dont les ressortissants Falashas – les juifs éthiopiens exfiltrés vers Israël dans la décennie 1980-1990 – ont fait l'objet de stérilisation de la part d'Israël, dans la pure tradition de la politique d'eugénisme des régimes fascistes. Le taux de fécondité des Juifs éthiopiens d'Israël a baissé de 50 pour cent depuis 2000, en vertu de cette politique. Dans un continent sinistré par la colonisation, le maniement des symboles doit se faire avec prudence.
L'Algérie était opposée à l'admission d'Israël au sein de l'UA. Comment percevez-vous son rôle diplomatique ?
L'Algérie et l'Afrique du Sud. L'Afrique du Sud n'a pas oublié que ce pays a été le partenaire de l'Apartheid. En tandem, l'Afrique du Sud, qui bénéficie d'un grand crédit moral, et l'Algérie ont obtenu, le 6 février 2022, de l'Union africaine, la décision de suspendre le statut d'observateur d'Israël. Cette décision a retenti comme une grande victoire pour ces deux pays, qui se posent ainsi comme les vigiles et les dépositaires de la mémoire militante africaine du fait de leur guerre victorieuse contre le colonialisme. Deux pays, de surcroît des inconditionnels soutiens à la cause palestinienne.
L'Afrique du Sud a refusé la présence d'une délégation israélienne aux obsèques de Nelson Mandela, le père de l'Indépendance sud-africaine, sans craindre l'accusation d'antisémitisme. L'Algérie est indéfectiblement liée par le mot d'ordre du président Houari Boumediène et rivée à ce titre au Palestinien «opprimé qu'il soit ou oppresseur – Dhalimane Kana Aw Madhloumane». Elle est auréolée de surcroît d'un palmarès particulièrement glorieux avec sa deuxième victoire sur le terrorisme dans la décennie noire 1990, rare cas d'un pays doublement victorieux contre le colonialisme et contre le terrorisme. La suspension d'Israël signe incontestablement le retour de l'Algérie sur la scène diplomatique internationale, après une longue période de léthargie.
Il importe désormais à l'Algérie de persister dans cette voie, en renouant avec sa tradition en ce domaine avec un double objectif : la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe et la réconciliation interpalestinienne si indispensable à la poursuite d'un combat efficace pour la libération de la Palestine. Il n'est pas indifférent de noter, à ce propos, que la Commission de l'Union africaine qui a voté la résolution controversée était présidée par Moussa Faki Mahamat, ancien Premier ministre du Tchad, un pays sous influence de la France.
La décision d'admettre Israël au sein de l'organisation panafricaine était en tout état de cause malvenue en ce qu'elle était intervenue trois mois après la publication d'un rapport de l'organisation américaine Human Rights Watch, accusant Israël de commettre «le crime d'apartheid dans les territoires» ; l'ONG de défense des droits de l'homme a émis cette accusation dans un rapport publié le 21 avril 2021, et Amnesty International a confirmé ce fait d'apartheid en février 2022. Une décision d'autant plus malvenue qu'Israël est l'un des plus grands colonisateurs de la planète et l'un des plus importants pollueurs des terres d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie. Une colonisation de l'ordre de 20 fois la superficie de la Palestine.
Israël ne se situe pas géographiquement sur le continent africain. Quel intérêt a-t-il à solliciter son admission au sein de l'Union africaine ?
Pour contourner le monde arabe, Israël cherchait à nouer une alliance de revers avec les pays africains non musulmans, et, en partenariat avec les mouvements africains satellites de la CIA, mener une guerre contre-révolutionnaire.
L'Ethiopie, le Kenya, l'Ouganda constituent le point d'ancrage traditionnel d'Israël sur le continent noir, et le choix de ces trois pays ne relève pas du hasard :
-L'Ethiopie, pays non arabe et non musulman, a été propulsé de surcroît par la stratégie américaine au rôle de gendarme de l'Afrique orientale ; en Ethiopie, d'ailleurs, Israël a financé la construction de dizaines de projets pour l'exploitation des eaux du Nil Bleu. L'accès d'Israël au périmètre du bassin du Nil, via le Sud- Soudan, s'est fait avec le concours français et américain, tout comme la défense du pré carré africain français s'est faite en tandem avec la France.
-Le Kenya, qui avait vocation à servir de patrie juive dans le cadre du «programme Ouganda» du ministre Chamberlain, en 1901.
Kenya et Ouganda, pour rappel, constituent, au regard des dirigeants israéliens, des jalons essentiels pour la sécurisation de la navigation maritime de l'océan Indien vers le port israélien d'Eilat, dans le Golfe d'Akaba. Mais ce pacte tacite a valu à ces deux pays pivots de l'alliance de revers d'Israël face à la péninsule arabique et le versant africain du monde arabe, particulièrement sur le parcours menant aux sources du Nil (Egypte, Soudan, Somalie), de sérieux déboires et de douloureux rappels à l'ordre.
L'échec de l'intervention éthiopienne en Somalie, en 2007, a ouvert la voie à la recrudescence de la guérilla des tribunaux islamiques à Mogadiscio, doublée d'un développement de la piraterie maritime aux larges des côtes de l'Afrique orientale et à l'aménagement d'une base relais de la marine iranienne en Erythrée, à quelques encablures de l'importante base franco- américaine de Djibouti. La construction d'un barrage de retenue d'eau en Ethiopie, qui devrait considérablement réduire la quote- part hydraulique de l'Egypte, a, elle, coïncidé avec une flambée de violence dans la région du Tigré, menaçant l'intégrité territoriale de Ethiopie. Le Kenya, lui, a été le théâtre de sanglants attentats en 1998 à Nairobi contre l'ambassade des Etats-Unis, parrain d'Israël, puis directement contre les intérêts israéliens à Mombasa, en 2002, faisant au total 224 tués pour l'attentat de Nairobi, dont 12 américains, et quinze tués pour celui de Mombasa, dont trois israéliens.
Quelles sont les raisons sous-jacentes à l'admission d'Israël comme membre observateur de l'Union africaine ?
Israël en Afrique relève d'une double problématique : du mythe du Kibboutz à la guerre contre-révolutionnaire contre l'indépendance de l'Afrique. A- Le mythe du Kibboutz : Israël à la conférence des peuples africains d'Accra en 1958
Constituée des rescapés du génocide hitlérien, fondée sur le socialisme agraire, le Kibboutz, Israël a longtemps bénéficié d'un prestige auprès des dirigeants africains au point de se voir convier à une session spéciale de la première conférence de tous les peuples africains, à Accra en 1958. Israël était représenté à l'époque par Mme Golda Meir, ministre des Affaires étrangères. De dimension modeste, peu suspecté de ce fait d'hégémonisme, Israël a pu ainsi se voir confier la formation des premiers pilotes de l'armée de l'air de l'Ouganda, du Kenya, du Congo et de Tanzanie, au point de pouvoir se flatter par la suite d'avoir propulsé, avec la complicité des services occidentaux, deux dirigeants africains à la tête de leur pays, Joseph Mobutu du Congo (ex-Belge) et Idi Amin Dada d'Ouganda.
La guerre contre-révolutionnaire en partenariat avec les mouvements africains satellites de la CIA.
Entre 1958 et 1973, date de la rupture collective des relations entre Israël et l'Afrique, trois mille experts israéliens, soit les deux tiers des effectifs israéliens en mission dans le Tiers-monde, étaient affectés au continent noir, l'autre tiers étant déployé en Asie (Thaïlande, Singapour, Laos, Cambodge et Philippines). Durant la même période, cinquante pour cent des stagiaires de l'«International Institute for Development, Cooperation and Labour Studies», un organisme israélien chargé de la formation des techniciens du tiers-monde, étaient originaires d'Afrique.
Au paroxysme de la guerre froide soviéto-américaine, la percée israélienne en Afrique a bénéficié du soutien financier et matériel de la CIA, dont l'Etat hébreu assumait par délégation des tâches de formation, d'encadrement et de protection. La centrale américaine a ainsi débloqué près de quatre-vingt millions de dollars à Israël durant la décennie 1960 pour financer des mouvements contre révolutionnaire en Afrique.
Jonas Savimbi, Président de l'UNITA, face à l'Angola pro-soviétique
Joseph Garang, le chef de la province sécessionniste du Darfour. -Au Sud-Soudan, face au gouvernement arabophone de Khartoum – accordant dans le même temps un soutien officieux à Milton Obote (Ouganda), une protection discrète à Joseph Désiré Mobutu (Congo Kinshasa), sécurisant la frontière entre la Namibie et l'Angola en vue de prévenir les infiltrations déstabilisatrices contre le régime d'Apartheid. Une alliance tacite identique s'était nouée entre Israéliens et Français pour contenir, au plus fort de la guerre d'Algérie (1954-1962), la poussée nationaliste africaine impulsée par l'axe Ghana, Guinée, Mali du triptyque révolutionnaire Kwamé N'krumah, Sékou Touré et Modibo Keita.
La troisième raison est que l'Afrique a voulu emboîter tout bonnement le pas aux pétromonarchies. Les Occidentaux agitent le péril jaune face aux Africains, semblant oublier que la Chine se présente en Afrique, en dépit de toutes critiques que sa présence peut justifier, «sans passif colonial», alors que le passif occidental est lourd. L'onde de choc de la débâcle américaine de Kaboul, en août 2021, se répercute sur le monde arabe, plaçant les monarchies sur la défensive. L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sont désormais sous le feu de la balistique rudimentaire houthiste, alors que le Maroc paraît devoir reconsidérer sa position, à tout le moins en réduire l'ampleur, sous l'effet des bouleversements survenus au Sahel...d'autant plus qu'une alliance entre le mouvement islamiste marocain et les partis progressistes marocains ont constitué un front commun pour contester cette normalisation.
L'attitude belliqueuse du Maroc met-elle en danger la région en y faisant jouer un rôle à Israël ?
La normalisation israélo-marocaine n'est pas surprenante en soi. Elle met un terme à un demi-siècle d'hypocrisie et de connivence souterraine de la dynastie chérifienne avec l'Etat Hébreu. Elle ne fait que confirmer une lourde tendance du Royaume en ce domaine lorsque l'on songe au lourd passif de trahison du Royaume à l'égard de la cause palestinienne depuis le sommet arabe de Casablanca, en 1964, où Hassan II avait placé sur écoutes ses pairs arabes pour le compte d'Israël en contrepartie d'un coup de pouce du Mossad à l'enlèvement à Paris et à l'assassinat du chef charismatique de l'opposition marocaine Mehdi Ben Barka, le 29 octobre 1965 ; à la normalisation israélo- marocaine, en 2021, sous le règne de son fils Mohammed VI, président du «Comité Al-Qods», mais aussi et surtout au rôle contre-révolutionnaire assumé par le Maroc à l'époque des guerres d'indépendance de l'Afrique Noire, via le Saari Club. Tout se passe comme si le choix qui se posait était, pour le Maroc, entre la survie de la dynastie chérifienne ou la pérennité du pays.
Le Roi, pâtissant d'une lourde pathologie, a paru vouloir assurer la survie de la dynastie chérifienne au détriment de la pérennité du Maroc. Un mauvais calcul à tous égards. Troquer la Palestine contre le Sahara occidental relève d'une politique de courte vue en ce que le Sahara occidental relève de la sphère géopolitique du monde arabe, alors que la Palestine est en voie d'évanescence.
Les «normalisateurs», autrement dit les reptiles, devront en répondre devant l'Histoire, d'autant plus sévèrement qu'ils ont fait ce cadeau au Premier ministre le plus xénophobe d'Israël, Benyamin Netanyahu, et au Président le plus islamophobe des Etats-Unis, Donald Trump.
A noter d'ailleurs que l'Egypte, premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu en 1979, s'est opposée à l'admission d'Israël au sein de l'ensemble africain, sans doute en raison du rôle trouble joué par les Israéliens auprès des pays africains anglophones du bassin du Nil. En contrepoint, le Maroc, lui, a soutenu l'admission d'Israël.
«L'Algérie ne laissera pas le Mali devenir un sanctuaire pour les djihadistes», avait affirmé le président Abdelmadjid Tebboune, privilégiant la carte diplomatique et le dialogue politique. Comment analysez-vous ce qu'a été, depuis le début de la guerre au Sahel, la position de l'Algérie face à ce conflit ?
La normalisation des relations israélo-marocaines devait avoir pour effet second, dans l'esprit de ses concepteurs, de soulager la pression militaire qui s'exerce sur la France au Sahel, en faisant d'Israël un acteur de plein exercice dans la zone. Il est de notoriété publique que des entreprises israéliennes sont présentes au Mali : Elbit et Mer, mais surtout Israël Aerospace, ont réussi à décrocher le contrat de protection périmétrique de la Minusma, au Mali. Des sociétés israéliennes fournissent aussi des équipements visant à renforcer la sécurité des bases de la Minusma dans tout l'Azawad. Ils visent désormais les quelque 40 bases de maintien de la paix onusiennes dans le monde, dont certaines sont situées au Proche-Orient.
Mais voilà que le Mali opère un retournement d'alliance en renouant une coopération avec la Russie et que la République centrafricaine lui emboîte le pas. Face à ces développements, il est à espérer que le Maroc reconsidère sa position afin de ne pas sacrifier le long terme au court terme, la stratégie à la tactique et d'articuler le local sur le global. Israël est en butte, de son côté, à de sérieux défis, pris en tenaille entre le Hamas au Sud, depuis la bande de Gaza, dont la riposte balistique, en mai 2021, a démontré la porosité de l'espace aérien israélien ; et au Nord, par l'arsenal du Hezbollah qui constitue, selon les propres dires des dirigeants israéliens, une «menace existentielle», alors que ses nouveaux alliés pétro monarchiques ploient sous les tirs de la balistique rudimentaire des Houthistes du Yémen.
J'ignore dans quelle proportion l'Algérie sera impliquée dans le règlement de l'affaire malienne. Mais ce que je peux affirmer avec certitude, sans risque d'être contredit, c'est que l'Algérie est incontournable sur ce dossier, que cela plaise ou pas, d'autant plus impérieusement que les rapports de force sur le terrain et le contexte international ont radicalement changé.n


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