Il n'y a pas un seul jour où les cortèges nuptiaux n'envahissent pas les routes et les rues des villes de la wilaya de Tipasa créant ainsi un véritable charivari de klaxons au bruit assourdissant et cela à partir de la matinée. Ces cortèges de véhicules, qui se permettent même de faire la course hors des communes, ne respectent ni le code de la route ni la tranquillité publique. Depuis un certain temps, les traditions ancestrales ont laissé place à une nouvelle vague de fêtards dont le bruit et la cacophonie semblent être les instruments privilégiés pour créer le plus de tintamarre possible sans tenir compte de la quiétude des citoyens, condamnés à se boucher les oreilles et à prendre leur mal en patiente. Si autrefois, un cortège de voitures accompagnait la marié, désormais l'enfant qui est circoncis bénéficie lui aussi d'un cortège nocturne à travers la ville avec, en prime, de la zorna. Au niveau des quartiers, tous les jours nous remarquons que des routes sont coupées dès l'après-midi par les noceurs qui installent bâche, guirlandes, chaises et tables pour les convives sans se soucier le moins du monde des autres. Ce qui oblige la plupart des locataires à garer leurs véhicules très loin de leurs domiciles. Le soir venu, la sonorisation est installée un DJ est aux commandes de sa table de mixage et la cacophonie débute et ne s'arrête qu'à l'aube. Les riverains, quant à eux, n'ont pas le choix que d'endurer sans broncher. Pourtant, la loi est claire à ce sujet, le citoyen est soumis au strict respect de la loi qui interdit les dépassements. En effet, une autorisation est remise au citoyen pour installer une sonorisation moyennant une somme modique, mais celle-ci n'est valable que jusqu'à minuit précise. Dernièrement, un citoyen agacé a fait appel aux forces de l'ordre pour faire cesser le bruit à une heure tardive de la nuit (trois heures du matin). Les policiers sont arrivés sur place mais, au bout de quelques minutes, ils sont repartis avec des gâteaux sans verbaliser le contrevenant. L'application de la loi en matière de tranquillité publique est presque méconnue par les autorités locales ou tout simplement ignorée, ce qui s'est traduit sur le terrain par une véritable pagaille.