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L'indice du développement humain en Algérie est mitigé
Rapport du PNUD
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 11 - 2010

- 5) Autre problème abordé superficiellement, inclus dans le calcul de l'indice, l'un des piliers du développement du XXIe siècle, la revalorisation du savoir et l'urgence de la réforme de l'école, mère de toute les réformes en se limitant aux dépenses monétaires dans l'éducation. Alors que les enquêtes sur le terrain montrent clairement l'effritement du niveau scolaire, ayant plus de chance d'être chômeurs au fur et à mesure que l'on gravite dans la hiérarchie scolaire, des sureffectifs dans les classes et amphithéâtres, des déperditions croissantes du primaire, du secondaire et du supérieur, une gestion défectueuse des établissements scolaires avec des bâtiments délabrés et un environnement sans âme.
Dans ce cadre, comment ne pas rappeler que le nombre de chercheurs par habitant est de 236 en Algérie, 540 en Tunisie et 2.000 aux Etats-Unis, la norme internationale selon l'Unesco étant de 600. Cela est confirmé par le rapport de la Banque mondiale de 2010 qui classe l'Algérie pour le développement technologique à la 123e place, du point de vue des institutions à la 115e place, de l'innovation à la 114e place et de l'enseignement supérieur et de la formation à la 102e place en rappelant le classement des universités de l'Algérie en 2008/2009 par le prestigieux Institut de Schangai, ayant été classée 6.995e sur 7000, le classement pour 2009/2010 ne figurant même pas avec la baisse alarmante du niveau, les universités devenant une usine de fabrication de chômeurs.
Certes, il existe un nombre impressionnant de laboratoires souvent n'ayant pas de relations avec le monde économique mais l'important n'est pas le nombre, plus de 70 % des primes de recherche étant surtout un complément de salaires. Par ailleurs, combien d'entreprises, y compris Sonatrach, ont des laboratoires de recherche dignes de ce nom, préférant souvent des experts étrangers au lieu de faire appel aux compétences nationales. C'est que la mensualité d'un professeur et maître de conférences, en fin de carrière est environ d'un tiers de celles de ses collègues marocains et tunisiens avec les nouvelles augmentations de 2008 (moins d'un tiers par rapport au salaire d'un simple député ou sénateur) et 80 % de ce montant en retraite, sans compter les conditions de travail bien plus meilleures et surtout la considération (statut de l'élite au niveau de la société en Algérie dévalorisé). Nous ne parlerons pas des salaires des enseignants du primaire et du secondaire qui sont plus dérisoires. Comme il y a lieu de préciser que la valorisation du savoir ne saurait s'identifier uniquement à des augmentations symboliques de salaires, mais implique une nouvelle reconfiguration des structures du pouvoir selon le couple contradictoire emplois rentes actuellement dominants/travail intelligence liés à l'approfondissement de la réforme globale.
- 6) En ce qui concerne le système de santé, inclus également dans le calcul de l'indice, le rapport du PNUD fait une analyse globale quantitative, loin des réalités, en ignorant des aspects qualitatifs fondamentaux. Bien qu'il existe des compétences avérées, est-ce que le professeur de médecine a-t-il un réel pouvoir ? La gestion du système de santé est défectueuse, bon nombre d'Algériens prenant en charge souvent médicaments, couvertures et nourriture.
Paradoxalement, certains à faibles revenus se dirigent vers des cliniques privées n'ayant pas de relations de clientèles, la médecine gratuite favorisant certains responsables, donc les relations de clientèles et donc n'ayant souvent de gratuit que le nom.
- 7) Le rapport du PNUD fait une analyse globale quantitative loin des réalités et ignore les aspects qualitatifs fondamentaux, les indicateurs positifs mis en relief étant artificiels car irrigués par la rente des hydrocarbures.
On dépense et on dépense grâce à la rente sans analyser les impacts (faiblesse de l'Etat régulateur stratégique en économie de marché concurrentielle) et en misant sur la dépense monétaire, la quantité et non sur la qualité. Pour preuve, bien que louant la médecine et l'éducation algérienne, discours pour la consommation intérieure, bon nombre de responsables, pour ne pas dire la majorité, se font soigner et éduquent leurs enfants à l'étranger. Or, le problème essentiel pour les générations futures, c'est-à-dire entre 16 et 25 ans, sans hydrocarbures, c'est-à-dire demain, est comment passer d'une économie de rente à une économie productive durable tout en tenant compte de la nouvelle reconfiguration géostratégique économique mondiale à l'horizon 2020 avec l'entrée des pays émergents, le principal défi de l'Algérie étant la maîtrise du temps qui ne se rattrape jamais dans ce monde impitoyable où toute nation qui n'avance pas recule.
Toute la problématique du devenir de l'Algérie, ce qu'omet le rapport du PNUD, est l'avancement de la réforme globale en panne, liant le politique, l'économique, le social et le culturel inextricablement lié et donc à une plus grande cohérence et une visibilité de la politique économique et sociale, donc l'instauration d'un Etat de droit et une bonne gouvernance.
En résumé, la majorité des observateurs nationaux et internationaux convergent vers ce constat, et les performances sont mitigées. Il est incontestable qu'un niveau plus élevé de libertés individuelles et de justice sociale, associé à une mise en application rigoureuse des contrats supposant leur stabilité, de hauts standards dans l'application de la loi et l'amélioration de la qualité de l'éducation et de la santé promeuvent les investissements productifs en permettant à terme l'émergence d'entreprises performantes et une amélioration du niveau de vie de la majorité de la population. Pour cela, outre de favoriser le nécessaire dialogue politique, social et économique, il s'agira de produire une information fiable et objective en évitant de se donner des points d'autosatisfaction avec des informations biaisées et soutenus par certains segments organiques, selon l'expression d'Antonio Gramsci, aux ordres en contrepartie de la distribution de la rente.
(Suite et fin)
Abderrahmane Mebtoul,


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