,On savait que cela allait prendre un cachet particulier. Alors que les supporters ont, un temps, rêvé de pouvoir disputer le titre «c'est les Lions de l'Atlas qui s'alignent et qui se présentent favoris dans cette CAN-17», déclarait, un sportif. Tout porte à le croire, et ce, au regard de son bilan avec la fin du tournoi réussi, avec six points à la clé et une première place du groupe B, qu'ils ont acquise grâce aux succès contre l'Afrique du Sud (2-0) et le Nigéria (0-1). «La défaite contre la Zambie (2-1), qui est finalement le seul point noir, aura été sans conséquences pour les Marocains. Les Fennecs quittent, quant à eux, la compétition avec sept but, un bilan inespéré». Mustapha Kouici nous faisait rappeler que «l'Algérie avait frôlé le Graal en 2009, édition lors de laquelle les Fennecs U17 s'étaient inclinés en finale contre la Gambie (3-1). Quant aux Marocains, ils n'ont jamais fait mieux qu'une quatrième place en 2013». Les U17 dérapent... Déjà moins inspirés offensivement, face aux Congolais les U17 vendredi passé, les U17 algériens n'offraient pas l'image d'une équipe suffisamment prête pour réaliser des scores qui feraient peur aux adversaires. Les spécialistes voyaient en ces jeunes Algériens, un manque d'engagement dans la suite des rencontres notamment face aux lions de l'Atlas. La leçon congolaise était tellement claire qu'ils ne pouvaient éviter de faire face. Le doute commençait à s'installer dans le camp des locaux. L'Algérie se fait punir méchamment par leurs vis-à-vis congolais. Le sélectionneur a-t-il failli ? «On pensait que le sélectionneur Arezki Remmane allait se pencher sur une nouvelle stratégie qui repositionnerait ces hommes. Une organisation tactique au milieu de terrain, idéale pour couper les circuits de passes axiaux de l'adversaire aurait payé, notamment lorsque les Congolais avaient lâché leurs freins pour foncer sur les buts des locaux. Joseph Archange Ndzoukou plaçait dans le petit filet le ballon repoussé par Hammache mis en difficulté sur un tir de loin (1-0, 67e). Moslem Anatouf se chargeait de remettre les pendules à l'heure pour les siens. Parfaitement servi par le Lyonnais Djibril Bahlouli au second poteau, le buteur n'avait plus qu'à pousser le cuir dans les filets de Bonazebi (1-1, 74e). C'est l'égalisation et c'est aussi la qualification. Mais avant cela Un autre match avait fait très mal aux U17 Algériens, il s'agit du duel face au Sénégalais. Et pourtant après une belle entrée en matière face à la Somalie (2-0), les hommes de Remmane sombrent sur leurs terres, dans leur deuxième manche de poules face à une équipe mieux formée, mieux engagée, disciplinée pour faire barrage à tous les prétendants au trophée. «Contestablement, ces lionceaux auront le dernier mot, c'est-à-dire la dernière balle de cette Can, sera être jouée par eux», déclarait un consultant d'une chaîne télé privée. Sénégal 3-Algérie 0 : l'ombre d'une élimination L'impressionnant et l'inattendu score face au Sénégal dans le groupe A (0-3) fait voler en éclat les espoirs du groupe de Remmane. La défaite qui sonne le retrait est une défaite qui met déjà la pression à l'Algérie, qui devra faire beaucoup mieux face au Congo. (1-1) l'Algérien avait espéré terminer parmi les meilleurs 3es. En conférence de presse, le coach algérien est revenu sur l'échec de son équipe face au Sénégal : «Nous avions parlé de la constitution physique des joueurs du Sénégal qui aujourd'hui nous ont vraiment dérangés dans notre jeu, même si nous avions voulu jouer notre football, on ne voulait pas fermer le jeu. Nous sommes tombés sur une équipe puissante, a mis en avant le technicien. Quand vous êtes battus dans les duels et sur les seconds ballons, c'est ce qui fait la différence. Nous avons étudié cette équipe du Sénégal, on savait qu'elle pratiquait un pressing positionnel haut pour empêcher l'adversaire de construire. On a travaillé les sorties de balle avec le gardien qui devait envoyer des ballons loin pour sauter le premier rideau sénégalais, mais le joueur que nous avions positionné à la réception n'a pas su exploiter ces ballons de la bonne façon». Dernier acte qui confirme… Accueillie lundi en grande pompe à l'aéroport de Constantine, et ce mercredi par 25 000 supporters au stade ce mercredi, la nation y croyait dur comme fer, à ses U17. A défaut de dompter les lions de l'Atlas, sur le terrain de Chahid -Hamlaoui de Constantine. C'est l'orage qui grondait au-dessus des têtes des joueurs qui assistent à un défilé de trois buts poinçonnés par les lions de l'atlas (3-0) qui s'adjugent ainsi le deuxième ticket pour les demi-finales de la CAN U17. Les buts d'une facilité déconcertante, et l'arbitre… À la réception d'un centre brossé d'Ayman Ennair, Zakaria Ouazane, seul au second poteau, prenait le meilleur sur Hammache d'une tête bien placée (1-0, 28e), lui étant très mal placé pour dévier la balle. Bizarrement, les lionceaux algériens, ne réagissaient pas sur le champ, au contraire, on ouvre les couloirs a l'adversaire qui ne se fait pas prier pour mettre en danger le gardien algérien, et c'est Eddine Nemer sur Ouazane qui évite le second but. En seconde mi-temps, la domination s'accélère et l'entraîneur, bras croisés, semble être lui-même impuissant. On joue la 57', le défenseur algérien se fait fauché pied tendu par Maali, et ce, devant l'arbitre libyen lequel ne siffla pas la faute et encore moins confirmer avec le VAR, tout comme le penalty refusé pour les Fennecs en première mi-temps, et le second but n'était pas aussi valable puisqu'il intervenait après une faute sur un joueur algérien (2-0, 57e). Le sélectionneur, voyant le bateau des Verts prendre de l'eau, il fait rentrer Belkaid (59e), Issam Yazid (59e) et le Lyonnais Djribril Bahlouli (69e) ce qui ne changeront absolument rien. Adam Chakir laisse une empreinte en inscrivant le troisième but en plaçait un tir limpide devant Hammache (3-0, 26e). La tâche devient de plus en plus compliquée avec de grosses erreurs défensives, comme face à l'ouverture du score. Son système et son animation, offensive comme défensive, ont fait leurs preuves depuis le début du match. La rencontre aurait pu tourner dans un sens comme dans l'autre. En résumé : le niveau du football national explique ce bilan. Et après un début plus qu'enthousiasmant, les U17 se retrouvent en panne sèche avec une série de quatre matches avec une seule victoire, un nul, et deux défaites ponctuée par une bouillie tactique proposée.
