En tant que témoin oculaire d'une assez grande partie du mouvement associatif impliqué dans le domaine social, notamment après les douloureux événements d'octobre..., très peu d'associations ayant fait partie de cette floraison naissante ont tenu le coup... Or, le centre En-Niaama des handicapés mentaux a, pour ainsi dire, relever le défi. Vu que cette association vient, en ce mois de mars 2009, de boucler ses vingt années d'existence faites de labeur, de courage, d'abnégation, de sacrifices au quotidien, de patience, de conviction qui ont animé toute une lignée de bénévoles guidés par une seule devise, écrite sur toutes les devantures et frontons du siège, qui est initialement un embryon d'une ex-ferme coloniale située au nord du populeux quartier Gambetta baptisé feu Larbi Ben M'hidi depuis l'indépendance. Que lit-on, donc, à l'entrée de cette agréable infrastructure à savoir le centre En-Niaama : «Aider c'est notre dignité...». Où l'ordre, l'hygiène et le sourire de l'encadrement des membres de l'association en question éclairent la lanterne de ceux qui franchissent le portillon où, depuis voilà 20 années, très longues au vu des péripéties que l'on ne peut toutes cerner, sont passées pour pouvoir affirmer que ladite structure voit que ce qui est entrepris, pour des centaines d'enfants et adolescents inadaptés mentaux, est un précieux acquis qu'il va falloir consolider, protéger et pourquoi pas encourager et féliciter les fondateurs dont certains ont travaillé dans le pur anonymat, bénévolement, croyant à la noblesse de leurs activités, et tous les membres anciens et nouveaux de toutes les équipes qui se sont succédé, à commencer par le trio, Zenaïdi, F. Lasso. Mustapha, Bouhass, a-t-on appris lors de notre virée sur les lieux, où des travaux d'un réfectoire de 250 places attirent l'attention et dénotent de la vision des gestionnaires du centre qui tiennent à finir avec l'exiguïté dans laquelle était jusque-là cantonnée l'aspect restauration qui s'effectuait au sein même des classes pédagogiques et ce, par le biais d'une petite cuisine qui a tout de même fonctionné au grand bonheur et à la satisfaction de tous ceux qui doivent transiter en ces espaces où est offert, dit-on, une éducation spécialisée axée sur l'acquisition des comportements nécessaires à l'autonomie, les apprentissages de la vie quotidienne et sociale, le développement optimum des capacités intellectuelles de l'enfant. Comme avantage de ce type de structure l'on citera celui de maintenir l'enfant intégré au sein de sa famille en dehors de ses heures de présence au centre (environ 32 heures par semaine), ce qui offre naturellement des avantages précieux sur les plans effectif et éducatif. Par ailleurs, la vie dans une structure à faible effectif garde une dimension sécurisante pour l'enfant. D'autre part, la famille est en contact quotidien avec l'équipe psychopédagogique. Elle se trouve ainsi impliquée dans la prise en charge de l'enfant. Notons que le transport et l'assurance des enfants inadaptés mentaux sont pris en charge par l'association. Pour ce qui est de l'impact social, l'on indiquera la dédramatisation de la perception de l'enfant, de l'adolescent ou de l'adulte handicapé qui vit et évolue au sein de la communauté et ce, outre la contribution à la prise de conscience par la communauté, de l'existence de ces personnes qui vivent parmi nous... Et que nous avons trop tendance à oublier, et la sensibilisation de l'environnement social et intervention précoce visant l'insertion de l'handicapé mental adulte au sein de la communauté. Tout ce qui a été cité plus haut, comme objectifs, avantages et impact social, concerne, dit-on, les enfants de 06 à 12 ans, pour ce qui est de la capacité du centre, objet de notre papier, elle est de 50 enfants environ. Pour ce qui est des adolescents et ceux âgés de plus de 12 ans voire les 16 à 18 ans, il s'agit, dit-on, d'une poursuite du travail d'éducation spécialisée, entamé dans ledit centre tout en introduisant des activités variées vu que ladite structure comporte 05 ateliers où est acquise une préparation socio-professionnelle qui les prépare à l'insertion en atelier de formation professionnelle adaptée. D'autres objectifs, dit-on, y figurent pour cette tranche d'âge accueillie dans le centre En-Niaama qui tient à favoriser une meilleure intégration tout en développant l'autonomie social au point où les efforts entrepris par la vingtaine d'éducateurs, y compris tous les autres membres de l'encadrement administratif, en passant par l'orthophoniste, le kiné, le psychologue... au gardien, soit un total de 32 personnes ont ainsi permis aux inadaptés mentaux de présenter une pièce théâtrale intitulée Rabie et la sorcière où une quinzaine de membres tous, dit-on, inadaptés étaient devenus des comédiens en interprétant avec brio ladite pièce théâtrale. Il faut le faire, sommes-nous tentés de le dire en toute objectivité. Parmi les aspects qui retiennent l'attention au centre Niaama, figurent, outre l'organisation et le dévouement des membres de l'association à sa tête Mr. Zenaidi Faycal assisté par les fidèles Sahla H. et Chikhaoui M. et naturellement le sympathique secrétaire général Bouregba Mecabih et ce, outre Merad Boudia F. Merabi, Meziane et toute une lignée de membres bénévoles qui, conformément à la réglementation en vigueur, évaluent leur activité annuelle en présentant un bilan moral et financier, en désignant un commissaire aux comptes, établissement sur le site en question des rapports d'audits (wilaya, Trésor) et ce, pour les modestes subventions qui leur sont allouées par les pouvoirs publics étant donné que des actions pareilles, telle celle entreprise du côté du centre En-Niaama qui a démarré avec (07) sept pensionnaires pour se retrouver avec des centaines... a besoin d'une réelle et sérieuse consolidation matérielle et financière par d'abord l'APW, l'APC du chef-lieu de wilaya et toutes les structures étatiques. N'en parlons pas des âmes charitables, s'il y a une destination à les orienter, c'est le centre En-Niaama.
