,Toutes les télés africaines et européennes avaient repris les «sales» images qui ont émaillé samedi soir, les quarts de finale retour de la Ligue des Champions africaine. Des images violentes, tristes et regrettables dévoilent les menaces qui pèsent sur le football. Face à ces affiches, la Confédération africaine de football se limite seulement à condamner en attendant les conclusions de l'enquête, selon le communiqué mis en ligne lundi. Le monde sportif se tient la tête. Ce monde sportif pensait que l'instance internationale africaine de football allait tout simplement faire annuler ces rencontres et sanctionner les clubs responsables. Non, pas du tout, elle condamne, oubliant qu'il y avait menace de vie des joueurs lors de ces rencontres. Les arbitres refusaient de mettre fin aux duels, comme s'il était normal alors que «une partie des supporters s'est montrée violente en utilisant sur le terrain des outils très dangereux au moment où une autre partie mettait le feu aux objets inflammables. Le match Esperance de Tunis-JS Kabylie (1-1) et Raja Casablanca-Al Ahly (0-0) à l'occasion des quarts de finale retour ont été émaillés d'incidents. Des faits qui ont entraîné une interruption de plus de 40 minutes du match à Tunis. Selon la radio Mosaïque FM et des témoignages recueillis, des supporters de l'Espérance ont tenté de pénétrer sur le terrain après la première mi-temps, mais ont été empêchés par des policiers, provoquant ainsi des affrontements entre fans et force de l'ordre. A Casablanca c'est pire, il y a eu un décès Une jeune marocaine est décédée des suites d'un malaise alors que de nombreux supporters, certains sans billets, se pressaient aux abords du stade à Casablanca où allait se jouait le match Raja-Ahly. Après la rencontre qui s'est terminée sur un score vierge, une altercation générale a éclaté dans une tribune entre des groupes rivaux d'ultras du Raja, marquée notamment par des incidents de jets de bouteilles. Veron Mosengo-Omba, le secrétaire général de la CAF, a vivement réagi après ces incidents : «Les scènes à Tunis et à Casablanca étaient inacceptables et nous ne pouvons pas tolérer cela dans le football. Nous condamnons les actions indisciplinées de certains supporters dans les termes les plus forts. La CAF transmettra le dossier à nos structures judiciaires pour complément d'enquête.» Ces dernières devraient prendre les «mesures appropriées» d'après le communiqué de la CAF. Pas de sanctions que la condamnation ! Quid de la CAN-2025 ? Selon Afrik Foot «le Maroc fait face à une recrudescence de violences entre groupes de supporters ces derniers mois. Ce phénomène a d'ailleurs conduit la Direction générale de la Sûreté nationale à effectuer de multiples signalements. Si la Fédération est mise devant ses responsabilités, d'ailleurs des sanctions ont été prononcées envers plusieurs clubs, «ces évènements pourraient fragiliser la candidature du pays des Lions de l'Atlas qui postule pour accueillir la Coupe d'Afrique des Nations 2025 et qui a également officiellement annoncé le mois dernier sa candidature conjointe avec l'Espagne et le Portugal pour l'organisation de la Coupe du monde 2030». Si le Maroc ne parvient pas à endiguer rapidement ce problème de sécurité et d'intégrité physique dans les stades, sa candidature à l'organisation de la CAN-2025 pourrait s'en trouver affaiblie...
