Devant la croissance infernale du nombre des voitures en Algérie, dont le parc roulant national a frôlé la barre des 11 millions d'engins immatriculés à la fin de l'année 2024, le trafic de véhicules a, quant à lui, évolué en similitude. En 2024, une hausse de près de 50% du vol de véhicules a été constatée par les services de sécurité en comparaison avec l'année 2023. Plus de 3.600 voitures ont été volées en 2024. En 2024, le Commandement de la Gendarmerie nationale (CGN) a enregistré 2.016 cas de vol de véhicule, soit une hausse de 48 % par rapport à l'année 2023, tandis que la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a recensé, lors de sa présentation du bilan des activités opérationnelles pour l'année 2024, une hausse de 200 cas de vol de véhicules en 2024 par rapport à l'année 2023, passant de 1.400 voitures volées en 2023 à plus de 1.600 cas au cours de l'année 2024. Au total, plus de 3.600 affaires de vol de véhicules ont été traitées par la Gendarmerie et Sûreté nationales au cours de l'année 2024. Aussi, le nombre de personnes impliquées dans ce type de délit a également connu une augmentation importante, avec 1.549 individus arrêtés en 2024 contre 885 arrestations similaires en 2023, soit une autre progression de 75 %, selon le constat fait par la Gendarmerie nationale. En face, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a dénombré une hausse des individus impliqués dans le vol et trafic de véhicules passant de 601 arrestations en 2023 à 668 personnes arrêtées au cours des douze mois de l'année 2024. Cette hausse s'explique, selon les services de Police, par le recours par les réseaux spécialisés aux nouveaux modes d'opération qui consiste surtout à utiliser de nouveaux gadgets capables de brouiller le système de sécurité des véhicules ce qui facilitera le vol du véhicule. Une sorte de piratage du système électronique intelligent du véhicule. En outre, la croissance infernale du parc automobile en Algérie a été, également, l'un des facteurs ayant permis la montée inquiétante du vol y compris de trafic de véhicules. L'Algérie compte aujourd'hui près de 11 millions de véhicules immatriculés et qui roulent sur le réseaux routier national, avec un tel grand parc d'automobile, les réseaux criminels ont même choisi leurs cibles privilégiés qui sont généralement des marques très connus. 388 voitures, recherchées par Interpol, interceptées par la DGSN Le traitement des affaires de vol et trafic de véhicules ne concerne pas uniquement les voitures volées sur le territoire national, mais bien au-delà, voire sur le plan mondial. Ici, la contribution de la DGSN a été plus que remarquable. Le grand et parfait travail que fournit la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) dans sa coopération avec la Police internationale (Interpol) a apporté ses fruits en 2024. Durant cette année, les sentinelles de la Police algérienne ont identifié et récupéré 388 véhicules recherchés par Interpol dans le cadre de la lutte internationale contre le fléau de trafic de véhicules. À la mi-mars 2025, les services de la Police judiciaire (PJ) relevant de la DGSN avaient démantelé un réseau transfrontalier spécialisé dans le trafic de véhicules, actif sur l'ensemble du territoire national, voire même au-delà des frontières, permettant la récupération de treize véhicules volés à l'étranger. L'enquête, menée par la Police judiciaire de la circonscription administrative de Rouïba (Alger), a conduit à l'arrestation de treize membres appartenant au réseau criminel, âgés entre 28 et 70 ans. Tout a commencé suite à l'arrestation par les enquêteurs de la PJ de deux membres du réseaux en possession de cinq cartes grises falsifiées enregistrées au nom de différentes personnes, ainsi que deux camions non répertoriés dans la base de données des douanes algériennes, confirmant leur origine frauduleuse. L'enquête a permis de remonter jusqu'à une organisation criminelle bien structurée, opérant sur l'ensemble du territoire algérien et possédant des connexions internationales. Treize membres du réseau criminel, âgés de 28 à 70 ans, ont été écroués et placés sous enquête pour des chefs d'accusation lourdes, notamment falsification et usage de faux dans des documents administratifs, usurpation de sceaux de l'Etat, trafic international de véhicules et blanchiment d'argent. Les perquisitions menées par la police avaient permis la saisie de treize véhicules aux bases de données falsifiées, ainsi que plusieurs équipements utilisés pour la contrefaçon, dont des cachets administratifs frauduleux, des ordinateurs, des imprimantes et des plaques d'immatriculation falsifiées. Une somme d'argent en dinars a également été confisquée, suspectée de provenir des activités criminelles du réseau.