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Apres la démission du chef du gouvernement tchèque L'UE : pilotage automatique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 03 - 2009

La démission du gouvernement tchèque et de son chef, Mirec Topolanec, qui préside l'UE, n'affecte pas que la Tchéquie. Elle met à jour l'abandon de la traditionnelle solidarité européenne qui a fait sa force et permis la construction de son Union.
C'est une Europe «étêtée» qui se présentera au G 20 le 2 avril à Londres. L'Union européenne vit des moments difficiles. Pas en raison de la seule crise internationale qui la frappe depuis l'été 2008. L'UE battait de l'aile depuis 2004, soit depuis son premier grand élargissement aux dix pays de l'Est. Là aussi, ce n'est pas en raison de son élargissement, au contraire : les dix pays de l'Est ont constitué pour un temps une sortie de crise qui s'annonçait dans les pays ouest de l'UE, tant leurs économies avaient besoin de nouveaux marchés qui leur soient totalement ouverts. Les entreprises des 15 anciens pays de l'UE ont pu remplir leurs plans de charge face à la demande des nouveaux entrants et progressé soit en s'installant à l'Est, soit en montant des partenariats et dans les deux cas à des coûts de production très avantageux.
Depuis 2004, l'UE vit de véritables « affrontements » entre les tenants de l'ultralibéralisme, représentés par la nomination, la même année, du portugais Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne, d'une part, et les sociaux démocrates représentés par les pays du nord (Suède, Norvège), les nouveaux membres dont les réformes leur imposaient des « diètes » sociales et quelques gouvernements de gauche, tels ceux de l'Espagne et de l'Italie, au temps de Romano Prodi par exemple, d'autre part.
Depuis, chaque année, les négociations en décembre du budget communautaire donnent lieu à de véritables batailles entre les partisans de grand capital financier et les défenseurs d'un système social acquis de longue date par les luttes sociales et les syndicats des travailleurs. Au chapitre des politiques communes (agriculture, industrie, justice et affaires intérieures, défense...), les mésententes ont amené à la constitution de vrais « clans » rassemblés sur la base d'intérêts communs. L'exemple le plus frappant est celui de la Politique agricole commune (PAC), dont le budget 2007-2013 de 864,4 milliards d'euros n'a été acquis qu'après 2 ans de dures négociations entre le Parlement, le Conseil et la Commission.
L'Angleterre, à qui l'Allemagne (premier contributeur de l'Union) reprochait de bénéficier d'un abattement fiscal de 5 milliards d'euros, répliquait en dénonçant l'avantage concédé à la France qui « pompe » au profit de ses agriculteurs 40% du budget de la PAC. L'accord a été réalisé in extremis en avril 2007, à la condition de ne plus concéder, dès 2013, tant d'avantages à l'Angleterre comme à la France.
La crise financière de 2008 a été un facteur aggravant qui a accéléré les fractures entre Etats et groupes d'Etats. Ainsi, lorsque les pays du sud de l'Europe lancent des politiques audacieuses vers le Sud Méditerranée (UMP), ceux d'Europe centrale tirent vers l'Est et l'Asie mineure. La concurrence entre ces deux politiques traduit plus les désaccords sur le reste des politiques communes que de quelconques calculs géostratégiques. Car au fond, les ambitions de l'UE vers l'Est n'empêchent en rien son arrimage au Sud Méditerranée. Simple question d'équilibre.
La crise a réveillé par ailleurs les vieux réflexes nationalistes et de repli sur soi ou par groupement d'intérêt. Rappelons-nous la réaction immédiate de la présidence française de l'Union à l'annonce de l'effondrement du marché financier américain en septembre 2008. Le président du Conseil, le français Nicolas Sarkozy, a réuni les chefs d'Etat des quatre premières économies de l'UE, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie et la France, en octobre 2008, pour « organiser » la riposte. Plus, il a tenté de réunir ensuite les seuls pays de l'euro-groupe pour se concerter sur les réponses à la crise. La levée de boucliers a été immédiate pour le reste des partenaires, qui se sont sentis exclus de la concertation pour un plan de sauvetage. Nicolas Sarkozy est allé jusqu'à demander la présidence (permanente ?) de l'euro-groupe, soulevant l'ire de son président, le Luxembourgeois Juncker. Et puis, la crise a poussé chaque Etat membre à se débrouiller avec ses comptes publics nationaux, ne tenant plus compte des fameux critères de convergence pour dépasser largement les 3% de déficit public et les 60% de l'endettement public (les emprunts contractés par l'Etat). Conséquence politique: le Traité de Lisbonne (Constitution) ne signifie plus grand-chose pour les Etats dont l'économie est la plus fragilisée par la crise.
Ce ne sont là que des exemples de la « dérive » politique et économique de l'UE dont l'origine est intrinsèque à l'Union et a été aggravée ces derniers mois par la crise financière mondiale. C'est dans cet état que l'UE se présentera le 2 avril prochain au sommet du G 20.


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