Les militants du parti TAJ réunis en conférence politique    L'AADL précise les modalités de paiement en ligne    Plusieurs services électroniques offerts aux retraités    Des taxes américaines, de l'arbitrage de l'UE sur l'économie algérienne et les raisons du faible impacts de la décision US du blocage des exportations d'hydrocarbures du Venezuela sur les cours mondiaux    Le Conseil de sécurité de l'ONU prolonge d'un an sa force de maintien de la paix    Les Casques bleus ciblés par des attaques brutales    Le Pentagone dévoile une étude qui montre l'arsenal hypersonique chinois    Les Canaris perdent leurs plumes ?    Le CRB et la JSS se rachètent    Handball : Mourad Bousbet élu à la tête de la Zone 1 de la Confédération africaine    Célébration de la Journée internationale de la langue arabe    Les acolytes de Retailleau devraient s'occuper des enfants français contraints de subir l'abstinence alimentaire    Disparition d'un petit enfant à Sour, les recherches se poursuivent    Trois auteurs algériens sur la longue liste    Mostaganem au rendez-vous du melhoun    Récupération de 48 pièces de monnaie archéologique et arrestation d'une personne    Hidaoui annonce le lancement de la plate-forme numérique ''Moubadir'' dédiée à l'action bénévole    Lettre ouverte À Monsieur le président du Tribunal de la circonscription de Sidi M'hamed    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Bir El-Djir: Une rude journée à l'état civil
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 05 - 2009

Lenteur, lourdeur, complication des procédures et mépris des agents de l'administration vis-à-vis du public, voilà le grand cauchemar que continue à vivre quotidiennement le citoyen, lorsqu'il est confronté directement à cette bureaucratie galopante.
S'adresser à l'état civil, pour retirer un document officiel, ou à une autre administration, pour déposer un dossier est devenu le geste que redoute la majorité des citoyens. Tout le monde évite ces lieux comme la peste. Il suffit de passer une matinée devant un guichet pour retirer un extrait de naissance pour en ressortir frustré, stressé, en colère et hypertendu. La bureaucratie est devenue la rude épreuve des temps modernes dans notre pays que passent jeunes et adultes. On ne sort jamais indemne de cette expérience. On y laisse toujours des plumes car, souvent, c'est tout un avenir qui se joue dans la longue attente dans un espace fermé.
Une matinée passée à l'état civil de Bir El-Djir illustre bien ce cauchemar vécu par les citoyens et le sentiment exacerbé que développe chacun devant un guichet.
Il est 9h30 du matin, jeudi. Devant chaque guichet, une foule est déjà amassée attendant d'être servie. De l'autre côté, les agents de l'administration assis sur leurs chaises, stylos entre les doigts et imprimés sous la main. Le climat est un peu tendu. Les gens se bousculent pour légaliser leurs documents. Le ton monte lorsque la chaîne n'est pas respectée ou quand l'agent chargé de cette mission abandonne son poste, laissant les citoyens poiroter pendant des heures à cause d'un cachet ou d'une signature. Ne supportant pas d'être ignorés, les citoyens réagissent en exprimant leur colère contre ce qu'ils qualifient de « mépris » de la part des agents. Il suffit d'un mot déplacé des uns ou des autres pour que la situation dégénère. Les insultes remplacent les mots de politesse et la violence prend place. Pour éviter de devoir passer cette rude épreuve à répétition, certains citoyens préfèrent se rendre à cette administration une seule fois et retirer tous les documents le même jour. Même avec cette stratégie, la partie n'est pas gagnée d'avance. Pour que l'opération se déroule sans problèmes, il faut espérer, dira une femme, la cinquantaine environ, que l'employé derrière le guichet soit de bonne humeur. Car tout repose sur l'état d'esprit de cet agent chargé de reporter sur le document officiel les renseignements nécessaires.
A chaque passage devant un guichet, il faut croiser les doigts. Avec un peu de chance, le document peut être retirer en 2 minutes si l'employé fait correctement son travail sans aucun excès de zèle. Mais, si la tête du client ne plait pas, les 2 minutes vont s'étendre jusqu'à une heure et demie. C'est le cas de cette vieille dame, venue jeudi dernier pour retirer un extrait de naissance, une fiche familiale et une résidence. Trois documents différents retirés chez trois guichets différents. La première phase a été de demander une résidence. Là, tout se déroule normalement. La dame présente sa pièce d'identité, elle est tout de suite servie. La 2ème phase à franchir est le passage devant un autre guichet pour avoir un extrait de naissance. Là aussi, contre toute attente, dès que le livret de famille a été présenté à l'employée, le document est vite établi avec légalisation sur place. Car, d'habitude, il fallait faire une autre chaîne pour le cachet et la signature. Mais, aujourd'hui, c'est une révolution. Tout se fait sur place. Un ouf de soulagement est lâché par la dame qui lui reste une dernière étape à passer et tout sera fini.
Arrivé au 2ème guichet, la chaîne du côté des femmes traîne. L'impatience commence à gagner toutes ces personnes présentes devant le guichet à la grande indifférence de l'employée qui se trouvait derrière le guichet. Sourire méprisant, traînant le pas pour faire son travail et usant de tout son orgueil dans son traitement avec ces femmes, elle ne semblait pas mesurer l'impact de cette longue attente pour avoir un document. Constatant cela, les femmes ont usé de toutes les formules de politesse dans l'espoir de l'encourager à travailler et, par conséquent, les délivrer, elles, de cette souffrance de l'attente. Mais sans résultat. L'employée continue à ignorer ces citoyennes de derrière la paroi qui la sépare d'elles sans se soucier d'être sanctionnée. Lorsqu'une jeune demande à son tour deux documents à la fois, l'employée rouspète et refuse de faire ce qu'elle qualifie de double travail. Malgré l'insistance de la jeune, cet agent de l'administration ne veut rien savoir. Pire encore, devant les réclamations des femmes devant cette situation, elle abandonne son poste et laisse tout le monde debout devant le guichet. Pendant plus de 10 minutes, le guichet est fermé. Aucun responsable ne semblait présent pour contrôler de tels dérapages. Des va-et-vient incessants de l'autre côté du guichet mais aucun contrôle. Il est 11h20, l'employé a enfin décidé de revenir à son poste, mécontente et grommelant à voie basse. Une fois arrivée, elle ignore toutes ces femmes qui ont fait le pied de grue pendant plus d'une heure devant le guichet. Elle prend des livrets de famille que son collègue a déposé sur son bureau en son absence, préférant donner la priorité aux « derniers venus ». Toutes ces femmes qui attendent ont tenté, encore une fois, de faire appel à leur bon sens et demander, en toute politesse, à cette employée de respecter la chaîne. Après leur insistance, l'agent prend enfin les demandes en considération. Il est 11h45, l'employée continue à faire « sa loi ». Après avoir retiré ses documents, la dame n'est pas encore au bout de ses peines. Il faut ensuite les légaliser. C'est un autre combat, puisque au guichet, l'agent a aussi abandonné son poste et laissé la foule en plein ébullition les documents à la main. Et encore une fois sans aucun contrôle.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.