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Bir El-Djir: Une rude journée à l'état civil
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 05 - 2009

Lenteur, lourdeur, complication des procédures et mépris des agents de l'administration vis-à-vis du public, voilà le grand cauchemar que continue à vivre quotidiennement le citoyen, lorsqu'il est confronté directement à cette bureaucratie galopante.
S'adresser à l'état civil, pour retirer un document officiel, ou à une autre administration, pour déposer un dossier est devenu le geste que redoute la majorité des citoyens. Tout le monde évite ces lieux comme la peste. Il suffit de passer une matinée devant un guichet pour retirer un extrait de naissance pour en ressortir frustré, stressé, en colère et hypertendu. La bureaucratie est devenue la rude épreuve des temps modernes dans notre pays que passent jeunes et adultes. On ne sort jamais indemne de cette expérience. On y laisse toujours des plumes car, souvent, c'est tout un avenir qui se joue dans la longue attente dans un espace fermé.
Une matinée passée à l'état civil de Bir El-Djir illustre bien ce cauchemar vécu par les citoyens et le sentiment exacerbé que développe chacun devant un guichet.
Il est 9h30 du matin, jeudi. Devant chaque guichet, une foule est déjà amassée attendant d'être servie. De l'autre côté, les agents de l'administration assis sur leurs chaises, stylos entre les doigts et imprimés sous la main. Le climat est un peu tendu. Les gens se bousculent pour légaliser leurs documents. Le ton monte lorsque la chaîne n'est pas respectée ou quand l'agent chargé de cette mission abandonne son poste, laissant les citoyens poiroter pendant des heures à cause d'un cachet ou d'une signature. Ne supportant pas d'être ignorés, les citoyens réagissent en exprimant leur colère contre ce qu'ils qualifient de « mépris » de la part des agents. Il suffit d'un mot déplacé des uns ou des autres pour que la situation dégénère. Les insultes remplacent les mots de politesse et la violence prend place. Pour éviter de devoir passer cette rude épreuve à répétition, certains citoyens préfèrent se rendre à cette administration une seule fois et retirer tous les documents le même jour. Même avec cette stratégie, la partie n'est pas gagnée d'avance. Pour que l'opération se déroule sans problèmes, il faut espérer, dira une femme, la cinquantaine environ, que l'employé derrière le guichet soit de bonne humeur. Car tout repose sur l'état d'esprit de cet agent chargé de reporter sur le document officiel les renseignements nécessaires.
A chaque passage devant un guichet, il faut croiser les doigts. Avec un peu de chance, le document peut être retirer en 2 minutes si l'employé fait correctement son travail sans aucun excès de zèle. Mais, si la tête du client ne plait pas, les 2 minutes vont s'étendre jusqu'à une heure et demie. C'est le cas de cette vieille dame, venue jeudi dernier pour retirer un extrait de naissance, une fiche familiale et une résidence. Trois documents différents retirés chez trois guichets différents. La première phase a été de demander une résidence. Là, tout se déroule normalement. La dame présente sa pièce d'identité, elle est tout de suite servie. La 2ème phase à franchir est le passage devant un autre guichet pour avoir un extrait de naissance. Là aussi, contre toute attente, dès que le livret de famille a été présenté à l'employée, le document est vite établi avec légalisation sur place. Car, d'habitude, il fallait faire une autre chaîne pour le cachet et la signature. Mais, aujourd'hui, c'est une révolution. Tout se fait sur place. Un ouf de soulagement est lâché par la dame qui lui reste une dernière étape à passer et tout sera fini.
Arrivé au 2ème guichet, la chaîne du côté des femmes traîne. L'impatience commence à gagner toutes ces personnes présentes devant le guichet à la grande indifférence de l'employée qui se trouvait derrière le guichet. Sourire méprisant, traînant le pas pour faire son travail et usant de tout son orgueil dans son traitement avec ces femmes, elle ne semblait pas mesurer l'impact de cette longue attente pour avoir un document. Constatant cela, les femmes ont usé de toutes les formules de politesse dans l'espoir de l'encourager à travailler et, par conséquent, les délivrer, elles, de cette souffrance de l'attente. Mais sans résultat. L'employée continue à ignorer ces citoyennes de derrière la paroi qui la sépare d'elles sans se soucier d'être sanctionnée. Lorsqu'une jeune demande à son tour deux documents à la fois, l'employée rouspète et refuse de faire ce qu'elle qualifie de double travail. Malgré l'insistance de la jeune, cet agent de l'administration ne veut rien savoir. Pire encore, devant les réclamations des femmes devant cette situation, elle abandonne son poste et laisse tout le monde debout devant le guichet. Pendant plus de 10 minutes, le guichet est fermé. Aucun responsable ne semblait présent pour contrôler de tels dérapages. Des va-et-vient incessants de l'autre côté du guichet mais aucun contrôle. Il est 11h20, l'employé a enfin décidé de revenir à son poste, mécontente et grommelant à voie basse. Une fois arrivée, elle ignore toutes ces femmes qui ont fait le pied de grue pendant plus d'une heure devant le guichet. Elle prend des livrets de famille que son collègue a déposé sur son bureau en son absence, préférant donner la priorité aux « derniers venus ». Toutes ces femmes qui attendent ont tenté, encore une fois, de faire appel à leur bon sens et demander, en toute politesse, à cette employée de respecter la chaîne. Après leur insistance, l'agent prend enfin les demandes en considération. Il est 11h45, l'employée continue à faire « sa loi ». Après avoir retiré ses documents, la dame n'est pas encore au bout de ses peines. Il faut ensuite les légaliser. C'est un autre combat, puisque au guichet, l'agent a aussi abandonné son poste et laissé la foule en plein ébullition les documents à la main. Et encore une fois sans aucun contrôle.


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