Pourquoi ? Qui va en profiter de cet acte barbare ? Qui est, ou qui sont les instigateurs de ces actes ? Au moment où nous saluons les effets bénéfiques du football à l'approche d'un grand match de football, les villes qui abritent les rencontres de football dans le cadre du championnat national se parent des couleurs des deux équipes protagonistes. Les supporters et visiteurs font travailler les commerces, il s'agit d'une grande fête du sport, mais aussi d'une grande fête urbaine, toute la figure de la ville étant modifiée pour un temps plus ou moins long. C'est ce qui s'est passé à Biskra où le Mouloudia d'Alger venait d'affronter, samedi, l'USB dans le cadre de la 23e journée de la Ligue 1. Les Algérois se sont imposé sur le score de deux buts à un, réconfortant ainsi leur place à la tête du classement général du championnat. La rencontre s'est déroulée dans un fair-play qui ne laissait aucun doute sur ce qui allait arriver aux fans du MCA qui avaient profité du climat qui promettait un prochain voyage pour se reposer et se détendre. La défaite des locaux, at home (0-1), ne présage nullement qu'il y aurait une embuscade au retour chez eux des supporters mouloudéens à la capitale. Sur la route du retour, les bus arrivèrent à Ben Srour (wilaya de M'sila.) Ils furent surpris par des jets de pierres qui venaient de partout avec une grande violence. Ne sachant où s'abriter, ils abandonnent les bus et cherchent des abris pour éviter le pire. Des affrontements prennent du volume entre les Chnaoua et quelques citoyens locaux. En effet, des images et vidéos de bus caillassés, notamment à Ben Srour (M'sila) et à Bir Naam (Biskra) ont fait le tour des réseaux sociaux. Un supporter du MCA décède Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, on a enregistré le décès du supporter du MC Alger, Sofiane Ramdani de Birkhadem, dans des conditions non encore élucidée. C'est que la violence aujourd'hui a atteint son paroxysme. Une limite. La ligne rouge. L'heure est grave. A l'autorité de mettre le holà... Des scènes inacceptables Les personnes sur place décrivent une situation alarmante marquée par des scènes de violence qui ont provoqué des dégâts matériels considérables jusqu'à s'en prendre à un minibus, qui a été incendié. La direction du Mouloudia d'Alger condamne, dans un communiqué publié dans la nuit sur la page Facebook officielle du club, dénonce «les agressions dont ont été victimes les supporters de l'équipe à leur retour de Biskra, regrette les images malheureuses qui ont circulé sur les réseaux sociaux, et qui montrent l'ampleur des dégâts et des pertes subies par les supporters sur le chemin du retour. Au vu de ces graves agressions, la direction du Mouloudia appelle les supporters de l'équipe à la vigilance. Elle appelle également à une enquête urgente et à la poursuite des responsables de ces incidents». Réunion d'urgence à la FAF ce jour On apprend que le Ministre des sports, et président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, a convoqué une réunion d'urgence ce mardi 22 avril 2025, avec l'ensemble des présidents des clubs de Ligue professionnelle pour discuter de l'escalade préoccupante de la violence et des discours incitant à la haine dans les stades. «Cette réunion, souligne le communiqué, intervient dans un contexte marqué par une escalade préoccupante de la violence et des discours incitant à la haine dans les stades». De la provocation gratuite, pourquoi ? La violence dans les stades est un fléau difficile à éradiquer. Des scènes de violence sont enregistrées à chaque rencontre du championnat national où autre compétition footballistique provoquant de multiples dégâts matériels, notamment la destruction des sièges des stades qui est devenue légion. Vendredi, les joueurs du Paradou AC ont été agressés à la fin de la rencontre qui les a opposés à l'USM Khenchela au stade Hammam Ammar. Les joueurs du PAC ont été pris à partie par un groupe d'individus se présentant comme des supporters de l'USMK au moment où ils s'apprêtaient à regagner les vestiaires. Ces derniers ont commencé par les insulter avant d'en venir aux mains, frappant plusieurs joueurs, dont le gardien Ferrahi, auteur du but égalisateur.