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Des paramètres culturels–linguistiques interdépendants inhérents à l'algérianité mosaicale-plurielle (X)
Algérie – Côte d'Ivoire à 20h30
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 01 - 2010

Cependant, tout est question de temps, car, à l'instar du Malhoun transcripteur de l'oralité léguée, le Maghrébi, ou la Daridja populaire, saura un jour, peut-être, affirmer sa spécificité langagière, au même titre que Tamazight, parties prenantes indissociables de l'arabité-berbérité-islamité-africanité- méditerranéité de l'identité culturelle pluraliste Algérienne.
L'outil de la langue française et la méditerranéité
Le grand écrivain Kateb Yacine n'a pas dit, sans raison, que le français représentait un butin de guerre pour les Algériens, qui s'en servent comme un précieux outil de communication en divers champs d'expressions multidimensionnelles, dans l'arène internationale, notamment. Ceci alors que, durant longtemps «parmi les séquelles de toute colonisation, la question linguistique est celle qui n'a jamais pu trouver de réponse complètement satisfaisante. Les puissances coloniales -- américaine (à Porto Rico), belge (au Congo) ou, dans leurs empires respectifs, britannique, espagnole, française et portugaise -- ont, à des degrés divers, imposé l'usage de leur langue à des populations qui en parlaient une ou plusieurs autres. Une fois venues les indépendances, les nouveaux Etats ont dû choisir une langue officielle et, dans la majorité des cas, ce fut celle du colonisateur. Aucune des langues «nationales» parlées sur leur territoire (et, en Afrique, elles peuvent se compter par dizaines, voire davantage) n'aurait pu prétendre à un statut privilégié. Et pour les dirigeants des mouvements de libération nationale — souvent formés dans les écoles et universités de la «métropole» — la langue de l'oppresseur, après avoir été une arme efficace pour le combattre, devenait un moyen d'accès à la communication internationale», écrit la revue «Manière de voir», dans son édition de février 2008, ajoutant, «pour les écrivains, le choix était douloureux : soit, lorsqu'ils la maîtrisaient, écrire dans une langue «nationale », donc la valoriser, mais en acceptant de ne trouver qu'un petit nombre de lecteurs et de ne pas bénéficier d'une reconnaissance extérieure ; soit écrire dans la langue du colonisateur et, d'une certaine manière, «trahir» un peu les siens. «(spécial numéro consacré aux langues de Manière de voir, février 2008, éditions du monde diplomatique, Paris 2008).
Cependant et de l'avis, unanime des observateurs, ce dilemme est actuellement largement dépassé par les créateurs, la culpabilisation n'étant plus de mise. «D'autant qu'ils pratiquent d'enrichissants va-et-vient entre la langue de leur écriture et la langue de leur mère et que c'est, parfois, pour eux l'occasion de redécouvrir les potentialités de cette dernière», de même que le français, en partage entre divers ex-pays colonisés, a été adapté, depuis belle lurette, aux diverses stratégies locales de développement multisectoriel, y compris culturel, littéraire et artistique, entre autres, contribuant à une certaine spécificité d'expression francophone, aux cotés des autres formes d'expression culturelles et linguistiques autochtones. Ce n'est pas parce qu'ils usent du français comme moyen communicationnel que certains pays africains s'interdisent leur originalité culturelle : l'exemple, entre autres, du Brésil recourant au portugais, mais qui témoigne d'une solide authenticité autochtone, est là pour montrer le caractère ringard, pour ne pas dire paranoïaque, flairant la conspiration, partout, avec cette vision idéologiste maximaliste qui ne tient nullement compte des considérables nouvelles mutations engendrées par l'évolution (et ses paradoxes qui montré, en bien des circonstances, comment, par exemple, le français a été utilisé comme moyen de propagation d'idéaux patriotiques ou de l'islam pacifiste traditionnel, et l'arabe comme moyen de propagation de l'idéologie islamiste extrémiste, ou de propagation clandestine… des préceptes du christianisme, hors cadre des limites consentantes des lois de la République.
Comme quoi l'outil de la langue, comme la science, on peut en faire ce qu'on en veut, qui, quoique référent participant de l'identitaire, n'est point du tout déterminant à lui seul.
Quoi qu'il en soit, l'intercompréhension des langues, ou le dialogue des cultures et civilisations via les idiomes partagés, représente, sans nul doute, le garant d'une multipolarité linguistique et culturelle aux antipodes du monopolisme contraignant, de toute obédience.
Dans ce contexte, les pays qui, comme l'Algérie, ont le français en partage, s'en servent, aujourd'hui plus que jamais, comme moyen de communication international, et d'acquisition des savoirs et technologies, parallèlement au recours à l'anglais, naturellement, et aux développement, modernisation et adaptation, indispensables, des langues nationales autochtones aux nouvelles exigences des conjonctures mondialistes.
L'Algérie : une société polyculturelle et multilangagière
Pour récapituler le tout, nous dirons, d'une manière générale, que les idéologismes réducteurs des divers extrémismes qu'on nous rabattait, depuis des lustres, n'ont que trop nui, jusqu'ici, et qu'il est grand temps d'entrevoir des perspectives qui se passeraient de ces séquelles d'extrémismes malsains, ou de toutes autres tendances outrepassant le stade de la modération et prônant, obsessionnellement, le refus du dialogue, de l'interdépendance culturelle ,etc., pour leur préférer l'idéologie scissionniste doctrinaire de la «Kawmiya panarabiste baathiste», ou du «Berbérisme ethnocentrique sectaire», ou de la «Francophilie occidentaliste schizoïde», ou de l' «Islamisme théocratique moyenâgeux», ou encore le «Populisme inter- communautariste réactif «et, à l'autre bout, son corollaire le «froid Jacobinisme Etatique» en maintes circonstances, ou si l'on préfère le terme en vogue en Algérie, du cercle clos de tous ces soi-disant apparentés à la «Famille révolutionnaire», (à l'exception des authentiques honorables moudjahidines d'hier), le peuple semblant exclu par cette dénomination restrictive alors, qu'historiquement, la Révolution y évoluait en sen sein comme un poisson dans l'eau, le grand chef martyr national, Larbi Ben M'Hidi, ayant été convaincu, pour sa part, que jetée dans la rue elle est, de façon toute naturelle, portée par le peuple …
Toutes ces fâcheuses tendances «fragmentaires», donc, et farouchement opposées, les unes aux autres, ne peuvent, en fin de compte, qu'être terriblement destructrices dans leurs rapports «tribaux» dressés les uns contre les autres. C'est «la logique de la fragmentation», dont fait état dans, pratiquement, l'ensemble de ses travaux, le socio-anthropologue Mohamed Taibi, qu'il dit repérer à deux niveaux : «le premier se situe au niveau de la rupture avec l'idéologie portée par l'homme mouwahidien, cher à Malek Bennabi, et la fin de l'esprit d'intégration politique maghrébine ancrée, difficilement et violemment, par les mourabitoune, d'abord, et ensuite les mouwahidoune.
(A suivre)


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