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Une crise politique profonde …
France
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 10 - 2025

Au lendemain de la nomination de son gouvernement, Sébastien Lecornu a présenté dès lundi matin sa démission au Président Français Emmanuel Macron, qui l'a accepté. Il quitte son poste de Premier ministre moins d'un mois après avoir été nommé. La France s'enfonce un peu plus dans la crise politique déclenchée par la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin 2024.
Lundi au soir, Emmanuel Macron a chargé Sébastien Lecornu de mener «de mener d'ultimes négociations afin de définir une plate-forme d'action et de stabilité pour la France». Que va-t-il se passer désormais en cas d'échec de ces nouvelles discussions ? Le président Français peut-il décider d'une nouvelle dissolution ? Et quel avenir pour le budget 2026 ?
Le budget 2026 sans avenir ?
Après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, la France s'enfonce un peu plus dans la crise politique. Quels scénarios pour la gouvernance de la France ?
Emmanuel Macron peut-il dissoudre l'Assemblée ? Que se passera-t-il pour le budget 2026 ?
Avec la chute du gouvernement Bayrou, le budget 2026 est de ce fait rejeté. Si un nouveau gouvernement est formé, il aura alors la possibilité de présenter un nouveau texte, qui suivra le parcours législatif classique au Parlement.
C'est très peu probable, mais si aucun gouvernement n'est nommé avant la fin de l'année 2025, le gouvernement démissionnaire pourra déposer un projet de loi spécial, pour reconduire le budget 2025 en 2026, en attendant que soit voté un nouveau budget.
Cette disposition permet la continuité des dépenses et des recettes de l'Etat.
Mais si jamais ce projet de loi spécial devait être rejeté, alors la France connaîtrait une période inédite et risquerait le «shutdown», du nom de cette impasse budgétaire qui fait régulièrement parler d'elle aux Etats-Unis. La situation serait bloquée et l'Etat se retrouverait sans budget. Emmanuel Macron pourrait alors utiliser les pouvoirs exceptionnels conférés par l'article 16 de la Constitution, ce qui lui permettrait de prendre des décisions budgétaires sans passer par le Parlement. Une solution extrême et très peu probable, qui consisterait à mettre en pause le fonctionnement démocratique de la France.
Les affaires courantes seront gérées (…)
Après la démission de Sébastien Lecornu, le gouvernement est cantonné à la gestion des affaires courantes, le temps que le président nomme son successeur. Ce sont «les éphémères ministres» nommés ce dimanche qui sont aux manettes, explique ce lundi sur franceinfo le politologue et constitutionnaliste Olivier Roucan, les décrets de nomination ayant été publiés dimanche. Auprès de France Inter, Bercy confirme que Roland Lescure et Amélie de Montchalin gèrent désormais les affaires courantes pour le ministère de l'Economie et des finances. La cérémonie de passation a en revanche été annulée.
Lundi soir, Bruno Le Maire, dont la nomination comme ministre des Armées avait suscité de vives critiques à droite, a annoncé qu'il se retirait du gouvernement. «J'ai proposé en fin de matinée au président de la République de me retirer du gouvernement sans délai et de transférer mes responsabilités de ministre des Armées au Premier ministre» démissionnaire, en affirmant «souhaiter que cette décision permette la reprise des discussions en vue de former un nouveau gouvernement dont la France a besoin».
Une dissolution de l'Assemblée possible ?
En 1962, le général de Gaulle, président de la République, avait décidé de dissoudre l'Assemblée nationale après la chute du gouvernement Pompidou. En décembre dernier, après la censure du gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron n'avait pas pu le faire, ayant déjà dissout l'Assemblée et provoqué des élections législatives anticipées en juin 2024. Il le peut cette fois-ci. Après l'annonce de la démission de Sébastien Lecornu, Marine Le Pen appelé Emmanuel Macron à faire ce choix, une décision qu'elle juge «absolument incontournable».
«La seule décision sage, et prévue dans la constitution dans ces circonstances, est d'en revenir aux urnes», a déclaré la présidente des députés du Rassemblement national (RN) lors d'un point presse.
Après l'annonce de la reprise des négociations, Eric Ciotti, le président de l'Union des droites pour la République a annoncé que le RN et ses alliés «censureront systématiquement tout gouvernement» jusqu'à une dissolution. Cette hypothèse est évoquée à demi-mot par Sébastien Lecornu. «J'ai accepté à la demande du président de la République de mener d'ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays. Je dirai au chef de l'Etat si cela est possible ou non, pour qu'il puisse en tirer toutes les conclusions qui s'imposent». L'entourage du président laisse aussi planer cette menace, indiquant le lundi soir qu'Emmanuel Macron «Doit prendre ses responsabilités» après le nouvel échec de Sébastien Lecornu. Si Emmanuel Macron décide de dissoudre l'Assemblée, de nouvelles législatives sont alors organisées, et il faudra attendre le résultat de ce scrutin pour que le président nomme un nouveau Premier ministre, qui constituera son gouvernement.
«Emmanuel Macron appelé à démissionner»
Face à l'impasse dans laquelle le pays est plongée depuis seize mois, certains vont plus loin et demande la démission d'Emmanuel Macron. Ce serait une «décision sage», estime Marine Le Pen. Le patron de l'Union des droites pour la République (UDR), Eric Ciotti, allié au RN, a appelé lundi à un «retour aux urnes», avec l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu. «Quand il y a crise, la seule solution, c'est l'élection (…), le retour aux urnes», a déclaré l'ex-patron des Républicains. «Le mieux serait naturellement une élection présidentielle, parce qu'une élection législative, qui va précéder une élection présidentielle dans 16 mois, pourra toujours installer une situation d'incertitude». Le leader de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a quant à lui demandé l'examen «immédiat» d'une motion de destitution du président de la République et proposé aux autres partis de gauche.
En cas de départ du président de la République et de présidentielle anticipée, les Insoumis espèrent prendre de court les autres formations politiques, même si les sondages les donnent perdants face au Rassemblement national au second tour. Jusqu'ici, Emmanuel Macron a toujours assuré qu'il irait au bout de son deuxième mandat. «Vous pouvez me faire confiance pour agir jusqu'en mai 2027 comme votre président, protecteur à chaque instant de notre République, de nos valeurs, respectueux du pluralisme et de vos choix, à votre service et à celui de la nation», avait-il déclaré dans sa lettre aux Français avant les élections législatives de 2024. Le chef des communistes (PCF) Fabien Roussel déclare que la France affronte une crise de régime, précipitée par le refus du pouvoir d'entendre l'exigence exprimée par les Françaises et les Français d'un changement profond de cap politique. Les principaux responsables de cette situation sont le Président de la République, sa coalition présidentielle et les actionnaires des grandes multinationales qui agissent de concert depuis huit ans au service exclusif du capital. Depuis début septembre des millions de travailleurs et travailleuses se mobilisent pour les salaires, les retraites, l'emploi, l'industrie, les services publics. Il faut les entendre ! C'est pourquoi la priorité est d'appeler le président de la République à nommer enfin un Premier ministre et un gouvernement de gauche qui mettront le plus rapidement possible à l'ordre du jour du Parlement des mesures d'urgences : 100 euros de plus immédiatement pour les salariés et les retraités L'abrogation de la réforme des retraites et une meilleure sécurité sociale, la taxation des hauts revenus et des revenus du capital, des critères sociaux et environnementaux sur les 211 milliards d'euros d'aide publiques aux entreprises. Un fonds l'avances de 100 milliards d'euros pour l'investissement, l'emploi et la formation dans l'industrie et les services publics.
Le Rassemblement national, absent des mobilisations sociales, et en opposition à ces mesures de justice, n'est en rien une alternative et approfondirait la crise en aggravant les fractures du pays par son projet xénophobe et raciste.
Au regard de la forte mobilisation des forces du capital pour que rien ne change, l'heure est à la mobilisation la plus large des citoyennes et citoyens, des travailleurs et travailleuses, des forces vives du pays pour le progrès et la paix, forces de gauche, forces syndicales et associatives.
Le PCF échangera dans les jours qui viennent avec les forces de gauche sur ces objectifs.


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