Le Pr Sid Ahmed Ould Arbi, Chef de service urologie au CHU Frantz-Fanon de Blida, a évoqué, hier dimanche, l'incidence, en nette augmentation, ces dix dernières années, du cancer.«Les principaux facteurs permettant l'apparition de cette maladie sont principalement liés à la pollution de l'environnement, à la malbouffe, à la sédentarité, à l'obésité ainsi qu'à la consommation du tabac et à l'alcoolisme», a-t-il indiqué. Révélant que près de 65.000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année. «Cela est dû au vieillissement de la population, qui vit plus et mieux, mais également aux moyens de dépistage et de diagnostic permettant de déceler cette maladie précocement et ainsi la traiter tôt également pour pouvoir parler de guérison», a-t-il dit. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale à l'émission ''L'invité du jour'', le Pr Sid Ahmed Ould Arbi est revenu sur les assises nationales de prévention et de lutte contre le cancer, organisées par la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avant-hier samedi et hier dimanche, au Centre international des conférences (CIC) ''Abdelatif-Rahal'' à Alger. «Ses assises sont là pour essayer d'évaluer ce qui a été fait jusque-là, notamment lors des plans de lutte anti-cancer organisés auparavant, mais aussi voir ce qui se fait actuellement et se projeter sur l'avenir jusqu'en 2035», a-t-il poursuivi. Rappelant ce qui a été fait lors de la première journée de ses assises dont les travaux sont structurés autour de sept ateliers thématiques spécifiques, permettant une analyse approfondie des différents aspects de la lutte contre le cancer, l'intervenant a fait savoir que le premier a porté sur la prévention, le deuxième sur le dépistage, le troisième a été dédié au diagnostic, le quatrième a abordé le parcours des patients, le cinquième a porté sur les médicaments et les appareillages médicaux, le sixième sur le financement et la gouvernance, alors que le septième et dernier atelier a concerné la formation et la recherche scientifique. Se réjouissant de la participation à ces assises de l'ensemble des acteurs de la Santé, de cinq membres du Gouvernement, à savoir, les ministres de la Santé, de l'Enseignement supérieur, du Travail, de la Production pharmaceutique et de l'Education, ainsi que des membres du mouvement associatif. Il s'agit, a ajouté l'invité de la Chaîne III de la Radio nationale d'explorer des liens entre ces facteurs de risque et le développement du cancer, d'un focus sur les stratégies de dépistage des cancers du col utérin, de la prostate et colorectal, essentiels pour une prise en charge à un stade précoce, d'analyse de la situation des laboratoires, de la biochimie et de la pathologie pour améliorer la précision et la rapidité du diagnostic et de l'optimisation de la prise en charge des patients atteints de cancer à travers les différentes étapes de leur parcours de soins. Mais aussi, a-t-il observé, de discussion sur l'accès aux traitements innovants et aux technologies médicales de pointe, de l'examen des mécanismes de financement de la lutte contre le cancer et des modèles de gouvernance efficaces et de l'importance du développement des compétences des professionnels de santé et de la promotion de la recherche dans le domaine de l'oncologie. Organisées par la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Centre international des conférences (CIC) ''Abdelatif-Rahal'' à Alger, ces assises nationales sur le cancer représentent une étape cruciale pour l'Algérie dans sa détermination à combattre cette maladie. L'élaboration d'une stratégie nationale ambitieuse pour la période 2025-2035, fruit de la collaboration de nombreux experts et acteurs, permettra de renforcer la prévention, d'améliorer la prise en charge des patients et de réduire l'impact du cancer sur la population algérienne.