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Vimpelcom face aux nouvelles relations économiques internationales (II)
L'affaire Djezzy
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 10 - 2010

Se pose cette question stratégique : l'Autorité de régulation algérienne a-t-elle été destinataire d'un écrit officiel d'Orascom Telecom et lui a-t-elle, dans ce cas, répondu dans les délais impartis ? Une non-réponse équivalant dans ce cas à un libre consentement car il ne faut pas jouer avec le droit.
La nouvelle caractéristique des relations économiques internationales
La mondialisation, processus historique complexe, produit du développement du capitalisme, processus non encore achevé, est une réalité. Actuellement, l'argent, la technologie, les marchandises franchissent les frontières avec une rapidité et une facilité sans précédent, et ce aidés par la révolution dans les télécommunications, mettant fin à certains mythes d'économie dite «nationale».
Comme cela remet en cause certaines catégories comptables qui ont une portée opératoire de plus en plus limitée comme la production intérieure brute (PIB), le taux d'épargne, le taux de chômage, la productivité dite nationale comme si c'était un phénomène qui dépendait de la seule volonté des gouvernants internes. Aussi, l'Algérie est-elle soumise, comme tout autre pays, face à ses choix d'investissements, aux contraintes internationales. Ce n'est plus le temps où la richesse d'une nation s'identifiait aux grandes firmes des nations, celles-ci ayant été calquées sur l'organisation militaire et ayant été décrites dans les mêmes termes : chaîne de commandement — classification des emplois, portée du contrôle avec leurs chefs — procédures opératoires et standards pour guider tous les dossiers. Tous les emplois étaient définis à l'avance par des règles et des responsabilités préétablis. Comme dans la hiérarchie militaire, les organigrammes déterminaient les hiérarchies internes et une grande importance était accordée à la permanence du contrôle, la discipline et l'obéissance. Cette rigueur était indispensable afin de mettre en œuvre les plans avec exactitude pour bénéficier des économies d'échelle dans la production de masse et pour assurer un contrôle strict des prix sur le marché.
Comme dans le fonctionnement de l'armée, la planification stratégique demandait une décision sur l'endroit où vous voulez aller, un suivi par un plan pour mobiliser les ressources et les troupes pour y arriver. La production était guidée par des objectifs pré-établis et les ventes par des quotas déterminés à l'avance.
Les innovations n'étaient pas introduites par petits progrès, mais par des sauts technologiques du fait de la rigidité de l'organisation. Au sommet de vastes bureaucraties occupaient le rectangle de l'organigramme, au milieu des cadres moyens et en bas les ouvriers L'enseignement, du primaire au supérieur en passant par le secondaire, n'était que le reflet de ce processus, les ordres étant transmis par la hiérarchie, les écoles et universités de grandes tailles pour favoriser également les économies d'échelle. Actuellement une nouvelle organisation est en train de s'opérer montrant les limites de l'ancienne organisation avec l'émergence d'une dynamique nouvelle des secteurs afin de s'adapter à la nouvelle configuration mondiale.
Nous assistons au passage successif de l'organisation dite tayloriste marquée par une intégration poussée, à l'organisation divisionnelle, puis matricielle qui sont des organisations intermédiaires et enfin à l'organisation récente en réseaux où la firme concentre son management stratégique sur trois segments : la recherche développement (cœur de la valeur ajoutée), le marketing et la communication et sous-traite l'ensemble des autres composants, avec des organisations de plus en plus oligopolistiques, quelques firmes contrôlant la production, la finance et la commercialisation au niveau mondial tissant des réseaux comme une toile d'araignée. Les firmes ne sont plus nationales, même celles dites petites et moyennes entreprises reliées par des réseaux de sous- traitants aux grandes. Les firmes prospères sont passées de la production de masse à la production personnalisée (Pr Robert Reich de Harvard). Ainsi, les grandes firmes n'exportent plus seulement leurs produits mais leur méthode de marketing, leur savoir-faire sous formes d'usines, de points de vente et de publicité. Parallèlement à mesure de l'insertion dans la division internationale du travail, la manipulation de symboles dans les domaines juridiques et financiers s'accroît proportionnellement à cette production personnalisée. Indépendamment du classement officiel de l'emploi, la position compétitive réelle dans l'économie mondiale dépend de la fonction que l'on exerce. Au fur et à mesure que les coûts de transport baissent, les produits standards et de l'information qui les concernent, la marge de profit sur la production se rétrécit en raison de l'absence de barrières à l'entrée et la production standardisée se dirige inéluctablement là où le travail est compétitif, moins cher et le plus accessible. Mais fait nouveau, depuis la fin du XXe siècle, la qualification devient un facteur déterminant. L'éclatement des vieilles bureaucraties industrielles en réseaux mondiaux leur a fait perdre leur pouvoir de négociation expliquant également la crise de l'Etat providence (avec le surendettement des Etats) et de l'ancien modèle social démocrate qui se trouve confronté à la dure réalité de la gestion gouvernementale. Ce qui explique que certains pays du Tiers Monde qui tirent la locomotive de l'économie mondiale, se spécialisent de plus en plus dans ces segments nouveaux, préfigurant horizon 2020 de profonds bouleversements géostratégiques recomposant le pouvoir économique mondial avec la percée de la Chine, de l'Inde, du Brésil, de la Russie et de certains pays émergents expliquant le passage d'ailleurs du G8 au 20 dans les grandes réunions économiques internationales. La chute des syndicats corporatistes souvent appendice de pouvoirs bureaucratiques s'accompagne d'un nombre croissant d'accords collectifs.
Les emplois dans la production courante tendent à disparaître comme les agents de maîtrise et d'encadrement impliquant une mobilité des travailleurs, la généralisation de l'emploi temporaire, et donc une flexibilité permanente du marché du travail avec des recyclages permanents étant appelés à l'avenir à changer plusieurs fois d'emploi dans notre vie. Ainsi, apparaissent en force d'autres emplois dont la percée des producteurs de symboles dont la valeur conceptuelle est plus élevée par rapport à la valeur ajoutée tirée des économies d'échelle classiques, remettant en cause les anciennes théories et politiques économiques héritées de l'époque de l'ère mécanique comme l'ancienne politique des industries industrialisantes en Algérie calquée sur le modèle de l'ancien empire soviétique. A mesure que la firme se transforme en réseau mondial, impossible de distinguer les individus concernés par leurs activités, qui deviennent un groupe vaste, diffus, répartis dans le monde.
Urgence pour l'Algérie de s'adapter aux nouvelles mutations mondiales
La théorie de l'intelligence économique met nettement en relief ces mutations en insistant sur le fait que c'est plutôt l' intelligence collective (IC) et non individuelle qu'il s'agit de privilégier afin de favoriser l'émergence et l'interaction positive des différentes parties prenantes composant les organisations, que ces parties prenantes soient internes (salariés, managers) ou externes (fournisseurs, clients), du fait que l'économie est de plus en plus ouverte et que les firmes travaillent avec des parties prenantes éparpillées à travers le monde. D'où l'importance du management des connaissances (knowledge management ou KM) qui requiert plus que jamais la maîtrise appropriée de technologies de l'information et de la communication (TIC). Dans cette perspective dynamique, d'adaptation à ces mutations, les réponses apportées par les pouvoirs publics sont caractérisées par le rapprochement au niveau régional entre les entreprises, les individus et le savoir, les évolutions récentes de la politique régionale, de la politique des sciences/technologie et de la politique industrielle des entreprises, afin de favoriser les pôles d'activités compétitifs et dynamiques. Cela a des incidences sur le futur système d'organisation à tous les niveaux, politique, économique et social, supposant un bon management stratégique c'est-à-dire la capacité de coopérer, c'est-à-dire de dialoguer d'une façon permanente , de communiquer des concepts abstraits, d'animer des groupes complexes, et de prendre les décisions au bon moment rapidement afin d'atteindre un Smig dans le consensus entre les différents éléments composants tant la société que l'entreprise. Et nous revenons toujours à la bonne gouvernance, à l'Etat de droit, l'instauration de la démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle étant le but suprême et à la ressource humaine, au savoir, richesse bien plus importante que cette ressource éphémère, les hydrocarbures qui d'ici 20/25 ans au maximum iront à l'épuisement. En bref, du fait du blocage culturel de certains responsables croyant être toujours dans les années 1970, l'Algérie semble avoir du chemin à faire pour pénétrer dans les arcanes de la nouvelle économie risquant d'hypothéquer l'avenir du pays.
(Suite et fin)


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