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Ali Yahia Abdennour à Tlemcen: «L'Algérien est resté un sujet et non un citoyen...»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 01 - 2009

Initialement prévue le lundi 12 janvier, la conférence sur «La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et la Dignité Humaine» a été finalement donnée ce jeudi (22 janvier) au CCF de Tlemcen par Me Ali Yahia Abdennour, président d'honneur de la LADDH, en l'absence du président de cette dernière Me Bouchachi Mostéfa, comme annoncé.
D'entrée de jeu, le conférencier situera le problème de l'Algérie en faisant sa genèse depuis l'indépendance. «L'Algérie a obtenu sur le plan national son indépendance mais elle n'a pas libéré l'homme», soulignera-t-il. Il estime que depuis 1962, «on a eu des dirigeants qui ont un peu déconsidéré le socialisme en mélangeant le socialisme et le capitalisme d'Etat, en mélangeant le socialisme national et le national socialisme et au lieu de régler les problèmes, ils éliminent ceux qui en posent, ils ne règlent pas les contradictions, ils éliminent les contradicteurs...». Depuis cette date, l'Algérie est confrontée, selon lui, à deux problèmes : le peuple n'est pas souverain dès lors que ce n'est pas lui qui désigne ses représentants à toutes les institutions élues de l'Etat. «L'Algérien est resté un sujet et non un citoyen parce qu'il ne participe pas à la vie politique au niveau de la commune», dira-t-il. Il fera une transition en évoquant la décennie 90 marquée par l'ouverture dans le Sud de camps de détention (au nombre de 9), où «certains étaient détenus pour simple délit de prière». L'ex-président de la LADDH rappellera l'instauration, un 9 février 1992 avec l'arrivée de Boudiaf, de l'état d'urgence toujours en vigueur (17 ans) dont il fustigera le maintien.
«On ne peut pas manifester, même pour la question de la Palestine, alors que tout le monde a manifesté, même en Amérique, même en Israël, chez nous on ne nous a pas permis de manifester», déplorera-t-il. Me Ali Yahia Abdennour regrette que des manifestants qui ont marché pacifiquement soient poursuivis en justice. «Ça ne cadre pas, ça ne peut pas tenir, ça ne peut pas tenir», fulmine-t-il. Il clouera au pilori les trois partis de l'alliance (FLN, RND et MSP) qui ont essuyé un échec en termes de mobilisation à l'occasion de leur meeting de solidarité avec Ghaza. L'hôte du CCF exhumera la «question» de la torture pratiquée à la faveur de la décennie 90: «Ce qu'on a reproché au colonialisme français pendant la guerre d'Algérie, je vous affirme, et je pèse mes mots, on l'a dépassé... Une nation ne peut pas pardonner à ceux qui ont fait ça...». Le militant des droits de l'Homme octogénaire (aujourd'hui âgé de... 88 ans) évoquera non sans humilité son militantisme dans le domaine «des droits de l'Homme qui sont mésestimés» : «Je prends mon cas, j'ai défendu tout le monde, sans prendre un sou». Abordant le champ des libertés, Me Ali Yahia Abdennour mettra en exergue l'importance de la liberté de l'information dans l'exercice du pouvoir, une liberté muselée à ses yeux : «On ne permet pas l'information, tout est bloqué, on ne permet pas aux gens d'apporter leur contribution... une télévision unique, une radio unique, qui ne parlent que de gouvernement, moi ça fait 25 ans que je ne suis pas passé à la télévision...», constate-t-il ulcéré. S'agissant de la corruption, le conférencier estime qu'« actuellement sur le plan économique et social, il y a deux Algérie : une qui va mourir de faim et une autre d'indigestion... ».
Et de citer à l'appui de ses propos « des enfants de la nomenklatura qui dépensent chaque jour jusqu'à un million dans les boîtes de nuit... ». L'avocat plaide pour une solution pacifique des problèmes en « donnant maintenant le pouvoir à la génération (que nous avons) formée depuis l'indépendance : ces Algériens ont des capacités intellectuelles, du patriotisme, de la motivation, de l'énergie...». Vraisemblablement marqué par les événements de Ghaza, l'orateur estime qu'il y a une régression en matière d'humanisme dans le monde par rapport à l'avancée d'après la Seconde Guerre mondiale «quand nous voyons que l'Amérique détruit un peuple (les Irakiens), qu'Israël détruit un peuple (les Palestiniens), que les Européens pensent à leurs intérêts seulement, que la France, le pays des droits de l'Homme, ne l'est plus...».
Par ailleurs, le militant des droits de l'Homme n'omettra pas de parler des prochaines élections présidentielles: «Est-ce qu'on peut faire d'abord un bilan de ces dix ans (deux mandats), avec tout l'argent dont on a disposé, est-ce qu'on a décollé économiquement, est-ce qu'on a permis aux Algériens de vivre dans la dignité, l'honnêteté et la décence...». Le président d'honneur de la LADDH juge qu'il y a concentration de pouvoir synonyme de dictature: «Le pouvoir est personnalisé, centralisé, nous vivons une monarchie républicaine qui ne répond pas aux règles, on est revenu non pas à Bonaparte mais à Napoléon, c'est-à-dire si on prend ce qui se passe en Egypte, on revient aux pyramides et aux Pharaons...».
Aussi, faut-il changer de régime politique ou opérer un changement dans le régime ? Est-ce qu'il faut un changement de politique ou continuer la politique ? Deux questionnements en guise de mot de la fin...Le débat qui s'en suivra aura permis aux présents d'intervenir sur divers points tels que la Palestine, le principe de compétence universelle, Amnesty International, le MTLD, les syndicats...


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