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Ou la fin des traditions anciennes
La civilisation du portable
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 09 - 2010

, Qui eût dit du temps de nos ancêtres que le téléphone allait devenir un objet de poche parmi d'autres et accessible à tous ?
Fellahs, marchands de cacahuètes, femmes de ménage, concierges en sont pourvus malgré les frais considérables de consommation que cela occasionne. Mieux, on en fait un appareil banal que l'on porte sur soi comme les pièces de monnaie, une montre ou un coupe-ongle et on l'exhibe fièrement pour dire comme tout le monde qu'on n'est pas coupé du monde. En effet, qui conque n'a pas de téléphone portable est déconsidéré.
Ce que nos ancêtres ont connu lls ont beaucoup souffert du téléphone, ancêtre de l'actuel et qui était à manivelle. Il a dû être inventé au XIXe siècle. Pour son usage, il fallait se rendre à une cabine téléphonique d'une agence postale et souvent située au loin. La communication était parfois incertaine, voire inaudible. Il fallait avoir l'ouïe fine et la parole facile pour mieux émettre et recevoir des messages sans avoir à payer des sommes excessives.
Par temps de vent, ou lorsque les fils téléphoniques étaient embrouillés ou tombés, il fallait attendre des semaine, sinon des mois, que les services des PTT daignent établir les lignes.
Les télégrammes qu'on envoyait au loin pour informer un parent vivant dans une ville ou une région lointaines, d'un événement grave, n'arrivaient pas toujours dans les temps et ils passaient par les fils téléphoniques, grâce à l'insistance d'un receveur qui le faisait payer en fonction du nombre de mots ou de lettres. Sinon, on usait du code Morse.
Et que d'anecdotes drôles ont été véhiculées de bouche à oreille, sur des gens qui ont téléphoné au loin parfois en criant, pour mieux faire entendre. Les abords des cabines téléphoniques d'il y a un siècle étaient bondés de monde. La plupart y allaient, non pas pour envoyer ou recevoir un courrier, mais pour le plaisir d'entrer dans l'intimité de ceux qui téléphonaient et qui ne savaient pas qu'on les écoutait attentivement. Une fois, c'était un artisan en matériel de tissage et de travail de la laine qui téléphonait à son frère qui se trouvait dans une ville de l'Ouest. Ayant pensé être en seul à seul avec lui, il lui avait fait part de tous les secrets de famille, avant de lui demander s'il n'y avait personne autour de lui pour lui dire qu'il était sur le point de le rejoindre pour écouler les milliers de quenouilles qu'il avait méticuleusement taillées dans de bois.
Une fortune à l'époque ! Aussi, tous les flâneurs, curieux venus pour entendre des communications de ce genre s'étaient régalés et avaient ri aux éclats.
Le portable qui a révolutionné la vie
Aujourd'hui, on n'a plus besoin de téléphoner d'un bureau de poste, et il suffit d'avoir ce petit appareil se présentant sous différentes formes pour entrer en contact, dans le secret le plus total, avec un intime qui se trouvait en n'importe quel point du monde. On a fait venir du Canada, des Etats-Unis, d'Europe du Nord des hommes et des femmes aussitôt qu'on les avait informés du décès d'un de leur proche devant être enterrés dans les 24h. On n'a plus besoin de télégramme ou d'un receveur des PTT pour envoyer un message au loin.
Mais le portable ne sert pas seulement à téléphoner, il remplace la lettre qu'on avait du mal à écrire, à mettre dans une enveloppe portant adresse et timbre. Les facteurs doivent avoir moins de courrier à distribuer et ils font partie d'un corps de métier en nette compression ou en voie de disparition.
Le portable a fait disparaître l'horloger, sinon les réparateurs de réveils ou de montres à ressort qui avaient coutume de s'installer sur les places des marchés. Désormais, le portable sert de réveil matin et de montre. Vous n'avez qu'à dénombrer les porteurs de montres bracelets dans la rue, on peut les compter sur les doigts.
Le perfectionnement de ce téléphone miniaturisé qui fonctionne avec une carte crédit, se fait à un rythme vertigineux. Il en existe sous d'innombrables marques et ils nous arrivent de partout. Des fois, on n'en connaît pas l'origine même s'ils sont porteurs de marques renommées.
Mais peu importe, nous savons, en revanche, qu'il tient lieu d'appareil photo, de caméra ou de caméscope pour filmer ses scènes de rue, des fêtes, des bagarres de rue, toutes sortes de situation pouvant plaire à grand nombre de curieux. Et la dégradation en milieu scolaire est telle que quelques malins élèves enregistrent des images accompagnées de son des affrontements très fréquents entre enseignants et élèves qui ne se supportent pas pendant les heures de cours. C'est pour faire du spectacle en famille ou entre amis, répondent ceux qui se sont improvisés caméramans. Il faut se tenir sur ses gardes, aujourd'hui, car n'importe qui peut enregistrer des discussions et n'importe où. Même des personnes démunies peuvent vous surprendre. Les apparences trompent. On n'a pas d'argent pour s'acheter du pain, du lait ou toute autre denrée essentielle, mais on en a toujours pour acheter des unités, une carte. D'ailleurs, un mot nouveau circule, il s'agit de «flexy» ou flexer dont on ne connaît pas l'origine. Il en est de même de biper. Mais que de changements en bien va connaître le portable devenu une drogue dont personne ne peut se débarrasser une fois acquis ! N'oublions pas que s'il y a déjà des téléphones portables ayant l'option distributeur de café, il constitue un facteur de médiocrisation de la société. Certains lui consacrent tout leur temps des loisirs pour téléphoner, envoyer des messages et en recevoir, savoir qui a appelé, faire des comptes puisqu'il sert en même temps de calculatrice, d'ordinateur qui vous connecte à l'Internet.


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