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Face aux tensions géostratégiques et à une situation socio-économique complexe, les défis du président de la République 2025/2030, tributaires d'une bonne gouvernance et de la valorisation du savoir
Election présidentielle du 7 septembre 2024 en Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 09 - 2024

Pour 2022, les statistiques douanières reproduite par l'agence APS contredisent ces données donnant au total 6,55 milliards de dollars et non 5,9 milliards de dollars, ventilés ainsi en millions de dollars : chimie pétrochimie et dérivées d'hydrocarbures 4.248,09 millions de dinars – médicaments et produits pharmaceutiques 3,61, matériaux de construction, ciment et rond à béton 1.017,43 – métallurgie sidérurgie 423,40 – plastique, caoutchouc-verre 172,00 – autres secteurs industriels 415,12 – produits agro-alimentaires 149,69- produits agricoles 103,68 millions de dinars donnant un total de 6.533,02 millions de dollars. Si l'on inclut le ciment, le rond à béton, dominants dans les matériaux de construction, les exportations étant des semi-produits à faible valeur ajoutée et bénéficiant d'importantes subventions (dont le prix du gaz à environ 10/20% du prix international), nous avons un taux de 80,60%, restant aux autres produits 19,40%, alors que certains soi disant experts organiques, selon l'expression du philosophe italien Gramsci induisant en erreur le président de la République et les plus hautes autorités du pays ont avancé sans analyses sérieuses 13 milliards de dollars entre 2024/2025 (données reprises par l'APS) courant 2025, et certains responsables, sans dire comment, 30 milliards de dollars entre 2029/2030. Car, pour bien situer les enjeux des exportations hors hydrocarbures dans le temps et non se fier aux facteurs conjoncturels, il faudrait pour un bilan serein en dressant la balance devises nette et donc répondre aux questions fondamentales suivantes. Quelle est la part des entreprises publiques et privées et leurs formes d'organisation, entreprises par actions, SARL ou unités uni personnelles ; la répartition spatiale par zones géostrophiques, en mentionnant le chiffre d'affaires, la structure des coûts ; mettre en place des tableaux comptables de prospectives physico-financiers, afin d'analyser les évolutions des exportations en volume et en sur une longue période pour corriger l'effet prix ; le taux d'intégration des unités exportatrices devant retirer toute les matières premières et services importées en devises qui ont un impact sur la balance des paiements et enfin quantifier toutes les subventions dont les bonifications des taux d'intérêt et pour les unités fortes consommatrices d'énergie, aligner le prix du gaz sur celui du prix international pour calculer leur rentabilité réelle dans un cadre concurrentiel mondial. Pour atteindre entre 10/15 milliards de dollars entre 2028/ 2030, il faut être réaliste, en référence à la structure des prix de 2024, il faudra augmenter le volume de près de 40%, nécessitant de profondes réformes structurelles, la concurrence étant vivace au niveau mondial, car les exportations hors hydrocarbures supposent des entreprises publiques et privées concurrentielles dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux en rappelant qu'un projet entre l'idée et sa réalisation, selon son importance, fonction de la levée des contraintes bureaucratiques, demande entre 2/4 ans et entre la durée de sa mise en exploitation et son seuil de rentabilité, pour les PMI/PME 2 à 3 ans et pour les projets hautement capitalistiques entre 5/7 ans. Pour ne citer que quelques projets structurants, cela sera pour le cas du fer de Gara Djebilet 3eme réservoir mondial, mais devant résoudre des problèmes techniques et descendre à l'aval pour avoir une grande valeur ajoutée où il est prévu seulement fin 2026 l'opérationnalité de la ligne de chemin de fer-Gara Djebilet-Tindouf Béchar, idem pour les projets de zinc et de phosphate toujours en négociation. Le seuil de rentabilité de ces projets est prévu entre 2029/2030, sous réserve que l'on respecte les délais et la maîtrise des coûts. D'une manière générale, cet objectif de doubler les exportations hors hydrocarbures pour un montant de 10/13 milliards de dollars horizon 2028/2030, il faut être réaliste, sera fondamentalement tributaire des dérivées d'hydrocarbures, d'où l'importance d'encourager la pétrochimie dont le grand projet de la raffinerie de Hassi Messaoud qui devait être lancé en 2024 accuse un retard. Force est de constater que l'Algérie connait une désindustrialsiaiton de l'économie du pays alors que ce secteur est un des facteurs déterminant de la croissance de l'économie nationale. Toutes les études montrent que la part de l'industrie dans le PIB et le PIB hors hydrocarbures est sur une courbe décroissante entre 1965/2023, 1965/1977 près de 13% du PIB, 11% entre 1985/1999, 6,6% en 2000/2005 et selon le ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, le secteur industriel national en Algérie contribue fin 2023 à 4,1% du PIB (source APS 12 mai 2024) : entreprises publiques et privées ne dépassent pas 15% en 2023 du taux d'intégration donc dépendantes des importations via la rente des hydrocarbures à plus de 85% pour leur fonctionnement.
4.- Quelles perspectives ?
Selon la majorité des institutions internationales, l'Algérie fortement dépendante entre 2025/2030 des hydrocarbures, ces objectifs dépendront de l'évolution de la quantité exportable, pétrole et gaz, et des prix des hydrocarbures, le cours durant mai à aout 2024 fluctuant entre 80/77 dollars le Brent et entre 30/40 dollars le mégawattheure pour le gaz, prix fonction des tensions géostratégiques, de l'évolution de la croissance de l'économie mondiale et du nouveau modèle de consommation énergétique mondial s'orientant vers la transition énergétique. C'est dans ce cadre que le ministre algérien de l'Energie et des Mines et le PDG de Sonatrach ont annoncé courant mai 2024 que l'Algérie pourrait produire, (étant la sommation de la consommation intérieure et des exportations) dans les cinq prochaines années (2029/2030), 200 milliards de mètres cubes gazeux dont 100 milliards de mètres cubes gazeux d'exportation car il faut réinjecter entre 20/25% du gaz dans les puits pour éviter leur dessèchement. Les prévisions de Sonelgaz prévoient 80 milliards de mètres cubes gazeux pour la consommation intérieure du fait de la forte pression démographique en 2030, plus de 50 millions d'habitants à cette date et bon nombre de secteurs nouveaux consommateur d'énergie. Ces objectifs de 100 milliards d'exportation de gaz ( GN et GNL), l'Algérie étant avant tout un pays gazier, 2400 milliards de mètres cubes gazeux de réserves pour le gaz traditionnel,19800 milliards pour le gaz de schiste, mais nécessitant un consensus social et la protection de l'environnement, et entre 10/12 milliards de barils de pétrole de réserves, sont réalisables sous réserve de grandes découvertes et d'une nouvelle politique des subventions ciblées. Cependant attentions à une politique ne tenant pas compte de la réalité sociale : le revenu moyen de l'Algérien est environ 20% de celui de l'européen, d'où la nécessité d'appliquer le système des subventions au profit des régions, des catégories sociales à faibles revenus ainsi que transitoirement pour des segments inducteur de valeur ajoutée (étude réalisée sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul assisté des cadres de Sonatrach et du bureau d'études américain Ernst & Young 8 volume 890 pages, MEM Alger, 2008 – Pour une nouvelle politique des carburants, dossier présenté dossier aux députés APN axée sur une politique des subventions ciblées pour les carburants). La nouvelle politique des carburants implique donc à l'avenir tant aux opérateurs économiques, aux institutions de l'Etat central et local et aux citoyens de rationaliser leur consommation, en vue d'économiser et permettre d'exporter vers les marchés extérieurs pour générer des devises au profit de l'économie nationale. Dans cette perspective Sonatrach dans le cadre du Mix énergétique entend axer sa politique sur la diminution des gaz torchés, la réduction de l'empreinte carbone, être un acteur efficace au sein de la chaîne de valeur des énergies renouvelables, ainsi que de l'hydrogène vert bleu et blanc, rentrant dans le cadre d'une transition énergétique maîtrisée. L'Algérie entend devenir un acteur majeur d'approvisionnement en énergie de l' Europe( 2e fournisseur avec 19% en 2023) et d'autres marchés lointains en développant le GNL, grâce à un partenariat gagnant-gagnant. Avec le développement des énergies renouvelables dont le solaire (3000 heures de soleil par an). L'objectif est d'atteindre 35/40% de la couverture des besoins intérieurs 2030/2035 avec une partie exportable de 10.000/11.000 MW (source Ministère Energie) grâce aux interconnexions et concernant hydrogène vert et bleu (n'oublions pas l'hydrogène blanc) 15% de la couverture des besoins de l'Europe horizon 2035, un montant d'investissement entre 25/30 milliards de dollars ayant été dégagé par le gouvernement algérien. Sous réserve de l'attrait d'investissements étrangers porteurs, l'Algérie peut devenir un acteur majeur de l'approvisionnement de l'Europe en Energie dans le cadre des négociations pour le lancement du raccordement électrique entre l'Algérie et les pays européens via la Méditerranée.
En conclusion, l'objectif stratégique pour l'Algérie entre 2025/2030 est d'utiliser cette rente des hydrocarbures, éphémère afin d'asseoir une économie diversifiée Existant un lien dialectique entre sécurité et développement, une économie forte ,suppose un discours de vérité loin de toute promesse utopique , une bonne gouvernance pour la mobilisation de la population, la valorisation du savoir, une planification stratégique, tout cela piloté par un gouvernement de choc moral, loin des relations de clientèles afin que l'Algérie puisse devenir un pays pivot et donc un acteur majeur de stabilité des espaces méditerranéens et africains.
Professeur des Universités,
Docteur d'Etat
Abderrahmane Mebtoul


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