Le CLA (Conseil des lycées d'Alger) déclenchera son mouvement de manifestation par une journée de grève prévue demain alors que la FNTE (Fédération nationale des travailleurs de l'Education) appelle à trois autres jours de grève à partir du 2 février. Selon son communiqué parvenu hier à notre rédaction, l'ensemble des travailleurs de l'Education est appelé «à répondre massivement à la grève générale nationale afin de défendre leur dignité bafouée, d'arracher la satisfaction de leurs revendications légitimes et de réitérer leur appartenance à leur organisation syndicale. Par ailleurs, dans l'absence d'une réponse favorable à nos revendications, nous appelons à une conférence nationale à la fin du mois de février pour décider de la radicalisation de notre mouvement de protestation», indique-t-on. La décision de recourir à la protestation a été décidée, apprend-on, à l'issue de la réunion du 20 janvier en cours à Tipaza, entre les membres de la commission exécutive fédérale et secrétaires généraux des syndicats d'entreprise (SETE-UGTA). La déclaration de ladite conférence nationale dénonce d'abord la décision de suppression de la retraite après 32 ans de service «sachant que le métier de l'éducateur et de l'enseignant est considéré comme un métier pénible selon l'article 12 du statut général de la Fonction publique et consacré par l'article 21 du statut particulier des personnels spécifique de l'éducation nationale (décret 08-315 du 11-10-2008)» explique-t-on. Les syndicalistes revendiquent, en effet, le maintien de l'acquis du départ en retraite après 32 ans de service pour les hommes et 25 de service pour les femmes. Il s'agit, également, de la prise en charge du dossier du régime indemnitaire dans les meilleurs délais et selon les propositions de la FNTE ainsi que l'assainissement et la régularisation des situations financières pendantes dans différentes wilayas et dans les plus brefs délais (rappels échelons, promotions, primes de scolarité, allocations familiales, primes de rendements et heures supplémentaires). A citer, parmi plusieurs autres revendications des représentants des travailleurs de l'Education, la révision des dispositions contenues dans leur statut particulier, l'intégration des enseignants contractuels sans conditions, le respect du calendrier des examens professionnels, la levée du gel sur les désistements des logements de fonction et l'annulation de la circulaire émanant du Premier ministre datant de juillet 2009. Par ailleurs, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 portant définition du SMIG , est fortement revendiqué.