Selon le communiqué du palais royal de la Jordanie, le roi Abdallah II, lors d'une visite aux Emirats arabes unis (EAU), dimanche, a réitéré « le refus absolu de la Jordanie de toute mesure israélienne visant à annexer la Cisjordanie et à forcer les Palestiniens à partir ».Le roi a été rejoint par le président émirati, cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, pour exprimer son opposition aux plans israéliens d'expansion des colonies en Cisjordanie.Le message est intervenu après que plusieurs responsables du régime israélien ont menacé que l'entité pourrait procéder à l'annexion de vastes étendues du territoire occupé en réponse aux mesures prises par les gouvernements occidentaux pour reconnaître l'Etat palestinien ce mois-ci. Le ministre israélien des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, a récemment annoncé son intention d'annexer plus de 80% de la Cisjordanie occupée dans le but de bloquer la création d'un Etat palestinien. Smotrich a déclaré que le principe fondamental de l'annexion est le maximum de terres avec un minimum de population arabe. Les Emirats arabes unis, principal signataire de l'accord soutenu par les Etats-Unis qui a vu Israël normaliser ses relations avec trois Etats arabes, a averti cette semaine que l'annexion par Israël de toute partie de la Cisjordanie occupée serait une ligne rouge qui mettrait fin à la poursuite de l'intégration régionale .En 2020, les Emirats arabes unis sont devenus le premier pays arabe en 26 ans à normaliser ses relations avec Israël dans le cadre des accords d'Abraham, Bahreïn et le Maroc peu après, souligne-t-on. La question de la souveraineté palestinienne sur la Cisjordanie a été un point clé lors des négociations menées par les Etats-Unis pour qu'Abou Dhabi normalise les relations avec Israël dans les accords d'Abraham de 2020. Le roi de Jordanie a également rejeté dimanche tout plan visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza assiégée pour séparer les deux territoires palestiniens. Le roi a déclaré à plusieurs reprises que la Jordanie ne serait jamais un pays de substitution pour les Palestiniens, alors que les Etats-Unis et Israël suggéraient que des pays tiers pourraient accueillir des Gazaouis déplacés. La Jordanie a été le théâtre de rassemblements pro-palestiniens depuis l'éruption de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, les manifestants appelant le gouvernement à fermer l'ambassade israélienne et à mettre fin au traité de paix de 1994 qui a normalisé les liens avec Israël, informe-t-on .